Où sont les valses de Strauss

Qu’à nous deux on a dansées ?

Toutes les valses de Strauss

Canalisent mes pensées

Vers tes yeux doux,

Ta poésie,

Tes cheveux roux,

Toi mon amie !

Où sont les valses de Strauss

Qu’un trousse-cane efféminé

A flétries ?

 

 

 

Toi, ma déesse,

Qu’as-tu donc vu

De ce pince-fesse 

Qui s’est mis nu

Pour t’inséminer ?

Est-il innocent

Comme il le prétend,

Ou bien saligaud

Comme elle aussitôt

L’a déclaré ?

 

Où sont les valses de Strauss

Qu’à nous deux on a chantées ?

Toutes les valses de Strauss

Canalisent mes pensées

Vers ton amour,

Tes jolis yeux

Qui tous les jours

Charmaient les dieux !

Où sont les valses de Strauss

Qu’un trousse-cane a bousculées

Sur un pieu ? 

 

Toi, ma déesse,

Qu’as-tu vécu

Sous ce pince-fesse

Qui s’est repu

De ta pureté ?

Est-il innocent

Comme il le prétend,

Ou bien saligaud

Comme elle aussitôt

L’a déclaré ?

 

Où sont les valses de Strauss

Qu’à nous deux on a chéries ?

Toutes les valses de Strauss

Canalisent mes envies

De te revoir

Énamourée,

Belle le soir

Telle une fée !

Où sont les valses de Strauss

Qu’un trousse-cane abâtardi

A souillées ?

 

Toi, ma déesse,

Qu’avais-tu lu

Sur ce pince-fesse

Qui s’est déchu

Par voracité ?

Est-il innocent

Comme il le prétend,

Ou bien saligaud

Comme elle aussitôt

L’a déclaré ?

 

Toi, le vieux barbon,

Que savais-tu

De ce jeune tendron

Dont tu as cru

Pouvoir te gorger ?

Tu ris et te gausses

Des valses de Strauss

Et fais tous les soirs

La danse des canards,

Ensorcelé

Par tes démons.

 

Oui, mais qui donc a raison ? 

La déesse ou le barbon ? 

Oui, mais qui donc a menti ? 

Le pince-fesse ou mon amie ?

 

Oui, mais qui donc a raison ?

Oui, mais qui donc a menti ?

Moi, je vous laisse deviner qui.

 

Auxerre, le 9 juillet 2011.