Moi, la vie m’aura permis
Paroles et musique de Michel Démorest
Moi, la vie m’aura permis
De faire un beau voyage,
Me tint à peu près ce langage
Un oiseau de mes amis.
J’aurai vu naître la pluie
Du ventre de septembre ;
J’aurai surpris dans sa chambre
Le jour se mêler à la nuit ;
J’aurai vu pleurer ensemble
Les colombes et les faucons
En voyant mourir décembre
Sur son lit blanc de flocons.
Moi, la vie m’aura permis
De faire un beau voyage,
Me tint à peu près ce langage
Un oiseau de mes amis.
J’aurai vu se marier
Sans distinction de classe,
Sans distinction de race,
Printemps en février ;
Puis ces amoureux suivant
De bien célestes rites
Effeuiller la rose des vents
Comme une marguerite.
Moi, la vie m’aura permis
De faire un beau voyage,
Me tint à peu près ce langage
Un oiseau de mes amis.
J’aurai découvert l’endroit,
La demeure sacrée
Où dorment pour l’éternité
Les hommes, les dieux et les rois.
Dans le silence et le froid
De cet étrange monde
S’envolent à chaque seconde
Des oiseaux-lyres, comme moi.
Moi, la vie m’aura permis
De faire un beau voyage,
Me tint à peu près ce langage
Un oiseau de mes amis.
Moi, la vie m’aura permis
De faire un beau voyage,
Me tint à peu près ce langage
Un oiseau de mes amis.