Mes dessins ont été coloriés par ordinateur

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Des fanatiques sataniques voudraient nous empêcher de dessiner. Afin de combattre ces adeptes de Lucifer, ce faux porteur de lumière qui veut nous plonger dans l'obscurantisme, il faut tous s'armer de crayons multicolores et continuer de dessiner, sans aucun tabou, dans le cadre des lois définies par la Nation. Le Prophète abhorre et vomit cette secte satanique qui tue et massacre en son nom, ainsi que les deux assassins qui ont répondu à de simples coups de crayon facétieux par de lâches coups de fusil meurtriers. En voulant imposer au monde entier leur lumière blafarde, tous deux ont rejoint finalement la lumière dévorante des flammes lucifériennes.

Beaucoup sont venus à la place de la République pour défendre de grandes idées, mais certains ont dû la quitter à grand mal pour des raisons obscures.

De la grande manifestation d'union nationale organisée le dimanche 11 janvier 2015 de la place de la République à celle de la Nation, à Paris, ont été exclus, à juste titre, tous les Dupont-la-Joie qui ont une conception par trop étriquée de la Nation. Pourtant, il me semble avoir aperçu un quidam qui a pu s'immiscer malgré tout en se faisant passer pour quelqu'un d'autre, ainsi qu'un chat aviné.

L'univers des jeunes enfants étant différent de celui des adultes, il n'est pas du tout étonnant que, lors de la grande manifestation d'union nationale du dimanche 11 janvier 2015, les slogans scandés par les enfants en bas âge n'étaient point toujours conformes à ceux scandés par leurs parents.

Au cours de la manifestation d'union nationale à Paris, chaque participant pouvait entendre et scander à tue-tête des slogans flattant ses convictions intimes et les partager avec d'autres manifestants, plus réticents, qui ne se privaient pas de scander ensuite bien d'autres slogans plus conformes à leur for intérieur. Gageons que, dans les cieux, nos chers disparus ont entendu ce qu'ils voulaient bien entendre !

Si le magicien a son lapin, le père Noël a son sapin, sur une petite nappe blanche de satin. Mais hélas, l'âge venu, refusant obstinément de porter des lunettes de vue par pure coquetterie, le gros bonhomme rouge a fini par égarer son conifère favori, en même temps que son vieux dentier. Croyez-vous que son chat gris l'eût aidé à retrouver son bien ? Que nenni ! 

En 1973, bien que baptisé au sein de l'église catholique romaine, un jeune et bel éphèbe encore imberbe a commencé à chanter à la chorale de l'église luthérienne suédoise de Paris, participant chaque année, depuis lors, à tous les défilés de la Sainte-Lucie organisés le 13 décembre et les jours environnants. Trente-huit ans plus tard, toujours aussi svelte mais défiguré par le temps, il continuait à défiler avec des jouvencelles dans un accoutrement ridicule, malgré sa barbe blanche et ses cheveux grisonnants.

Il était une fois un ancien gendarme devenu vigile dans une ambassade à Paris. Ne pouvant se contenter de scruter les écrans de surveillance, enfermé dans une loge de sécurité trop exiguë, il a fini par devenir réparateur de tous les ordinateurs de son lieu de travail mais aussi photographe et même serveur et plongeur pendant les réceptions, multipliant les pas d'une fonction à l'autre tout en terrorisant les vers de terre dissimulés dans la pelouse du jardin d'agrément de l'ambassadeur.

Le 6 janvier 2011, Annie Gentilhomme, née en 1966, a fêté son anniversaire, félicitée par son collègue Sten Ögonsten qui lui serre chaleureusement la main.

Attirée par la pomme du péché originel, Eve entraîne Adam vers le pommier interdit sous lequel une couche lubrique attend délicieusement les deux amants. 

Sous le bel arbre généalogique encore vierge qui ombrage son verger, Blondie s'apprête à inscrire le nom de ses ancêtres.

Sous le bel arbre généalogique encore vierge qui verdoie dans son jardin, Bruno s'apprête à inscrire le nom de ses aïeux.

Le regard tourné vers l'avenir, à l'âge où regrets et remords commencent à poindre, je m'interroge sur ma destinée, à l'ombre de mes premiers choix encore incertains.

Perché au faîte de son mépris, un bellâtre buriné porte un regard glacial sur les pêchés incandescents du monde, la lippe dédaigneuse sous un nez hautain.

Epuisé par une journée de travaux surannés, le vieux tailleur de pierres regagne son logis d'un autre âge à la périphérie d'une métropole enfumée.

Ressuscitée dans mes pensées nocturnes passagères, la jeune défunte me fixe de son regard d'émeraude en attendant que je la rejoigne un jour, le plus tard possible.

Unis à jamais dans les ors de la République, un vieux moustachu et une jeune callipyge pensent à celui qui a fait rebondir le ventre de la mariée.

L'esprit encombré par des études universitaires futiles, je me détourne de mes rêves inassouvis pour affronter la morosité de l'avenir qu'on me destine 

Hissée sur un piédestal granitique, mon épouse tatare resplendit devant la tour de la pauvre reine Söyenbiké à Kazan, cette souveraine vaincue qui, pour échapper aux griffes d'Ivan le Terrible qui exigeait d'en faire son épouse, s'était jetée du haut de sa tour d'ivoire.

Dessin réalisé vers 1970 - voir son animation illustrant la chanson : Ode à la cane troussée