Mon chemin
Paroles et musique de Michel Démorest
Mon chemin,
Il n’est pas fréquenté
Par les gens de la ville ;
Mon chemin,
Il est abandonné
Comme une mer tranquille.
Mon chemin,
Il colle sous les pieds
Des hommes qui se pressent ;
Mon chemin,
On l’aura condamné
À mourir de paresse.
Pourtant, je me souviens :
Lorsque j’étais gamin,
J’y cueillais des noisettes ;
Je courais comme un fou
Après le lapin roux
Et la rousse fauvette.
Mon chemin
Ne fait plus fredonner
La chanson des abeilles ;
Bien malin
Qui pourra réveiller
Ces herbes qui sommeillent.
Au sortir de la route,
Il m’attendra sans doute
Comme un vieux chien fidèle
Pour me conduire au pas
Jusqu’à l’orée du bois
Où l’automne m’appelle.
Mon chemin,
Je t’y emmènerai,
Toi, ma douce princesse,
Un matin
Quand tu auras usé
Tes souliers sur la voie express.