Les chronophages
Paroles et musique de Pierre Le Clercq
Chanson enregistrée le samedi 8 octobre 2011 à Auxerre.
Michel Démorest à la guitare et en voix cachée.
Chanson écrite et composée à l'occasion
du trentième anniversaire en 2011 de la
Société généalogique de l'Yonne
Aux quatre coins de l’Hexagone,
Du Pas-de-Calais aux Bouches-du-Rhône,
De l’Alsace au Finistère-sud,
Presque sous toutes les latitudes…
Par tous les temps, on les entend qui causent,
Le cœur battant, en racontant des choses
Sur leurs aïeux qui dans les cieux reposent
Auprès des dieux, au beau milieu des roses.
Les voilà donc, ces Cro-Magnons devenus chronophages !
Nous les voyons, ces polissons qui désertent les plages
Pour grignoter le temps passé en lisant des ouvrages
Où sont notés tous les bébés… peuplant les sarcophages.
Sous tous les cieux, ces pauvres bêtes
À qui mieux mieux penchent leurs têtes
Sur des vies rongées par les vers
Dans des écrits tout plein de poussière.
Par tous les vents, ces gens souvent vous usent,
L’air très savant, en salivant, ces buses,
Sur leurs aïeux qui dans les cieux s’amusent
Auprès des dieux, au beau milieu des muses.
Les voilà donc, ces Cro-Magnons devenus chronophages !
Nous les voyons, ces polissons qui désertent les plages
Pour grignoter le temps passé en lisant des ouvrages
Où sont notés tous les bébés et les pépés… peuplant les sarcophages.
Trente ans déjà qu’aux bords de l’Yonne
Trois petits gars qu’on affectionne
Ont fondé en un seul déclic
La Société généalogique,
La Société généalogique.
Nous la chantons, tralalalilalère…
La chérissons, tralalalilala !
Nous la fêtons, tralalalilalère…
La bénissons, tralalalilala !
Car c’est bien nous, ces vieux hiboux devenus chronophages,
Nous les voyous, les vieux filous qui désertons les plages
Pour grignoter le temps passé en lisant des ouvrages
Où sont notés tous les bébés et les pépés et les mémés…
Qu’un bel été on a jetés au fond d’un sarcophage.
Aux quatre coins de l’Hexagone,
Du Pas-de-Calais aux Bouches-du-Rhône,
De l’Alsace au Finistère-sud,
Nous atteignons la béatitude
Et grignotons avec gratitude
Le temps fécond en décrépitudes.
Paris, le 13 septembre 2011.