Le trèfle
Paroles et musique de Michel Démorest
Je courais à perdre haleine
Dans la plus grande plaine
Que la Terre ait portée,
Poursuivant depuis des siècles
Une espèce de trèfle
Qui m’avait échappé...
Quand je dormais à tes côtés
Et que tu me parlais d’amour,
J’ai voulu cueillir un beau jour
Ce trèfle... derrière lequel je cours,
Je cours, ouh ouh...
Après mille kilomètres,
J’eus des trous aux chaussettes
Et je dus m’arrêter ;
Mais le trèfle à quatre feuilles
À l’ombre de ses feuilles
S’est aussi reposé...
À l’autre bout de l’horizon,
Tu dois attendre mon retour ;
J’ai voulu cueillir un beau jour
Ce trèfle... derrière lequel je cours,
Je cours, ouh ouh...
Bien que j’avais très sommeil,
J’ai regardé le soleil
Et j’en ai profité ;
Je marchais à quatre pattes
Jusqu’au trèfle jaunâtre
Qui s’était desséché...
Je l’ai mis dans mon portefeuille
Et j’entendis avec orgueil :
« Chéri, redonne-moi le jour !
Ce trèfle, c’est moi, mon amour.
Chéri, redonne-moi le jour ! »
Ce trèfle... derrière lequel je cours,
Je cours... toujours, toujours.