Elle ne sera jamais vieille
Paroles et musique de Michel Démorest
Je ne l’ai pas connue quand elle avait quinze ans,
Mais je n’ai rien perdu car je la connais tant
Que je pourrais la voir, rien qu’en fermant les yeux,
Apprendre ses devoirs, sagement dans sa chambre.
Jamais elle ne m’a dit si son cœur a battu
Pour quelque fiancé au cours de sa jeunesse ;
Ce n’est pas pour cacher des plaisirs défendus
Mais les amours passées, sans plus, ne l’intéressent.
Elle n’aura jamais de peine,
Celle qui partage ma vie ;
Elle n’aura jamais de peine,
Sous peine de m’en faire aussi.
Elle ne sera jamais vieille,
Celle qui partage mes jours ;
Elle ne sera jamais vieille :
Seules sont vieilles les amours.
Je sais qu’elle a connu un premier mariage
Mais, bien que divorcée, elle n’est pas déçue :
Elle a toujours pensé qu’il faut tourner la page
Quand la feuille est jaunie et l’encre ne prend plus.
Un jour, si les soucis contrariaient son sommeil,
Si quelques plis au front se formaient au réveil,
Si elle tremble un peu dans les années qui viennent,
Rien ne sera plus vieux que nos amours anciennes.
Elle ne sera jamais triste,
Celle qui vole sous mes ailes ;
Elle ne sera jamais triste :
Seuls sont tristes les jours sans elle.
Elle ne sera jamais vieille,
Celle qui partage mes jours ;
Elle ne sera jamais vieille :
Seules sont vieilles les amours.