1. INVALIDES AUX BIOGRAPHIES DÉTAILLÉES

 

mendiant à la jambe de bois graveur Jacques Callot 1622
mendiant à la jambe de bois graveur Jacques Callot 1622
 
 
 
ADRIAN Peter

Polonais né vers l’an 1649 à « Langueneau », en Pologne, Peter Adrian devint soldat au service de la France. Il fut admis le 5 juillet 1715 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. De confession luthérienne, il dut abjurer le 19 août 1715 en l’église Saint-Louis de l’hôtel des Invalides, et devint catholique. Envoyé aussitôt à Montereau-Fault-Yonne (77), il y reçut une feuille de route le 7 septembre 1715, signée par le capitaine Duchesnay, lui ordonnant de rejoindre aussitôt la compagnie du capitaine Deligny, au château de Dijon (21). En chemin, il s’arrêta le 9 septembre 1715 à Villeneuve-la-Guyard (89), en la maison d’Antoine Rossé, où il mourut dès son arrivée. Il fut enterré le 13 septembre suivant dans le cimetière de l’église paroissiale de Villeneuve-la-Guyard, en présence dudit Antoine Rossé, du vicaire Pierre Alexandre Gaudé, ainsi que du maître d’école, Claude Landelle. Dans l’acte d’inhumation, il apparaît en fait sous le nom francisé de « Pierre Adrien ». Il était cordonnier de formation.

- Je n’ai pas réussi à situer son lieu d’origine en Pologne.

[SHAT : Xy 19 / 027816 ; ADY : 5 Mi 1147]

 

ANDRÉ François

Baptisé le 4 janvier 1668 en l’église Notre-Dame de la ville de Tonnerre, François André, sieur des Graviers, était le fils de François André, avocat, chevalier du guet et receveur de l’abbaye Saint-Michel à Tonnerre, et de Marie Thierriat. Il servit d’abord pendant un an dans la compagnie des cadets, en la ville de Besançon (25), puis pendant six ans dans le régiment Colonel Général des dragons. Il fut ensuite garde du corps du roi au sein de la compagnie du maréchal duc des Duras, où il resta pendant onze ans et demi. Marié avant 1695 avec Marie Le Long, il en eut trois enfants, tous nés et baptisés à Crépy-en-Valois (60), à savoir : Marie Clémence Françoise, née le 29 août 1695 et baptisée le lendemain, dont les parrain et marraine furent le docteur en médecine Clément Le Long, qui était conseiller du roi au bailliage et siège présidial de Crépy-en-Valois, et Marie Claude Fredin, femme de Pierre André, écuyer et sieur de Leigne ; ensuite Françoise, qui naquit le 14 septembre 1697 et fut tenue sur les fonts baptismaux dès le lendemain, dont les parrain et marraine furent ledit Clément Le Long, devenu écuyer et procureur du roi en la maréchaussée de Meaux (77), et Françoise de La Grange, dame d’Arpentigny ; et pour finir   .

Antoine René, né et baptisé le 6 janvier 1699, qui eut pour parrain et marraine René Racine, capitaine dans le régiment de Guiscard, et Marie Françoise Duport (cet enfant mourut à Crépy-en-Valois dès le 3 février suivant, âgé d’un mois environ, et fut inhumé le même jour dans la nef de l’église paroissiale dudit lieu). François André, sieur des Graviers, demeurait toujours à Crépy-en-Valois lorsque le 25 août 1698, en ladite paroisse, un certain Jean Bonnetot qui vivait chez lui, né vers l’an 1666 en la paroisse Saint-Martin de la ville d’Angoulême, se fiança avec une femme qui s’appelait Jeanne Bordier, née quant à elle vers l’an 1671, à Béthisy-Saint-Martin (60) [le mariage fut célébré au même lieu le 27 septembre suivant]. Fort incommodé par une hernie provoquée par une chute de cheval qu’il fit en servant chez le roi, François André fut admis le 17 août 1703 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, âgé d’environ 36 ans, porteur d’un ordre venant du ministre Michel Chamillart, secrétaire d’État à la Guerre, pour y être reçu comme officier. Il périt le 28 août 1728 à Péronne (80), où il avait été envoyé en détachement avec le grade de capitaine pour commander une compagnie d’invalides. Il était catholique, et se serait marié à Crépy-en-Valois (60). II était le frère de Jean André, qui suit, et celui de Pierre André, qui devint lieutenant général civil et criminel de la prévôté de Québec, au Canada, et qui mourut le 7 mars 1748 en la ville canadienne de Trois-Rivières.

- Il y a onze mariages d’hommes nommés André dans tous les registres paroissiaux de l’église Saint-Pierre à Tonnerre, de 1670 à 1792. On ne connaît pas encore, en revanche, le nombre exact d’unions matrimoniales qui furent scellées en l’église tonnerroise de Notre-Dame, en l’absence de table. On ne trouve pas l’acte de mariage de François André dans les registres paroissiaux de Crépy-en-Valois (60), pas plus que son acte de décès dans les registres de Péronne (où l’on déplore des lacunes autour de 1728).

[SHAT : Xy 14 / 014183 ; FHL : Mi 0663673 ; PLC]

 

ANDRÉ Jean

Baptisé le 11 mars 1661 en l’église Notre-Dame de la ville de Tonnerre, en Bourgogne, Jean André était fils, lui aussi, de l’avocat François André, chevalier du guet, receveur de l’abbaye Saint-Michel à Tonnerre, et de Marie Thierriat. Le 31 octobre 1685, en l’église Saint-Pierre de Tonnerre, il se maria avec Geneviève Ravigneau, fille d’un avocat nommé Charles Ravigneau, occupant l’office de procureur fiscal au bailliage et comté de Tonnerre, et de Marie Girardin. Lors de ses noces, Jean André était ancien mousquetaire du roi, devenu lieutenant des dragons réformés. Six ans plus tard, en 1691, il servait comme colonel de dragons. Il fut reçu à l’hôtel royal des Invalides le 1er mars 1709, à Paris, où il se fit enregistrer sous son titre de sieur de Leigne.

- Il y a onze mariages d’hommes dénommés André dans les registres paroissiaux de l’église Saint-Pierre à Tonnerre, de 1670 à 1792, dont celui dudit Jean André. En revanche, on ne connaît pas encore le nombre des mariages conclus dans l’église tonnerroise de Notre-Dame, en l’absence de table.

[SHAT : Xy 16 / 018864 ; PLC]

 

AUBERAT Louis

Né vers l’an 1665 à Sens, Louis Auberat entra dans l’armée en 1685, sous le surnom militaire de Saint-Amour : il servit pendant trente ans, comme tambour, dans la compagnie du capitaine de Bony, au sein du régiment de Beaujolais. Très incommodé de la jambe droite, celle-ci ayant été cassée par un madrier dans la nuit du 31 janvier 1702, lors de l’affaire de Crémone en Italie, et gêné par sa faiblesse de vue, il fut admis le 8 mars 1715 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Il fut aussitôt envoyé en détachement à Sommières (30), où il mourut le 31 janvier 1720. Il était catholique.

- Il n’y a qu’un seul mariage d’homme s’appelant Auberat dans les registres paroissiaux de Sens : celui du menuisier Louis Auberat, fils de feu Simon Auberat et de son épouse Antoinette Compérat, natif de Champlost, lequel épousa en l’église Sainte-Colombe Marie Druy, le 18 novembre 1664, fille de feu Bernard Druy, menuisier, et de Renée Le Page. Les deux mariés sont sans doute les parents de l’invalide.

[SHAT : Xy 18 / 027122 ; AMS : fichier Gyssels]

 

détail litho. Brandin1880
détail litho. Brandin1880

 

 

 

BADOIS Edme

Né vers 1661 à Tonnerre, en Bourgogne, Edme Badois, dit Saint-Esme, finit par devenir soldat dans le régiment royal des Cravattes, où il servit pendant cinq années. Il s’engagea ensuite comme soldat dans la compagnie du capitaine de Montaran, au sein du régiment des gardes françaises où il resta pendant quatre ans et trois mois. Estropié du bras gauche et de la main gauche, à cause de deux coups de sabre qu’il reçut en 1703 alors qu’il se trouvait en détachement commandé aux environs de Tongres, en Belgique, incommodé également par une hernie, il fut admis le 1er avril 1706 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, comme soldat. Il mourut le 7 décembre 1742, en un lieu qui n’est point précisé. Il s’était marié à Paris et était de confession catholique.

- Il y a un mariage d’homme nommé Badois dans les registres paroissiaux de l’église Saint-Pierre de Tonnerre, en 1687.

[SHAT : Xy 15 / 016639 ; SGY]

 

BAILLET Antoine

Baptisé le 17 avril 1671 à Sens, en Bourgogne, en l’église Saint-Pierre-le-Rond, Antoine Baillet était le fils du maître tonnelier Gilles Baillet, fils de François Baillet, et de Marie Jourdain (mariés à Sens le 28 avril 1664, devant l’autel de l’église Saint-Hilaire). Il avait cinq frères et deux sœurs, à savoir : Marie Nicole, baptisée le 11 septembre 1666 en l’église Saint-Hilaire et enterrée le 31 mai 1671 par le curé de Saint-Pierre-le-Rond ; Nicolas, baptisé le 29 septembre 1668 en l’église Saint-Hilaire et inhumé le 18 août 1671 par le curé de Saint-Pierre-le-Rond ; Olivier, baptisé le 8 mars 1673 en l’église Saint-Pierre-le-Rond, puis marié le 7 juin 1701 avec Jeanne Plateau, en l’église Saint-Hilaire ; Jean, baptisé le 2 avril 1675 et inhumé le 9 septembre suivant par le curé de l’église Saint-Pierre-le-Rond ; Robert, baptisé le 5 novembre 1676 par le curé de cette même église ; Jean, baptisé le 19 septembre 1678 et enterré le 12 juillet 1681 par le même curé ; et Perrette, baptisée le 7 mai 1681 et ensevelie le 24 mai suivant par ce même curé. En 1693, longtemps après la mort de son père (décédé à Sens le 22 août 1680, et inhumé le lendemain par le curé de l’église Saint-Pierre-le-Rond), Antoine Baillet s’engagea dans l’armée, ceci sous le surnom militaire de La Grenade. Sa mère vivait encore à l’époque : elle ne mourra que le 19 janvier 1709, à Sens, et sera enterrée le surlendemain par le jeune vicaire de ladite église Saint-Pierre-le-Rond. Antoine Baillet servit pendant trente-six ans dans le régiment de Toulouse, ceci comme grenadier dans la compagnie du capitaine de Bon. Réformé à cause de sa faiblesse de vue, il obtint un certificat le 12 mai 1729 puis fut admis à l’hôtel royal des Invalides, à Paris, le 15 septembre suivant. Il mourut le 15 janvier 1736, tandis qu’il était en détachement dans une compagnie d’invalides en garnison à Lichtenberg (67). Il était catholique.

- Il y a soixante mariages d’hommes nommés Baillet dans les registres paroissiaux de Sens (de 1652 à 1791).

[SHAT : Xy 25 / 044324 ; AMS : GG 32, GG 33, GG 63 & fichier Gyssels]

 

BAILLY François

Né vers l’an 1673 à Arcy-sur-Cure, en Bourgogne, François Bailly s’engagea dans l’armée en 1691, sous le surnom de Belhumeur : il devint soldat dans la compagnie du capitaine de Sentier, au sein du régiment de Touraine (auparavant de Milly et Champagne) où il resta onze ans. Ayant eu le bras gauche coupé à cause d’un coup de canon qui le frappa au printemps de 1702 au cours de la défense de Kaiserswerth en Allemagne, il fut admis le 1er décembre suivant à l’hôtel des Invalides à Paris. Envoyé en détachement à la citadelle de Tournai, en Belgique, dans la compagnie du capitaine de Mussebeau, il se maria sans permission et fut donc expulsé des Invalides le 25 octobre 1707 par ordre écrit du ministre Michel Chamillart. Il était de confession catholique.

- Il y a quatorze mariages d’hommes nommés Bailly dans les registres paroissiaux d’Arcy-sur-Cure, de 1646 à 1792. On ne trouve cependant pas l’acte de baptême dudit François Bailly à cause de lacunes (1672 à 1676, puis 1679 à 1681).

[SHAT : Xy 14 / 013319 ; SGY ; ADY : 5 Mi 73]

 

BARBIER Jean

Né vers l’an 1679 à Turny, dans le diocèse de Sens, Jean Barbier dit l’Estang devint soldat du capitaine de Bocasse, dans le

régiment de Ponthieu où il resta pendant quatre ans. Ayant été estropié à la main gauche par un éclat de grenade qu’il reçut en 1704 au siège de Landau en Allemagne, il fut admis le 15 mai 1705 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Il mourut le 31 janvier 1742. Il était catholique.

- Il y a seulement deux mariages d’hommes appelés Barbier dans les registres paroissiaux de Turny, en 1700 et 1778. On ne trouve par ailleurs qu’un seul acte de baptême d’enfant nommé Barbier de 1670 à 1682, à savoir celui de Marie Barbier, fille du vigneron Etienne Barbier et de Françoise Four, née et baptisée à Turny le 16 octobre 1670.

[SHAT : Xy 15 / 015844 ; SGY]

 

BARBOTIN Claude

Né vers l’an 1627 à Joigny, Claude Barbotin, dit La Rose, devint cavalier vers 1654. Il servit alors pendant douze ans dans le régiment de Meslac, neuf ans dans le régiment de Melin et treize ans dans le régiment de Chabanes. Il termina sa carrière militaire comme cavalier dans la compagnie du lieutenant-colonel de La Praye, au sein du régiment de Bissy où il servit pendant six ans. En tout, il resta à l’armée pendant quarante ans, sans discontinuer. Fort incommodé par les douleurs qu’il ressentait sur tout le corps, causées par une chute de cheval qui s’abattit sous lui alors qu’il poursuivait, en 1693, des hussards dans un parti en Allemagne, il fut admis le 10 juin 1694 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, ceci sous le nom de « Barboutin ». Il mourut le 26 mars 1701 alors qu’il se trouvait au château de Ham (80). Il était maréchal-ferrant de formation, et de confession catholique.

- Il y a douze mariages d’hommes nommés Barbotin dans les registres paroissiaux de Joigny, de 1662 à 1776.

[SHAT : Xy 12 / 007615 ; SGY]

 

BARNOU Barthélemy

Baptisé le 6 septembre 1655 à Auxerre, en l’église Saint-Pierre-en-Château, Barthélemy Barnou était le fils du maître tonnelier Antoine Barnou et de sa femme appelée Claudine Bourger. Une copie de son acte de baptême lui fut délivrée le 20 mars 1668. Il s’engagea dans l’armée en 1681, sous le surnom de Saint-Maurice, et servit pendant sept ans dans la compagnie franche du capitaine de Violenne, puis pendant quatre ans comme caporal dans la compagnie du capitaine de Saint-Estève, au sein du régiment royal des vaisseaux. Estropié de la jambe gauche, qu’il s’était cassée lors d’une chute qu’il fit pendant la nuit en allant poster une sentinelle au magasin de la citadelle de Strasbourg (67), il fut admis le 6 novembre 1692 à l’hôtel royal des Invalides. Marié en la ville de Paris, il finit par renoncer à son statut d’invalide le 29 janvier 1701 : il reçut alors la somme de 15 livres et on lui rendit ses certificats militaires. Il était catholique.

- Il y a vingt-quatre mariages d’hommes nommés Barnou dans les registres paroissiaux d’Auxerre, de 1649 à 1769. On y trouve également le baptême d’un second fils desdits Antoine Barnou et Claudine Bourger, dénommé quant à lui Maurice Barnou, qui fut baptisé en l’église Saint-Pierre-en-Château le 27 septembre 1658.

[SHAT : Xy 11 / 006492 ; SGY ; AMA : GG 89]

 

BASSET Antoine

Né vers l’an 1651 à Champlost, dans le diocèse de Sens, Antoine Basset, dit La Bonté, servit d’abord pendant trois ans dans le régiment de cavalerie du roi. Il devint ensuite sergent du sieur de Bouzoula, dans le régiment des gardes françaises où il resta pendant trente ans. Réformé à cause de ses blessures et incommodités, il fut admis le 14 août 1705 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Il déserta toutefois le 23 mai 1708, en emportant ses hardes, abandonnant son poste de Creil (60) où il venait d’être détaché comme sergent pour garder la rivière de l’Oise, ceci sous les ordres du sieur de Sarobert. Il fut cependant pardonné le 8 octobre 1726, par ordres des seigneurs. Il mourut le 19 janvier 1729, mais, le 14 mai suivant, il fut néanmoins reçu sur le pied d’officier par ordre du roi, ayant été sergent aux gardes françaises. En effet, en janvier 1729, lors de la revue de tous les sergents des gardes françaises et suisses qui devaient être envoyés à l’hôtel des Invalides, à Paris, le roi Louis XV avait accordé, par grâce spéciale, que tout sergent de ces deux régiments serait reçu sur le pied d’officier dès lors qu’il aurait servi comme sergent pendant dix années au moins. Marié à Paris avec une femme dont on ignore les nom et prénom, pour le moment, Antoine Basset était charron de formation, et de confession catholique.

- Il n’y a aucun mariage d’homme nommé Basset dans les registres paroissiaux de Champlost, de 1693 à 1792.

[SHAT : Xy 15 / 016126 ; SGY]

 

BAUDIÉ Thomas

Né vers l’an 1637 à Grange-le-Bocage, dans le diocèse de Sens, Thomas Baudié servit pendant deux ans comme soldat dans le régiment d’infanterie de Turenne, pendant neuf ans dans le régiment de Plessis-Praslin, puis pendant sept ans comme cavalier et brigadier dans le régiment de cavalerie de Tilladet. Il s’engagea ensuite comme garde du corps du roi dans la compagnie du maréchal duc de Noailles, où il servit pendant vingt-quatre ans. Réformé à cause de ses blessures, d’une hernie et autres incommodités, il fut admis le 6 janvier 1702 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, porteur d’un ordre venant du ministre Michel Chamillart, secrétaire d’État à la Guerre, pour y être reçu en qualité d’officier. Il rendit son dernier soupir le 12 mars 1708 à Évecquemont (78), en la province de Normandie. Il était catholique.

- Dans les registres paroissiaux de Grange-le-Bocage, les actes de baptême, mariage et sépulture ne commencent pas avant 1681 : on ne peut donc connaître la date de naissance de Thomas Baudié. Par ailleurs, on ne trouve pas l’acte de décès de ce soldat dans les registres paroissiaux de l’église Notre-Dame d’Évecquemont (78), car l’année 1708 y est malheureusement lacunaire.

[SHAT : Xy 14 / 012825 ; ADY : 5 Mi 446]

[FHL : Mi 1120193]

 

BAUDOIN Nicolas

Né vers l’an 1666 à Cravant, non loin d’Auxerre, Nicolas Baudoin servit pendant huit ans comme soldat dans le régiment de Beauvaisis. Il s’engagea ensuite comme soldat dans la compagnie du capitaine de Radeau, au sein du régiment de Béarn où il resta pendant trois ans. Estropié au bras droit à cause d’un coup de pistolet qu’il reçut au retranchement de Donauwörth, en Allemagne, il fut admis le 6 août 1706 à l’hôtel royal des Invalides, à Paris. Envoyé en détachement dans une compagnie à Belle-Île-en-Mer, il y trépassa le 20 mai 1716. Il était cordonnier, et de confession catholique.

- Il n’y a que deux mariages d’hommes nommés Baudoin dans les registres paroissiaux de Cravant, en 1678 et 1680.

[SHAT : Xy 15 / 016980 ; SGY]

 

BAUGY Prix

Né vers 1662 à Parly, dans la vallée d’Aillant en Bourgogne, Prix Baugy devint cavalier dans la compagnie du capitaine de Gamache fils, au sein du régiment de la reine où il servit pendant dix-huit mois. Estropié du bras droit à cause d’un coup de mousquet qu’il reçut au siège de « Campredon », il fut admis le 7 mars 1690 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Il était de confession catholique.

- Il n’y a aucun mariage d’homme nommé Baugy dans les registres paroissiaux de Parly, de 1669 à 1792.

[SHAT : Xy 10 / 005154 ; SGY]

 

BEIGUE Martin

Baptisé le 28 juillet 1658 à Méré, près de Tonnerre, Martin Beigue était le fils de François Beigue et de Martine Besson. En 1672, il s’engagea dans l’armée, sous le surnom militaire de La Roche : il servit alors pendant deux ans dans le régiment de Picardie, puis pendant quinze ans dans le régiment de la Marine, et enfin pendant quinze ans comme sergent dans la compagnie du lieutenant-colonel de Saint-Pierre, au sein du régiment de Robecq. Incommodé de la cuisse droite à cause d’une goutte froide, entre autres incommodités, il fut admis le 25 janvier 1704 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, comme sergent, ceci sous le nom de « Baigue ». Il mourut le 10 octobre 1717 au fort de La Prée, en la paroisse de La Flotte (17), sur l’île de Ré, où il se trouvait en détachement. Il était de confession catholique.

- Il n’y a qu’un seul mariage d’homme nommé Beigue dans les registres paroissiaux de Méré, en 1676. On ne trouve pas l’acte de décès de Martin Beigue dans les registres paroissiaux de La Flotte [FHL : Mi 1957166], ni dans ceux de Saint-Laurent-de-la-Prée [FHL : Mi 1733213].

[SHAT : Xy 14 / 014508 ; SGY ; ADY : 5 Mi 564]

 

BELTHIER Claude

Né vers l’an 1679 au hameau de Collemiers, en la paroisse d’Égleny, dans le diocèse de Sens en Bourgogne, Claude Belthier, dit Saint-Etienne, devint caporal dans la compagnie du capitaine de La Badie, ceci au sein du régiment de Hainaut où il servit pendant vingt ans. Incommodé du bras gauche, son épaule ayant été démise lors d’une chute qu’il fit en septembre 1711 lors du siège de Bouchain (59), gêné en outre par sa faiblesse de vue, il reçut le 12 août 1727 un certificat militaire et fut accueilli le 28 août suivant à l’hôtel des Invalides à Paris, comme soldat. Il fut alors affecté à la compagnie d’invalides du capitaine de Maurepas, placée en garnison à Dieppe (76). Tombé malade, il quitta cependant son unité le 6 juin 1729 pour aller se soigner. N’ayant point réintégré sa compagnie, mutée à Brouage (17), il fut porté déserteur le 4 juin 1731 et rayé des registres de l’hôtel des Invalides. Il ne fut pardonné que le 3 août 1741, par ordre de Monseigneur. Il rendit son dernier soupir le 13 mai 1759 à l’hôpital de Dieppe. Marié à Paris, il était catholique.

- Il y a six mariages d’hommes nommés Belthier dans les registres paroissiaux d’Égleny, de 1703 à 1781.

[SHAT : Xy 24 / 042069 ; SGY]

 

BERDIN Antoine

Né vers l’an 1682 à Coulanges-la-Vineuse, dans le diocèse d’Auxerre, Antoine Berdin, dit Beaucharme, devint soldat dans la compagnie du capitaine de Bressolles, ceci au sein du régiment royal d’artillerie, où il resta pendant cinq ans. Estropié de l’épaule gauche, ayant aussi perdu l’œil gauche et eu la mâchoire brisée du même côté à cause d’un coup de fusil qu’il reçut alors qu’il servait une batterie au cours du siège du château d’Altheim, en Allemagne, il fut admis le 4 juin 1706 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, ceci comme simple soldat. Il était de confession catholique.

- Il y a dix-huit mariages d’hommes dénommés Berdin dans les registres paroissiaux de Coulanges-la-Vineuse, de 1690 à 1782 inclus.

[SHAT : Xy 15 / 016883 ; SGY]

 

BERTHELOT Claude

Baptisé le 11 novembre 1663 à Auxerre, sur les fonts de l’église Notre-Dame-la-d’Hors, Claude Berthelot était le fils d’Hubert Berthelot et de son épouse Bricette Bourgoin. Il s’engagea dans l’armée en 1688, sous le surnom militaire de Sans Souci : il devint alors caporal dans la compagnie du capitaine de Romillé, ceci dans les bombardiers du roi où il demeura vingt-quatre ans. Estropié du pied gauche par un coup de fusil qu’il reçut au printemps de 1710, au siège de Douai (59), il fut admis le 9 décembre 1712 à l’hôtel royal des Invalides. Marié à Paris, il était savetier et catholique.

- Il y a neuf mariages d’hommes nommés Berthelot dans les registres paroissiaux d’Auxerre, de 1669 à 1740.

[SHAT : Xy 17 / 021633 ; SGY ; AMA : GG 8]

 

BERTIER Jacques

Baptisé le 14 août 1639 à Santigny, près d’Avallon, Jacques Bertier était le fils de Jacques Bertier et de Lucette Jacob, et le filleul de Jacques de Montballoux (voir ci-après, dans la seconde partie). Il avait quatre frères et deux sœurs, tous tenus sur les fonts baptismaux de Santigny, à savoir : Edme, baptisé le 18 juillet 1638 ; Jean, baptisé le 9 mars 1641 ; Anne, baptisée le 17 avril 1644 ; Claudine, baptisée le 1er mai 1645 ; Jean, baptisé le 2 mai 1649 ; et François, baptisé le 22 novembre 1654. En 1663 environ, Jacques Bertier s’engagea dans l’armée : il servit d’abord pendant quatre ans dans le régiment d’infanterie de Pierrefitte, puis il changea de poste et devint cavalier dans la compagnie du capitaine de Monchy, au sein du régiment d’Anjou (auparavant de Villars, de Bellegarde, de Montaugé et de Beaufort) où il resta pendant vingt-sept ans. Ayant perdu l’œil gauche, et en raison de ses incommodités, il fut admis le 24 février 1695 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Il mourut le 4 décembre 1716 en un lieu non précisé. Il était catholique.

[SHAT : Xy 12 / 007913 ; ADY : 5 Mi 842]

 

BERTRAND Côme

Né vers 1649 à Chablis, en Bourgogne, Côme Bertrand, sieur de Bachimont, devint soldat dans le régiment de Condé où il servit pendant sept années. Il s’engagea ensuite dans le régiment de la Marine (qui devint celui de la Marche), où il servit pendant trente ans, tout d’abord comme sergent puis en tant que lieutenant dans la compagnie des grenadiers du capitaine de Pentre. Réformé à cause de ses blessures, de sa faiblesse de vue et autres incommodités, il fut reçu à l’hôtel royal des Invalides à Paris le 16 février 1703, porteur d’un ordre du ministre Michel Chamillart, alors secrétaire d’État à la Guerre, pour y être admis en tant qu’officier. Il mourut le 24 février 1709, alors qu’il servait dans une compagnie d’invalides envoyée en détachement à Montebourg (50). Il était de confession catholique.

- Il y a quatorze mariages d’hommes nommés Bertrand dans les registres paroissiaux de Chablis, de 1670 à 1786.

[SHAT : Xy 14 / 013522 ; SGY]

 

BERTRAND Jean

Né vers l’an 1649 à Noyers, en Bourgogne, Jean Bertrand, dit La Garenne, servit pendant quarante ans dans le régiment d’Auxerrois (auparavant de Normandie), où il devint caporal dans la compagnie du capitaine de Belat. En raison de sa caducité et de sa faiblesse de vue, il fut admis le 25 avril 1704 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, ceci comme soldat. Il renonça à cette affectation dès le 11 août 1704, et on lui donna alors 15 livres pour sa conduite et lui rendit ses certificats militaires. Il était de confession catholique.

- Il n’y a aucun mariage d’homme nommé Bertrand dans les registres paroissiaux de Noyers, de 1723 à 1792.

[SHAT : Xy 14 / 014767 ; SGY]

 

BERTRAND Nicolas

Né vers l’an 1675 au village de Chablis, dans le diocèse de Langres, Nicolas Bertrand s’engagea dans l’armée en 1696, sous le surnom de Desormeaux : il servit comme soldat pendant six ans dans le régiment du colonel de La Bous, puis pendant deux ans dans le régiment Royal-Comtois, et enfin pendant onze ans dans la compagnie du capitaine de Pleclauel, au sein du régiment de Piémont. Fort incommodé du pied gauche à cause d’un coup de fusil qu’il reçut lors de l’affaire d’Asti, en Italie, et gêné par sa faiblesse de vue, il fut admis le 1er février 1715 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, comme simple soldat. Il fut alors envoyé en détachement dans une compagnie d’invalides placée en garnison à Besançon (25), puis transféré à Nantes (44). C’est là qu’il mourut, le 29 janvier 1721. Il était catholique.

- Il y a quatorze mariages d’hommes nommés Bertrand dans les registres paroissiaux de Chablis, de 1670 à 1786.

[SHAT : Xy 18 / 026558 ; SGY]

 

BILBAULT Jean

Né vers l’an 1619 à Saint-Florentin, dans le diocèse de Sens, Jean Bilbault, dit Grandchère, servit pendant quatre années dans le régiment de Coaslin, puis pendant deux ans dans le régiment de Beaujeu. Il devint par la suite cavalier dans la compagnie du capitaine de Roncherolles, ceci au sein du régiment de Souvré où il resta pendant vingt ans. Réformé à cause de sa faiblesse de vue, il finit par être admis le 5 mai 1691 à l’hôtel royal des Invalides, à Paris. Il trépassa le 25 juin 1698, alors qu’il était en détachement à Hesdin (62). Il s’était marié en Allemagne, était cordonnier de formation et de confession catholique.

- Il y a trente-neuf mariages d’hommes nommés Bilbault dans les registres paroissiaux de Saint-Florentin, de 1605 à 1736. On ne trouve pas l’acte de décès de Jean Bilbault dans les registres paroissiaux d’Hesdin (62).

[SHAT : Xy 11 / 005648 ; FHL : Mi 1618804 ; SGY]

 

BILLAUDOT Sébastien

Né vers l’an 1688 à Bessy-sur-Cure, paroisse située dans le diocèse d’Auxerre, en Bourgogne, Sébastien Billaudot, dit Bessy, s’engagea dans l’armée dès 1703, à l’âge de 15 ans. Il devint soldat dans la compagnie du capitaine de Camaret, au sein du régiment de Tournaisis (auparavant de Beauficel et de Rochefort), où il servit pendant quinze ans. Étant très incommodé par des écrouelles, il reçut un certificat militaire le 7 avril 1718 et fut admis le 2 juin suivant à l’hôtel royal des Invalides ; à Paris. Il finit toutefois par en être renvoyé, pour une raison obscure. Il était catholique.

- Il n’y a que deux mariages d’hommes nommés Billaudot dans les registres paroissiaux de Bessy-sur-Cure, à savoir en 1720 et 1734.

[SHAT : Xy 20 / 030310a ; SGY]

 

BILLON Jean

Né vers 1664 à Cézy, dans le diocèse de Sens, Jean Billon, dit Beauregard, servit pendant sept ans dans le régiment de Brie, puis pendant une année dans le régiment Le Royal. Il devint ensuite sergent au sein de la compagnie du capitaine de La Roche-Pallière, ceci dans le régiment de Humières où il resta pendant deux ans. Étant estropié du genou gauche à cause d’un coup de mousquet qu’il reçut lors du combat de Sainte-Croix, près de Bruges en Belgique, il fut admis le 6 mai 1694 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Il passa de vie à trépas le 18 mai 1736, en un lieu qui n’est point indiqué. Il était cordonnier de formation, et de confession catholique.

- Il y a treize mariages d’hommes nommés Billon dans les registres paroissiaux de Cézy, de 1686 à 1783.

[SHAT : Xy 12 / 007509 ; SGY]

 

BLONDET Pierre

Né vers l’an 1642 à Joigny, en Bourgogne, Pierre Blondet servit pendant dix ans dans le régiment de Condé. Il devint ensuite cavalier dans la compagnie mestre de camp, au sein du régiment de Crillon où il resta pendant huit ans. Estropié de la main gauche à cause d’un coup de sabre qu’il reçut au pont Majot près de Gérone, en Espagne, blessé à la cuisse droite à cause d’un coup de mousquet qu’il reçut en allant secourir Audenarde en Belgique, il fut admis le 28 mai 1688 à l’hôtel royal des Invalides, à Paris. Il en fut renvoyé, plus tard, avec un pécule de 9 livres. Il était catholique.

- Il n’y a que deux mariages d’hommes dénommés Blondet dans les registres paroissiaux de Joigny, en 1739 et 1766.

[SHAT : Xy 10 / 004684c ; SGY]

 

BOISSARD Jean

Né vers l’an 1651 à Cravant, localité située dans le diocèse d’Auxerre, Jean Boissard, dit Châteauvieux, servit pendant seize ans dans le régiment de Conty, puis il devint sergent des grenadiers dans la compagnie du capitaine de Ménard, au sein du régiment de Forez où il resta vingt-deux ans. En raison de ses incommodités et de ses blessures, il fut admis le 17 mai 1709 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, ceci sous le nom de « Boizard ». Il fut alors envoyé en détachement dans une compagnie d’invalides en garnison à Antibes (06). Il mourut le 20 décembre 1729, en un lieu qui n’est point précisé. Il était de confession catholique.

- Il y a vingt et un mariages d’hommes nommés Boissard dans les registres paroissiaux de Cravant, de 1678 à 1792.

[SHAT : Xy 16 / 019128 ; SGY]

 

BOROT Vincent

Né vers l’an 1656 à Avallon, en Bourgogne, Vincent Borot, dit Beaulieu, servit pendant quatre ans dans le régiment de Vendôme, puis pendant vingt-quatre ans dans le régiment du roi, où il devint sergent dans la compagnie du capitaine de Laugan. Étant très incommodé à cause d’un coup de fusil qu’il reçut au travers des deux cuisses en 1687, alors qu’il se trouvait en détachement près d’Oberbruik, en Belgique, et gêné par d’autres incommodités, il fut admis le 22 août 1704 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Il reprit cependant du service actif dès le 10 avril 1706, dans la compagnie colonelle du régiment d’infanterie d’Entraque, mais il dut réintégrer l’hôtel royal des Invalides le 2 septembre 1710. Ayant découché par deux fois de l’hôtel parisien, il fut conduit le 14 mai 1712 à Bicêtre (94), ceci par ordre de monseigneur Voysin. Il y retourna le 26 mai 1713, puis rendit l’âme le 19 septembre 1719. Il était de confession catholique.

- Il y a huit mariages d’hommes nommés Borot dans les registres paroissiaux d’Avallon, de 1684 à 1771.

[SHAT : Xy 14 / 015208 ; SGY]

 

 

détail litho. Brandin 1880
détail litho. Brandin 1880

BOUDIN Claude

Né vers l’an 1636 à Girolles, localité située dans le diocèse d’Autun, Claude Boudin s’engagea dans l’armée en 1656, sous le surnom militaire de La Planche : il servit d’abord pendant sept ans dans le régiment de Turenne, et pendant dix-sept ans dans le régiment de Feuquières, puis il devint soldat dans la compagnie du capitaine de Chautier, au sein du régiment des gardes françaises où il resta pendant seize ans. Réformé en raison de ses blessures et incommodités, il fut admis le 9 février 1696 à l’hôtel royal des Invalides, à Paris. Il en fut cependant renvoyé aussitôt, avec un pécule de 3 livres et 12 sols, afin qu’il puisse ramener du régiment de Feuquières un certificat militaire. Dès son retour avec ce document, il fut admis de nouveau à l’hôtel le 16 juin 1696. Il mourut le 14 janvier 1709. Il était catholique.

- Dans les registres paroissiaux de l’église de Girolles, les actes de baptême, mariage et sépulture ne débutent en fait qu’en 1695, soixante ans après la naissance de l’invalide.

[SHAT : Xy 12 / 008462 ; ADY : 5 Mi 438]

 

BOULEAU Charles

Né vers l’an 1682 à Foissy-sur-Vanne, en Bourgogne, dans le diocèse de Sens, Charles Bouleau, dit La Violette, devint caporal dans la compagnie du capitaine Paty, ceci dans le régiment de Bassigny où il servit pendant vingt et un ans. Incommodé par une hernie au côté droit, il obtint un certificat militaire le 28 mars 1730, puis fut admis dès le 20 avril suivant à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Il mourut le 26 décembre 1739 à l’hôpital général du Havre (76), alors qu’il était en détachement dans la compagnie du capitaine Butler, et fut enseveli le lendemain dans le cimetière de ce même hôpital. Il était de confession catholique.

- Il y a trois mariages d’hommes nommés Boulot dans les registres paroissiaux de Foissy-sur-Vanne, de 1721 à 1792.

[SHAT : Xy 25 / 044728 ; FHL : Mi 1453956 ; SGY]

 

BOULET Louis

Né vers 1672 en la ville d’Avallon, située dans le diocèse d’Autun, Louis Boulet, dit Sans Souci, devint caporal dans la compagnie du capitaine Du Verger, au sein du régiment de Mortemart (auparavant de Thiange) où il servit pendant vingt et un ans. Il s’engagea ensuite pendant trois ans dans le régiment de Guyenne. Très incommodé du bras droit par un éclat de grenade qui le frappa au printemps de 1710 lors de la défense de Douai (59), il resta un certain temps dans une compagnie d’invalides en garnison à Amiens (80), puis fut accueilli le 5 avril 1715 à l’hôtel des Invalides à Paris. Il déserta cependant dès le 26 juillet de la même année 1715, tandis qu’il se trouvait en détachement dans la compagnie du capitaine de Monchy, en garnison au fort Saint-André à Salins (39). Il était de confession catholique.

- Il n’y a aucun mariage d’homme nommé Boulet dans les registres paroissiaux d’Avallon, de 1678 à 1792.

[SHAT : Xy 19 / 027387 & 027397 ; SGY]

 

BOURGEOIS Louis

Né vers 1631 à Auxerre, Louis Bourgeois, dit La Roche, servit pendant huit ans dans le régiment de Bourgogne, et trois ans dans le régiment d’Enghien. Il servit ensuite sur mer pendant vingt années, puis il devint soldat au sein de la compagnie du capitaine de La Verdolle, dans le régiment de Franclieu (auparavant de Franquières) où il resta neuf ans. Réformé à cause de ses infirmités et de sa caducité, il fut admis le 27 décembre 1709 à l’hôtel royal des Invalides, à Paris. Il mourut le 10 décembre 1728. Il était catholique.

- Il y a vingt-deux mariages d’hommes nommés Bourgeois dans les registres paroissiaux d’Auxerre, de 1627 à 1791. On n’y trouve cependant aucun baptême d’enfant nommé Louis Bourgeois vers l’an 1631. S’il est véritablement né à Auxerre, Louis Bourgeois n’a pu voir le jour, en fait, qu’en la paroisse auxerroise de Saint-Gervais (où se trouve une lacune de 1621 à 1662 dans les registres de baptêmes), en celle de Saint-Martin-lès-Saint-Julien (avec une lacune antérieure à 1640), ou bien en celle de Saint-Martin-lès-Saint-Marien (avec une lacune antérieure à 1653).

[SHAT : Xy 16 / 019724 ; SGY]

 

BRISSON Jean

Né vers l’an 1658 à Toucy, dans le diocèse d’Auxerre, Jean Brisson s’engagea dans l’armée en 1684, sous le surnom de La Sablonnière : il servit pendant cinq ans dans une unité qui n’est point précisée, pendant sept ans dans le régiment de Vandeuvre, pendant quinze mois dans les carabiniers du roi, et enfin pendant dix-sept ans comme cavalier, ceci dans la compagnie du capitaine de Durville, au sein du régiment Royal-Étranger. Estropié de la main gauche à cause d’un coup de sabre qu’il reçut le 23 mai 1706 lors de la bataille de Ramillies, en Belgique, il fut admis le 5 octobre 1714 à l’hôtel des Invalides à Paris, après trente années de service. Marié à Malines, en Belgique, où il était en détachement, il était tailleur d’habits de formation, et catholique.

- Il y a vingt-quatre mariages d’hommes nommés Brisson dans les registres paroissiaux de Toucy, de 1646 à 1792.

[SHAT : Xy 18 / 025709 ; SGY]

 

BROCHARD Pierre

Né en novembre 1657, et ondoyé par la sage-femme dès sa naissance, Pierre Brochard ne fut baptisé qu’un an après, le 13 novembre 1658 à Villeneuve-l’Archevêque, ceci dans le diocèse de Sens. Il était le fils de l’écuyer Pierre Brochard l’aîné, sieur de Boisluisant (ou Basluisant), lieutenant pour le roi à « Guyeuse en Lorraine » (c’est-à-dire Dieuze en Moselle), et de Marie Tricher, lesquels s’étaient mariés à Villeneuve-l’Archevêque le 17 juin 1651. Le nourrisson eut au moins deux frères et une sœur, tous tenus sur les fonts baptismaux à Villeneuve-l’Archevêque, à savoir : Charles, baptisé le 23 juillet 1655 ; puis Marie, baptisée le 18 janvier 1660 ; et enfin Jean, baptisé quant à lui le 11 février 1663. Pierre Brochard, devenu sieur de Boisluisant, tout comme son père, s’engagea dans l’armée en 1683 environ : il servit alors pendant deux ans comme volontaire dans le régiment de Normandie, puis pendant quatre ans dans la compagnie des cadets à Breisach, en Allemagne, durant dix ans comme aide-major, puis lieutenant, dans le régiment de Navarre, pendant quatre ans en qualité de capitaine dans le régiment de Viantès, et enfin pendant six ans en tant que capitaine en pied d’une compagnie puis capitaine réformé, ceci au sein du régiment d’infanterie de Vesein. En raison de sa faiblesse de vue, de ses blessures et de ses incommodités, il devint pour finir capitaine d’une compagnie d’invalides placée en garnison à Antibes (06), puis il fut admis le 17 mai 1709 à l’hôtel des Invalides à Paris, porteur d’un ordre du ministre Michel Chamillart pour y être reçu. Il était catholique.

- Il n’y a qu’un seul mariage d’homme nommé Brochard dans les registres paroissiaux de Villeneuve-l’Archevêque, à savoir celui des parents du futur invalide.

[SHAT : Xy 16 / 019105 ; ADY : 5 Mi 1043 ; SGY]

 

BRUNEAU Jean

Né vers 1661 à Quarré-les-Tombes, localité située dans le diocèse d’Autun, Jean Bruneau s’engagea dans l’armée en 1681, sous le surnom militaire de La Jeunesse : il y devint sergent dans la compagnie du chevalier Dalsy, ceci au sein du régiment de Breuil où il demeura pendant trente années. Estropié du bras droit et fort incommodé du bras gauche à cause d’un éclat de bombe qu’il reçut en prenant part à la défense d’Aire (62), il fut d’abord affecté à une compagnie d’invalides en garnison à Amiens (80), puis fut admis le 4 décembre 1711 à l’hôtel des Invalides à Paris. Il mourut en un lieu inconnu le 24 avril 1740. Il était catholique.

- Dans les registres paroissiaux de Quarré-les-Tombes, les actes de baptêmes ne commencent qu’en 1674. Les actes de mariages et d’inhumation débutent toutefois en 1659, et on y trouve quelques membres de la famille Bruneau (mariage d’Emiland Bruneau avec Marie Rousseau le 7 février 1668, et celui de Toussaint Bruneau avec Marie Ravissot qui fut célébré le 26 juin 1668).

[SHAT : Xy 16 / 021032 ; ADY : 5 Mi 694]

 

BRUSLÉ Charles

Né vers l’an 1679 à Argenteuil-sur-Armançon, tout près de Tonnerre en Bourgogne, Charles Bruslé entra dans l’armée en 1702, sous le surnom de Du Buisson : il y devint caporal de grenadiers dans la compagnie du capitaine de La Motte, dans le régiment du Vexin où il servit trente-deux ans. Très incommodé par des douleurs de reins, il fut admis à l’hôtel des Invalides le 23 septembre 1734. Il périt le 5 mai 1760. Marié à Paris, il était boucher de formation, et catholique.

- On trouve jusqu’à dix mariages d’hommes portant le nom de Bruslé dans tous les registres paroissiaux d’Argenteuil-sur-Armançon, de 1688 à 1775.

[SHAT : Xy 27 / 050279 ; SGY]

 

BRUSLÉ Edme

Né vers l’an 1693 à Pont-sur-Vanne, non loin de Sens en Bourgogne, Edme Bruslé s’engagea dans l’armée en 1713, sous le surnom militaire de L’Orange : il y devint cavalier dans la compagnie du capitaine Trudenne, au sein du régiment royal où il demeura pendant vingt-deux ans. Devenu hydropique, il fut admis le 10 mars 1735 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Il fut alors envoyé en détachement en la ville belge de Mariembourg, et il mourut le 29 mai 1739 à l’hôpital de Philippeville, en Belgique. Il était catholique.

- Dans les registres paroissiaux de Pont-sur-Vanne, de 1681 à 1699, on ne trouve que deux actes de baptême d’enfants nommés Edme Bruslé : le premier nouveau-né appelé ainsi, fils de Jean Bruslé et de Marie Bruslé, fut baptisé le 21 mars 1686 ; le second nourrisson, fils de Pierre Bruslé, praticien, et d’Edmée Rolland (mariés à Pont-sur-Vanne le 3 février 1682), fut baptisé quant à lui le 29 septembre 1688.

[SHAT : Xy 27 / 051082 ; ADY : 5 Mi 673]

 

BURLOT Edme

Né vers l’an 1653 à Auxerre, Edme Burlot servit pendant quinze ans dans le régiment du Limousin. Il devint ensuite caporal dans la compagnie du capitaine de Tiffy, au sein du régiment de Vendôme où il demeura pendant sept ans. Très incommodé par une hernie depuis deux ans, il fut admis le 20 janvier 1708 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Marié à Abbeville (80), il mourut le 29 avril 1721 tandis qu’il était en détachement à Sainte-Adresse (76). Il était catholique.

- Il n’y a aucun mariage d’homme nommé Burlot et aucun baptême d’enfant portant ce nom de famille dans tous les registres paroissiaux d’Auxerre. On y trouve cependant des Bureteau. S’il est vraiment né à Auxerre vers 1653, Edme Burlot n’a pu venir au monde qu’en la paroisse auxerroise de Saint-Gervais, où l’on déplore une lacune allant de 1621 à 1662 dans les registres de baptêmes. Par ailleurs, on ne trouve point le mariage d’Edme Burlot dans les tables de mariages d’Abbeville (80), de 1700 à 1721.

[SHAT : Xy 16 / 018238 ; SGY]

 

détail litho. Brandin1880
détail litho. Brandin1880

 

 

 

CANAT Jean

Né vers l’an 1631 à Sens, Jean Canat, dit Desroziers, servit pendant quatorze années dans le régiment de Montauzur. Il devint ensuite sergent dans la compagnie colonelle, au sein du régiment de Lyonnais où il resta pendant vingt-huit ans. Réformé à cause de sa faiblesse de vue et autres incommodités, il fut admis le 10 novembre 1695 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Il renonça toutefois dès le 18 décembre 1697, et on lui rendit alors ses certificats militaires, en lui allouant un pécule de 15 livres. Il était catholique.

- Il n’y a qu’un seul mariage d’homme nommé Canas dans les registres paroissiaux de Sens, en 1782. Dans les minutes notariées, on ne trouve qu’un seul contrat de mariage également, à savoir celui de Nicolas Canas, vigneron domicilié en la paroisse Saint-Pregts, à Sens, fils du défunt vigneron Benoît Canas et de Charlette Mahiet, originaire du hameau des Chaizes en une paroisse appelée « Armel », lequel fut conjoint le 6 décembre 1652 devant maître Louis Laurent, notaire à Sens, à une femme nommée Philippe Fay, fille de Nicolas Fay, vigneron à Joigny, et de Nicole Vignot.

[SHAT : Xy 12 / 008278 ; AMS : fichier Gyssels]

 

CAQUEREAU Milan

Né vers l’an 1656 en la ville d’Avallon, ceci dans le diocèse d’Autun, Milan Caquereau s’enrôla dans l’armée en 1676, sous le surnom de Milan : il y devint soldat dans la compagnie du capitaine de Gryet, au sein du régiment d’infanterie de Condé où il resta trente-cinq ans. Très incommodé de la jambe droite par un coup de fusil qu’il reçut le 14 octobre 1702 à la bataille de Friedlingen, en Allemagne, il fut muté dans une compagnie d’invalides à Strasbourg et admis le 2 octobre 1711 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, ceci sous le nom de « Quaqueriau ». Il trépassa le 3 février 1718 à l’hôpital général du Havre (76), alors qu’il était en détachement à la citadelle de cette ville, et fut inhumé le lendemain dans le cimetière de l’hôpital. Il était catholique.

NB : le prénom « Milan » est un diminutif d’Emiland.

- Il n’y a qu’un seul mariage d’homme appelé Cocquereau, et non Caquereau, dans les registres paroissiaux d’Avallon, à savoir celui d’Urbain Cocquereau, qui était originaire de Magny et qui s’allia en justes noces le 29 janvier 1697 avec Michelle Belot, fille de Pierre Belot et Jeanne Hémery.

[SHAT : Xy 16 / 020866 ; FHL : Mi 1453956 ; SGY]

 

CARRÉ Claude

Né vers l’an 1687 au hameau de Bois-Avril, en la paroisse d’Étais-la-Sauvin proche de Clamecy (58), dans le diocèse d’Auxerre, Claude Carré dit La Rose devint caporal dans la compagnie du capitaine de Beaufort, ceci dans le régiment de Berry où il demeura dix-sept ans. Très incommodé par plusieurs fistules aux bourses, provenant d’une chute qu’il fit en montant la garde, il obtint un certificat militaire le 25 mai 1729 puis fut reçu le 6 janvier 1730 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Mort le 17 mars 1731, il était catholique.

- Il y a dix-neuf mariages d’hommes nommés Carré dans les registres paroissiaux d’Étais-la-Sauvin, de 1634 à 1775.

[SHAT : Xy 25 / 044771 ; SGY]

 

CHAPPU François

Né vers l’an 1632 à Villeneuve-sur-Yonne, dans le diocèse de Sens, François Chappu, dit Sainte-Marie, devint sergent dans la compagnie du capitaine de Montfranc, ceci dans le régiment de Moral. Il fut admis le 29 janvier 1678 à l’hôtel royal des Invalides à Paris.

- Il y a sept mariages d’hommes nommés Chappu dans les registres paroissiaux des cinq églises incluses dans le finage de Villeneuve-sur-Yonne, de 1673 à 1738.

[SHAT : Xy 08 / 000096 ; SGY]

 

CHARPENTIER Nicolas

Né vers l’an 1636 à Vertilly, localité située dans le diocèse de Sens, Nicolas Charpentier dit La Verdure devint sergent dans la compagnie du capitaine Dangeville, au sein du régiment de Poitou où il demeura vingt-sept ans. Ayant, entre autres blessures, trois orteils en moins au pied gauche, qui furent emportés par un coup de fusil qu’il reçut en 1688 au dur siège de Philippsburg en Allemagne, et le gros orteil en moins au pied droit, coupé après avoir été gelé, il fut admis le 18 août 1691 à l’hôtel des Invalides à Paris. Il mourut le 25 janvier 1704. Marié à Belfort (90), il était catholique.

- Les registres paroissiaux de Vertilly ne commencent pas avant 1692, longtemps après la naissance de l’invalide.

[SHAT : Xy 11 / 005831 ; ADY : 5 Mi 1013]

 

COLIN Claude

Né vers l’an 1664 à Sens, en Bourgogne, Claude Colin, dit Du Buisson, entra dans l’armée en 1688 : il devint caporal au sein de la compagnie du capitaine de Boisclair, ceci dans le régiment de Lionne où il servit pendant trente ans. Très incommodé de la cuise droite à cause d’un éclat de bombe qu’il reçut lors du siège de Namur, en Belgique, il obtint un certificat militaire le 17 juin 1718 et fut admis le 21 juillet suivant à l’hôtel des Invalides à Paris. Il fut alors envoyé en détachement, comme soldat réformé, dans une compagnie d’invalides en garnison à la citadelle du Havre (76), où il se maria, puis il fut transféré à Montreuil-sur-Mer (62), où il mourut le 16 février 1729. Il était catholique.

- Il y a dix-neuf mariages d’hommes appelés Colin ou Collin dans les registres paroissiaux de Sens, de 1679 à 1789.

[SHAT : Xy 20 / 030877 ; AMS : fichier Gyssels]

 

COQUELET François

Né vers 1648 ou 1651 à Avallon, en Bourgogne, François Coquelet, dit La Forge, devint sergent dans la compagnie colonelle du régiment de Condé, où il resta trente-cinq ans. Ayant perdu l’œil droit, et en raison de ses blessures et de ses incommodités, il fut reçu le 18 juin 1706 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, ceci en tant que simple soldat, sous le nom de « Coclay ». Envoyé en détachement au château de Dijon (21), il mourut le 19 décembre 1721 dans la salle des hommes de l’hôpital général Notre-Dame-de-la-Charité de la ville, âgé de 70 ans environ. Il était maréchal-ferrant de formation, et de confession catholique.

- Il n’y a que deux mariages d’hommes nommés Coquelet dans les registres paroissiaux d’Avallon, en 1754 et 1782.

[SHAT : Xy 15 / 016903 ; FHL : Mi 0723776 ; SGY]

 

CORDOAN Claude

Né vers 1641 en la paroisse de Craponne-sur-Arzon, située dans le diocèse du Puy-en-Velay, Claude Cordoan s’enrôla dans l’armée en l’an 1663, ceci sous le surnom militaire de Sainte-Colombe. Il servit alors pendant quatre ans sur mer, pendant six ans dans le régiment du Dauphin, pendant onze ans dans le régiment de Vermandois, pendant sept ans dans le régiment de cavalerie de Narbonne, puis pendant six ans dans les régiments du roi et de Lamarine-Courville. Il servit ensuite comme soldat dans le régiment de Blaisois (appelé auparavant Royal-Roussillon), au sein de la compagnie du capitaine Du Bosse où il resta trois ans. En tout, d’après un certificat militaire, il vécut à l’armée pendant quarante ans. Estropié de la main gauche à cause de deux coups de sabre qu’il reçut durant l’été de 1697, lors du siège de Barcelone, souffrant aussi d’une hernie des deux côtés, il fut admis le 12 octobre 1703 à l’hôtel des Invalides. Il périt le 30 août 1716. Marié à Sens, il était apothicaire et catholique.

- Il n’y a aucun mariage d’homme appelé Cordoan dans les registres paroissiaux de Sens.

[SHAT : Xy 14 / 014261 ; AMS : fichier Gyssels]

 

COULON Jacques Mathieu

Né le 13 janvier 1670, puis baptisé le surlendemain sous le prénom de Jacques, en l’église de Vignes près d’Avallon en Bourgogne, Jacques Mathieu Coulon était fils du pionnier Mathieu Coulon et de Jeanne Magé (mariés à Vignes le 16 février 1665). Il avait deux sœurs aînées, qui furent toutes deux tenues sur les fonts baptismaux de Vignes, à savoir : Françoise, baptisée le 7 février 1666 ; et Marie, baptisée le 29 janvier 1668. En 1686, Jacques Mathieu Coulon entra dans l’armée, sous le surnom de La Vigne. Il servit pendant cinq ans dans le régiment royal ; il devint ensuite grenadier dans la compagnie du capitaine Des Feuillages, ceci au sein du régiment de Catinat où il demeura pendant deux années. Étant estropié de la cuisse gauche à la suite d’un coup de mousquet qu’il reçut lors de la défense d’Embrun (05), il se fit admettre le 18 juin 1693 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, comme simple soldat. Il était catholique.

[SHAT : Xy 11 / 006938 ; ADY : 5 Mi 1021]

 

détail litho. Brandin 1880
détail litho. Brandin 1880

 

 

 

DAOUST François Né vers l’an 1681 à Tonnerre, François Daoust s’engagea dans l’armée en 1699, sous le surnom de La Fontaine : il devint alors cavalier dans la compagnie commandée par le capitaine de Percé, au sein du régiment de Béringhen (auparavant de Sonurén) où il servit pendant dix ans. Estropié du bras droit par un coup de fusil qu’il reçut le 11 juillet 1708 au combat livré près d’Audenarde, en Belgique, il fut admis le 21 juin 1709 à l’hôtel des Invalides. Il était catholique.

- Il n’y a aucun mariage d’homme nommé Daoust dans les registres paroissiaux de l’église Saint-Pierre à Tonnerre, de 1668 à 1792. On ne sait pas encore s’il y en a, en revanche, dans les registres de l’église tonnerroise de Notre-Dame.

[SHAT : Xy 16 / 019335 ; SGY]

 

DARNAULT Louis

Né vers l’an 1664 à Toucy, ceci dans le diocèse d’Auxerre, Louis Darnault s’engagea dans l’armée dès l’âge de 15 ans, en 1679 : il devint soldat dans la compagnie du capitaine de Chatin, au sein du régiment de Santerre (appelé auparavant Royal des Vaisseaux) où il servit vingt-deux années durant. Étant très incommodé à cause d’un coup de mousquet qu’il reçut dans le dos en 1691 environ, pendant qu’il se trouvait aux tranchées du canal de Bruges, en Belgique, il fut admis le 27 janvier 1702 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Il ne resta que cinq ans sur place : voulant reprendre du service actif, il finit par s’engager le 24 mars 1707 dans la compagnie colonelle du régiment d’infanterie de Chamilly. Il était chirurgien de formation, et de confession catholique.

- Il n’y a aucun mariage d’homme nommé Darnault dans les registres paroissiaux de Toucy, de 1643 à 1792.

[SHAT : Xy 14 / 012845 ; SGY]

 

DAVION Nicolas

Baptisé le 25 avril 1671 à Auxerre, en Bourgogne, ceci sur les fonts de la petite église de Saint-Martin-lès-Saint-Julien, Nicolas Davion était le fils du vigneron Edme Davion et de Claudine Guinault. En 1690, il s’engagea dans l’armée : il y servit pendant treize ans dans le régiment de Touraine, puis il devint sous-brigadier dans la compagnie des grenadiers à cheval du roi, sous les ordres de monsieur de Villemeur, où il resta vingt-sept ans. Réformé à cause de ses blessures et d’une sciatique à la cuisse gauche, il fut admis le 19 janvier 1730 à l’hôtel royal des Invalides, à Paris, comme cavalier. Il mourut le 11 avril 1741. Il était catholique.

- Il n’y a qu’un seul mariage d’homme nommé Davion dans les registres paroissiaux d’Auxerre, en 1690. On trouve en revanche de nombreux Davion à Chevannes.

[SHAT : Xy 25 / 044646 ; SGY ; AMA : GG 78]

 

DE BARBUAT Jean François

Né le 23 juin 1669, puis baptisé le 1er juillet suivant sur les fonts de Villeneuve-l’Archevêque, dans le diocèse de Sens, Jean François de Barbuat était le fils du chevalier François de Barbuat, seigneur de Maison-Rouge, et de Charlotte de Stavayé. En 1690, étant devenu écuyer et sieur de Flacy, il entra dans l’armée : il servit alors comme lieutenant en pied pendant cinq ans dans le régiment de Marcilly, pendant un an dans le régiment de Navarre (dont deux mois passés en garnison à Villefranche-de-Conflent, dans le Roussillon, où il officia comme major), puis pendant quinze mois dans le régiment de Champagne ; il servit aussi pendant trois ans et demi en qualité de lieutenant réformé à la suite du régiment de Bourgogne. Il termina sa carrière militaire comme lieutenant dans la compagnie du capitaine de Pisany, ceci au sein du régiment de La Fère où il resta pendant huit mois. Très incommodé par une hernie, il fut admis le 28 avril 1702 à l’hôtel royal des Invalides, à Paris, porteur d’un ordre écrit venant du ministre Michel Chamillart, secrétaire d’État à la Guerre, pour y être reçu comme officier. Il rendit l’âme le 27 décembre 1737. Il était de confession catholique.

- Il n’y a aucun mariage d’homme nommé de Barbuat dans les registres paroissiaux de Villeneuve-l’Archevêque.

[SHAT : Xy 14 / 012935 ; ADY : 5 Mi 1043]

 

DECHAMBRE Yvon

Baptisé le 20 juillet 1682 à Véron, dans le diocèse de Sens, Yvon Dechambre était fils de Claude Dechambre, vigneron au hameau de Passy, et de Cyrette Prioche (mariés à Véron le 30 avril 1668). Avant lui étaient nés sept frères et sœurs, tous tenus sur les fonts baptismaux de l’église de Véron, à savoir : Catherine, baptisée le 29 janvier 1669 ; Sébastien, baptisé le 13 mai 1671 ; Perrette, baptisée quant à elle le 14 février 1673 ; Edme, baptisé le 25 octobre 1674 ; Antoinette, baptisée le 10 décembre 1676 ; Marie, baptisée le 16 juin 1678 ; et Jeanne, baptisée le 4 décembre 1680. Yvon Dechambre s’enrôla dans l’armée en 1698, sous le surnom militaire de Saint-Michel : il devint aussitôt soldat dans la compagnie du capitaine de Pagny, au sein du régiment de Toulouse où il servit pendant huit ans. Estropié du genou droit à cause d’un boulet qui le frappa le 13 août 1704, à la bataille de Hochstätt en Allemagne, il fut reçu à l’hôtel des Invalides à Paris le 14 mai 1706. Il en fut très vite renvoyé toutefois, avec un pécule de 4 livres, car on découvrit qu’il n’était point estropié. Il était de confession catholique.

[SHAT : Xy 15 / 016795b ; ADY : 5 Mi 1009]

 

DE GOUVENAIN Louis

Né et baptisé le 29 novembre 1680 à Auxerre, sur les fonts de l’église paroissiale de Saint-Eusèbe, Louis de Gouvenain était le fils aîné de Pierre de Gouvenain, lequel occupait le poste de commis concierge à la geôle des prisons royales d’Auxerre, et de son épouse Jeanne Mouillé (unis en ladite ville d’Auxerre le 18 juillet 1679 en l’église Saint-Mamert). Son père, qui avant ses épousailles vivait à Clamecy (58), était le fils de Jean de Gouvenain, procureur au bailliage de Charolles (71), et de Léonarde Joly, domiciliés à Charolles en la paroisse Saint-Nizier ; sa mère, pour sa part, était la fille de François Mouillé, travaillant comme concierge des prisons royales d’Auxerre, et de Marie Lourdereau. À la fin de l’an 1707, Louis de Gouvenain s’engagea dans l’armée, sous le surnom militaire de Sainte-Colombe : il devint alors soldat dans la compagnie placée sous les ordres directs du lieutenant-colonel de Madaillat, ceci au sein du régiment de Boufflers où il servit pendant dix-huit mois. Estropié de la jambe droite par un coup de fusil qui le frappa le 11 juillet 1708 lors du combat livré près d’Audenarde en Belgique, il fut admis le 31 mai 1709 à l’hôtel des Invalides. Il trépassa le 30 septembre 1715, tandis qu’il était en détachement à Aigues-Mortes (30). Il était de confession catholique.

- Il n’y a qu’un seul mariage d’homme nommé de Gouvenain dans les registres paroissiaux d’Auxerre, à savoir celui du père du futur invalide.

[SHAT : Xy 16 / 019242 ; AMA : GG 43, GG 74 ; SGY]

 

DEGUY Claude

Né vers l’an 1636 à Héry, au nord du diocèse d’Auxerre, Claude Deguy ne s’engagea dans l’armée qu’en 1674, sous le surnom de Maisonrouge : il devint alors soldat dans la compagnie du chevalier Le Jay, ceci dans le régiment des gardes françaises où il servit pendant vingt ans. Estropié du bras gauche et des deux mains par des gouttes froides, qui lui étaient venues en mars 1691, dans une tranchée, lors du siège de Mons en Belgique, très incommodé en outre de la hanche par une goutte sciatique, et privé de l’œil droit qu’il perdit lors du siège de Courtrai, toujours en Belgique, il fut admis le 20 mai 1694 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Il mourut le 13 septembre 1704. Il s’était marié à Paris, était cordonnier de formation, et de confession catholique.

- Il y a vingt-cinq mariages d’hommes nommés Deguy dans les registres paroissiaux d’Héry, de 1643 à 1787.

[SHAT : Xy 12 / 007565 ; SGY]

 

DE LA PERRIÈRE Pierre

Né vers 1644 à Noyers, dans le diocèse d’Autun (en fait, diocèse de Langres), Pierre de La Perrière servit dix années durant comme officier déchargeur, puis pendant quinze ans comme officier pointeur et enfin pendant quinze ans en tant que commissaire garde-magasin d’artillerie à la citadelle de Doullens (80). Réformé en raison de sa surdité, mais aussi de son incontinence d’urine et de ses mains brûlées par la poudre, entre autres blessures, il fut reçu le 30 avril 1716 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, en qualité de lieutenant par ordre du roi. Il mourut le 12 mars 1719. Il s’était marié à Paris, et était de confession catholique.

- Il n’y a aucun mariage d’homme nommé de La Perrière dans les registres paroissiaux de Noyers, pendant toute la période couverte par ces registres, de 1723 à 1792.

[SHAT : Xy 19 / 028940 ; SGY]

 

DELAY Philippe

Né vers l’an 1642 à Noé, dans le diocèse de Sens, Philippe Delay s’engagea dans l’armée en 1674, ceci sous le surnom de Bourguignon : il servit alors pendant treize ans dans le régiment Le Royal, puis durant quinze ans dans le régiment royal d’artillerie comme sergent des canonniers du sieur de Champagnac. À cause de ses blessures et incommodités, il fut reçu le 15 décembre 1702 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, comme sergent et sous le nom de « de Lais ». Il périt le 20 septembre 1703. Il était catholique.

- Les registres paroissiaux de Noé ne débutent qu’en 1647. On y trouve cependant l’acte de baptême d’un enfant qui se nommait Jeanne Delay, fille de Louis Delay et d’Etiennette Rousset, laquelle fut tenue sur les fonts baptismaux de Noé le 25 octobre 1649. Les autres enfants issus du couple, en revanche, apparaissent tous sous le nom de « Lelay » : tout d’abord Louis Lelay, qui fut baptisé le 25 août 1652 ; puis Françoise Lelay, reçue au baptême le 26 juillet 1654. Dans la même période, on relève le nom de deux autres hommes qui pourraient être le père dudit Philippe Delay, à savoir : Charles Lelay, époux de Simone Jarry et père de Charles Lelay (baptisé le 25 septembre 1650) ; et Jean Lelay, mari d’Etiennette Vierme et père d’Edmée (baptisée le 24 février 1651) et de Toussaint (baptisé le 1er novembre 1654).

[SHAT : Xy 14 / 013362 ; ADY : 5 Mi 915]

 

DELUME Jacques

Né vers l’an 1654 à Merry-sur-Yonne, ceci dans le diocèse d’Auxerre, Jacques Delume s’enrôla dans l’armée en 1671, sous le surnom militaire de La Jeunesse : il servit ensuite pendant quarante-trois ans dans la compagnie du capitaine de Cassagnyardt, au sein du régiment royal (appelé auparavant compagnie de Bourgogne), où il accéda finalement au grade de caporal. En raison de sa faiblesse de vue et de ses blessures, il fut admis le 28 décembre 1714 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, comme simple soldat. Envoyé en détachement à Salses (66), il y mourut le 4 février 1724. Il était de confession catholique.

- Il y a sept mariages d’hommes nommés Delume dans les registres paroissiaux de Merry-sur-Yonne, de 1605 à 1748.

[SHAT : Xy 18 / 026118 ; SGY]

 

DESCHIENS Bastien

Né vers 1647 à Noyers, en Bourgogne, Bastien Deschiens, dit Marquis, devint sergent de grenadiers dans le régiment du roi où il servit pendant trente-cinq ans. Réformé à cause de sa faiblesse de vue, de ses blessures et autres incommodités, il fut admis le 8 décembre 1702 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Il périt le 24 mars 1708, en détachement à Saint-Vaast-la-Hougue (50). Il était catholique.

- Il n’y a aucun mariage d’homme nommé Deschiens dans les registres paroissiaux de Noyers, durant toute la période couverte par ces registres, de 1723 à 1792. On ne trouve pas non plus l’acte de décès de Bastien Deschiens dans les registres paroissiaux de Saint-Vaast-la-Hougue.

[SHAT : Xy 14 / 013343 ; FHL : Mi 2062717 ; SGY]

 

DEVAUX Pierre

Né vers l’an 1670 en la ville de Toucy, ceci dans le diocèse d’Auxerre, Pierre Devaux dit de Briant devint grenadier du sieur de Lorme, dans le régiment de Boulonnais où il servit pendant deux ans. Très incommodé de la jambe droite, en raison d’une goutte sciatique qui lui était venue en 1703 au siège de Breisach en Allemagne (Brisach en Brisgau), il fut admis le 4 avril 1704 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Il finit cependant par en être renvoyé, muni d’un pécule de 7 livres. Il était bonnetier de formation, et catholique.

- Il y a trente-cinq mariages d’hommes nommés Devaux ou Devost dans les registres de Toucy, de 1654 à 1784.

[SHAT : Xy 14 / 014732a ; SGY]

 

DIMANCHOT Jacques

Baptisé le 29 septembre 1663 à Auxerre, ceci sur les fonts de l’église Saint-Eusèbe, Jacques Dimanchot était le fils de Pierre Dimanchot et de Claire Mérat (mariés en cette même église le 30 août 1660). En 1683, il s’engagea dans l’armée et devint soldat, puis sergent, sous-lieutenant et enfin lieutenant dans la compagnie du capitaine de Guébert, au sein du régiment d’infanterie de Forez où il servit vingt-huit années durant. Réformé en raison de ses blessures et de ses rhumatismes, il fut admis le 11 décembre 1711 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, porteur d’un ordre écrit de monseigneur Voysin pour y être reçu. Il fut alors envoyé en détachement dans la compagnie d’invalides du capitaine Des Oliviers, en qualité de lieutenant. Il mourut le 1er août 1724 au château de Bouillon, en Belgique, où sa compagnie avait été placée en garnison. Dans l’acte de sépulture qui fut aussitôt inscrit dans les registres paroissiaux de la ville, il apparaît sous le nom de « Jacques Manchaux ». Il était catholique.

- Il n’y a que trois mariages d’hommes nommés Dimanchot dans les registres paroissiaux d’Auxerre, de 1660 à 1689.

[SHAT : Xy 16 / 021089 ; FHL : Mi 0617188 ; SGY ; AMA : GG 38]

 

DORANGE Edme

Baptisé le 22 octobre 1647 à Villevallier, village situé dans le diocèse de Sens, Edme Dorange était le fils posthume du défunt Simon Dorange, décédé au même lieu le 10 octobre précédent, et de Charlotte Desdamet, ou La Dame. Il avait un frère aîné prénommé Jean, lequel avait été baptisé en la même localité le 25 juin 1645. En 1667, à l’âge de 20 ans, Edme Dorange entra dans l’armée : il servit alors pendant quarante-quatre ans dans le régiment royal d’infanterie, en qualité de soldat d’abord, puis de caporal, de sergent et de sous-lieutenant dans la compagnie de grenadiers dirigée par le capitaine de Palmes. Estropié du bras gauche à la suite d’un coup de fusil qu’il reçut le 13 août 1704, à la seconde bataille de Hochstätt en Allemagne, incommodé également de la main droite, dont l’un des doigts fut emporté en 1708 par un coup de fusil au siège de Lille (59), couvert en outre d’autres blessures, il fut admis le 6 mars 1711 à l’hôtel des Invalides, porteur d’un ordre écrit de monseigneur Voysin pour y être reçu. Mort le 6 mars 1725, il était catholique.

[SHAT : Xy 16 / 020488 ; ADY : 5 Mi 1067]

 

DORANGE Jean-Baptiste

Né vers l’an 1664 en la paroisse Saint-Hilaire, en la ville de Sens, Jean-Baptiste Dorange s’enrôla dans l’armée à l’âge de 15 ans, en 1679, sous le surnom de L’Orange. Il servit alors pendant quinze ans comme soldat puis caporal dans le régiment d’infanterie du colonel Du Réchau (qui avait été tiré du régiment du roi). Il fut employé par la suite sur des ouvrages de fortifications en différents lieux : pendant trois ans à Breisach en Allemagne, et à Neuf-Brisach, en Alsace, puis pendant quatre ans à Strasbourg (67), pendant un an à Haguenau (67), trois ans à Lauterbourg (67), et cinq ans à Fort-Louis (67), et enfin pendant huit années à Landau en Allemagne. À cause de sa faiblesse de vue, et d’un coup de sabre qu’il reçut à l’épaule gauche le 15 novembre 1703 au cours de la bataille de Spire, en Allemagne, en raison aussi d’autres blessures et incommodités, il fut admis le 11 août 1718 à l’hôtel des Invalides à Paris, ceci comme soldat par ordre du conseil. Il mourut le 17 octobre 1737. Marié en la ville de Strasbourg (67), il était couvreur et catholique.

- Il y a trois mariages d’hommes nommés Dorange dans les registres paroissiaux de Sens, de 1634 à 1691.

[SHAT : Xy 20 / 031143]

 

DROIN Edme

Né vers l’an 1688 à Héry, paroisse située dans le diocèse d’Auxerre, en Bourgogne, Edme Droin entra dans l’armée en 1711, sous le surnom militaire de Jolybois. Il accéda au grade de caporal dans la compagnie dirigée par le capitaine Deville, au sein du régiment de Bassigny où il servit durant vingt-quatre ans. Estropié de la cuisse gauche, qui avait été brûlée par un coup de feu pendant la bataille de Guastalla, en Italie, il fut admis le 19 mai 1735 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Il fut reçu d’abord à Aigues-Mortes (30), puis envoyé en détachement dans une compagnie d’invalides en garnison à Salces (66). Il serait mort le 24 décembre 1739 à l’hôpital de Perpignan (66). Il était catholique.

- Il y a vingt-neuf mariages d’hommes nommés Droin dans les registres paroissiaux d’Héry, ceci de l’an 1644 à 1791. On ne trouve pas, toutefois, l’acte de décès d’Edme Droin dans les registres de l’hôpital général de Perpignan.

[SHAT : Xy 27 / 051837 ; FHL : Mi 2085643 ; SGY]

 

DUFFÉ Edme

Né vers 1685 à Saint-Sauveur-en-Puisaye, dans le diocèse d’Auxerre, Edme Duffé s’engagea dès l’âge de 16 ans dans l’armée, en l’an 1701, sous le surnom de Saint-Sauveur : il devint cadet dans la compagnie du capitaine de Boislaché, au sein du régiment de Ponthieu où il servit pendant deux ans. Ayant eu la jambe droite coupée à cause d’un éclat de bombe qu’il reçut pendant le siège du château de Trarbach, en Allemagne, tandis qu’il était en sentinelle, il fut admis le 10 août 1703 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, en tant que soldat, ceci sous le nom de « Duffet ». Il en fut expulsé le 29 janvier 1717, par ordre du conseil, pour s’être permis de contrefaire le cachet et le seing du gouverneur, et pour s’être marié sans permission, sans tenir compte de l’avis de l’hôtel . Il était de confession catholique.

- On trouve sept mariages d’hommes nommés Duffé dans les registres paroissiaux de Saint-Sauveur-en-Puisaye, ceci de l’an 1666 à 1723.

[SHAT : Xy 14 / 014139 ; SGY]

 

DUPONT Vérain

Né vers 1659 à Lavau, dans le diocèse d’Auxerre, Vérain Dupont s’engagea dans l’armée en 1679, sous le surnom de Nivernois. Il servit pendant trente et un ans au sein du régiment de La Fère, dans la compagnie colonelle où il accéda au grade de sergent. Très incommodé à cause de plusieurs coups de sabre qu’il reçut sur la tête lors de la bataille de Malplaquet, le 11 septembre 1709, et par des douleurs de reins, il fut admis le 28 mars 1710 à l’hôtel des Invalides à Paris. Il mourut le 30 avril 1737. Il était catholique.

- Il n’y a aucun mariage d’homme nommé Dupont dans les registres paroissiaux de Lavau, de l’an 1638 à 1792. On y trouve cependant deux mariages d’hommes qui portaient le nom de Duport, en 1675 et 1678.

[SHAT : Xy 16 / 019937 ; SGY]

 

DUPUY Léonard

Né vers l’an 1654 à Joux-la-Ville, dans le diocèse d’Autun, Léonard Dupuy s’engagea dans l’armée en 1673. Il servit pendant trente-six ans dans le régiment de Picardie, comme soldat puis comme caporal, ceci au sein de la compagnie du capitaine de Barthélemy. Très incommodé par ses blessures et privé de l’œil gauche, qu’il perdit à la suite d’une fluxion qui lui était venue pendant la guerre, il dut être admis le 22 novembre 1709 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Il fut alors envoyé en détachement dans la compagnie d’invalides du capitaine Lucenay, comme simple soldat. Il rendit l’âme le 17 mars 1714 à l’hôpital Saint-Jean à Arras (62). Il fut aussitôt inscrit dans les registres de décès de l’hôpital sous le nom de « Léonard Du Puick ». Il était catholique.

- Il n’y a pas de mariage d’homme nommé Dupuy dans les registres paroissiaux de Joux-la-Ville, de l’an 1670 à 1792, mais on y trouve en revanche jusqu’à vingt et un mariages d’hommes nommés Dupit, de 1670 à 1792.

[SHAT : Xy 16 / 019618 ; FHL : Mi 1761251 ; SGY]

 

DYOTTE Edme

Né vers l’an 1663 à Auxerre, Edme Dyotte s’engagea dans l’armée en 1689, sous le surnom militaire de La Verdure. Il y devint soldat dans la compagnie du capitaine de Conflans, ceci au sein du régiment de Forez où il ne servit que durant deux ans. Ayant eu le bras gauche coupé à cause d’un coup de mousquet qu’il reçut le 10 juillet 1690 lors de la bataille de Drogheda, en Irlande, il fut admis le 3 novembre 1691 à l’hôtel des Invalides à Paris. Il rendit l’âme le 27 décembre 1728. Il était drapier de formation, et catholique.

- Il n’y a aucun mariage d’homme nommé Dyotte dans les registres paroissiaux d’Auxerre, mais on trouve deux Diot en 1667 et 1787, ainsi que vingt-six Guyot de 1602 à 1791. S’il est vraiment né à Auxerre vers l’an 1663, Edme Dyotte n’a pu voir le jour, en fait, qu’en la paroisse auxerroise de Saint-Gervais (où l’on déplore une lacune de 1621 à 1662 dans les registres de baptême), ou bien encore en celle de Saint-Martin-lès-Saint-Julien (où l’on constate là aussi une lacune, allant cette fois de 1663 à 1667).

[SHAT : Xy 11 / 005907 ; SGY]

 

détail litho. Brandin 1880
détail litho. Brandin 1880

 

 

 

FERLET Noël

Né vers l’an 1628 à Séry, dans le diocèse d’Auxerre, Noël Ferlet, dit La Jeunesse, devint soldat dans la compagnie du capitaine de Villenfaigne, au régiment de Soissonnais où il servit vingt-deux ans (dans la même compagnie). Estropié après qu’une mine lui fut tombée sur le corps, au printemps de 1692, tandis qu’il travaillait aux tranchées de Namur en Belgique, il fut admis 12 mai 1695 à l’hôtel des Invalides à Paris. Il mourut le 27 décembre 1714. Il était catholique.

- Il y a trois mariages d’hommes nommés Ferlet dans les registres paroissiaux de Séry, de 1712 à 1783.

[SHAT : Xy 12 / 008028 ; SGY]

 

FERRAND Jean

Né vers 1680 à Joigny, en Bourgogne, Jean Ferrand entra dans l’armée en l’an 1701, sous le surnom de Francœur. Il servit alors pendant quinze ans comme soldat au sein de la compagnie du capitaine de La Salle, ceci dans le régiment d’Anjou. Estropié du bras gauche par un coup de fusil qu’il reçut durant l’été de 1714, au cours du siège de Barcelone, il fut admis le 22 octobre 1716 à l’hôtel royal des Invalides. Il mourut le 2 mars 1747, lors du siège de Mariembourg en Belgique. Il était cordonnier de formation, et catholique.

- Il y a seize mariages d’hommes nommés Ferrand dans les registres paroissiaux de Joigny, de 1666 à 1768.

[SHAT : Xy 19 / 029447 ; SGY]

 

FILLION Pancrace

Né vers 1634 à Arces, village situé dans le diocèse de Sens, Pancrace Fillion, dit La Fortune, s’engagea dans l’armée en 1670 : il devint caporal dans la compagnie du capitaine de Mérouville, ceci dans le régiment de Bassigny (auparavant du Dauphin) où il demeura vingt-quatre ans dans la même compagnie. Comme il était incommodé par une oppression de poitrine et d’autres infirmités, il fut reçu le 29 avril 1694 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Il trépassa le 18 juillet 1700. Marié à Méry-sur-Seine (10), il était catholique.

- Il n’y a aucun mariage d’homme nommé Fillion dans les registres paroissiaux d’Arces, de 1663 à 1792. Par ailleurs, on ne trouve pas l’acte de mariage de Pancrace Fillion dans les registres de Méry-sur-Seine, de 1654 à 1700.

[SHAT : Xy 11 / 007496 ; SGY]

 

FOMEAU Claude

Né vers l’an 1658 à Sens, Claude Fomeau s’engagea dans l’armée en 1677, sous le surnom de Bourguignon : il devint grenadier dans la compagnie du capitaine de Chalons, au sein du régiment de Tourville (auparavant de Coüesquen, puis de Lorraine) où il servit durant trente-deux ans. Ayant entièrement perdu la vue à cause d’une fluxion qui lui vint en 1708 pendant la défense de Lille (59), il fut admis le 31 mai 1709 à l’hôtel des Invalides. Il mourut le 28 novembre 1713. Il était couvreur de formation, et catholique.

- Il n’y a aucun mariage d’homme nommé Fomeau dans les registres paroissiaux de Sens.

[SHAT : Xy 16 / 019232 ; AMS : fichier Gyssels]

 

FONTAINE Jean

Baptisé le 6 octobre 1667 à Collan, près de Tonnerre, Jean Fontaine était le fils de Guillaume Fontaine et de Catherine Bonnet (mariés audit lieu de Collan le 19 octobre 1665). Il avait au moins deux frères et deux sœurs, tous tenus sur les fonts baptismaux de Collan : Marie, baptisée le 27 janvier 1666 ; Nicolas, baptisé le 9 décembre 1669 ; Marguerite, baptisée le 4 octobre 1673 ; puis Edme, né et baptisé le 30 août 1675. Jean Fontaine s’enrôla dans l’armée en 1694 : il servit pendant huit ans dans les régiments de cavalerie de Pracontal, Aubeterre et de Chanlin ; il devint ensuite soldat dans la compagnie du capitaine de Valeroissant, au sein du régiment de la reine où il servit pendant trois ans. Estropié de l’épaule droite par un coup de fusil qu’il reçut le 13 août 1704 à la bataille de Hochstätt en Allemagne, il fut admis le 31 juillet 1705 à l’hôtel royal des Invalides, à Paris. Il finit toutefois par déserter de l’hôtel le 4 avril 1709, emportant avec lui une chemise de la maison. Il s’était marié en la ville de Saint-Omer (62), et était de confession catholique.

[SHAT : Xy 15 / 016114 ; ADY : 5 Mi 324]

 

FORGET Louis

Né vers l’an 1678 à Sépeaux, près de Joigny, Louis Forget, dit Saint-Martin, servit pendant six années comme cavalier dans la compagnie du lieutenant-colonel de Froymont, ceci dans le régiment d'Orléans. Estropié de la cuisse gauche, et de la jambe gauche, à cause de deux coups de fusil et d’un coup de sabre qu’il reçut le 15 novembre 1703 à la bataille de Spire, en Allemagne, il fut admis le 8 août 1704 à l’hôtel des Invalides à Paris, comme cavalier. Il était catholique.

- On trouve huit mariages d’hommes nommés Forget dans les registres paroissiaux de Sépeaux, de 1653 à 1735.

[SHAT : Xy 14 / 015180 ; SGY]

 

FOUCHER Jacques

Né vers 1681 à Joigny, en Bourgogne, Jacques Foucher dit Champagne s’engagea dans l’armée en l’an 1700 : il devint soldat dans le régiment de Nuailley, où il resta pendant huit ans, puis dans le régiment de Piémont, où il servit pendant un an et demi dans la compagnie du lieutenant-colonel de Pélissant. Estropié de la jambe gauche à cause de l’éclat de bombe qu’il reçut au printemps de 1710 pendant la défense de Douai (59), il fut admis le 26 décembre suivant à l’hôtel royal des Invalides. Envoyé en détachement au château de Caen (14), comme soldat réformé muté à la compagnie du capitaine de Bénicourt, il s’acoquina avec une gueuse, ceci au grand dam de son capitaine, qui, après lui avoir adressé maintes réprimandes, le fit jeter en prison le 10 juillet 1727. Jacques Foucher parvint cependant à s’échapper une heure plus tard avec sa dulcinée. Porté déserteur, il fut rayé de la liste de l’hôtel des Invalides le 1er août suivant. Pardonné le 4 mars 1728 par ordre de Monseigneur, il mourut le 5 mars 1743. Il était bourrelier de formation, et catholique.

- Il y a trente et un mariages d’hommes nommés Foucher dans les registres paroissiaux de Joigny, de 1670 à 1792.

[SHAT : Xy 16 / 020438 ; SGY]

 

FRALIN François

Né vers l’an 1655 à Ormoy, en Bourgogne, dans le diocèse de Sens, François Fralin s’engagea dans l’armée en 1674, sous le surnom de Bourguignon. Il devint sergent dans la compagnie du capitaine de Barberin, au sein du régiment d’Agenois (auparavant bataillon de Normandie), où il servit pendant quarante-quatre ans. Ayant eu les reins rompus en participant aux travaux de Landau, en Allemagne, il obtint un certificat militaire le 18 mai 1718 et fut reçu le 21 juillet suivant à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Il fut envoyé en détachement dans une compagnie d’invalides en garnison à la citadelle du Havre (76), avec le même grade de sergent, puis fut transféré à Rodemack (57). Il passa de vie à trépas le 4 juillet 1730, sur un lit de malade à l’hôpital militaire de Thionville (57). Il était de confession catholique.

[SHAT : Xy 20 / 030927]

 

FRANÇON Jacques

Né vers 1662 à Compigny, paroisse située dans le diocèse de Sens, Jacques Françon s’engagea dans l’armée en 1694, sous le surnom de Desjardins. Il servit d’abord huit années durant dans le régiment de Provence ; puis il devint soldat dans la compagnie dirigée par le capitaine de La Borde, au sein du régiment de Payanne (auparavant de Châteaubriant) où il resta pendant sept ans. Estropié de la jambe droite par un coup de fusil qu’il reçut en 1708 au cours de la défense de Lille (59), ceci lors de l’attaque du Chemin-Couvert, il fut admis le 20 septembre 1709 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Il rendit son dernier soupir le 14 novembre 1728 à l’hôpital de la tour de Bouc (13), tandis qu’il se trouvait en détachement. Il était de confession catholique.

- Dans les registres paroissiaux de Compigny, les actes de baptême, mariage et sépulture ne débutent qu’en 1692.

[SHAT : Xy 16 / 019528 ; ADY : 5 Mi 305]

 

FRAVEL Claude

Né vers l’an 1650 à Arcy-sur-Cure, paroisse située dans le diocèse d’Auxerre, Claude Fravel s’enrôla dans l’armée en 1677, sous le surnom de La Bonté : il y devint caporal dans la compagnie du capitaine de Bersigny, au sein du régiment royal d’artillerie où il servit pendant trente-deux ans. Très incommodé de la vue, souffrant aussi d’une oppression de poitrine et autres infirmités, il fut reçu le 17 janvier 1710 à l’hôtel des Invalides à Paris. Il trépassa le 14 février 1711, en détachement à Arras (62). Il était catholique.

- On compte vingt-neuf mariages d’hommes portant le nom de Fravel(le) ou de Fervelle dans les registres paroissiaux d’Arcy-sur-Cure, de 1642 à 1790. Mais on ne trouve pas, dans ces mêmes registres, l’acte de baptême dudit Claude Fravel, à cause d’une lacune dans les registres baptistaires allant de 1643 à 1659, puis de 1662 à 1669. Claude Fravel, en outre, n’est pas mort à l’hôpital Saint-Jean à Arras (62). Il est donc décédé, probablement, dans la citadelle de cette ville, ceci lors la courte lacune de quelques mois que l’on déplore dans les registres mortuaires de la garnison.

[SHAT : Xy 16 / 019786 ; SGY ; ADY : 5 Mi 73]

 

détail litho. Schmidt 1888
détail litho. Schmidt 1888

 

 

 

GABILLAUX Georges

Né vers l’an 1673 à La Celle-Saint-Cyr, près de Joigny en Bourgogne, Georges Gabillaux servit pendant cinq ans dans le régiment d’infanterie de Lassé, et pendant six ans dans le régiment d’infanterie de Gensac. Il devint par la suite sous-brigadier dans la maréchaussée générale des Flandres à la résidence de Cassel (59), où il demeura pendant vingt ans. Incommodé par une sciatique du côté droit, il fut reçu le 4 novembre 1734 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, en tant que cavalier. Mort le 20 avril 1738, il était catholique.

- Il y a douze mariages d’hommes nommés Gabillault dans les registres de La Celle-Saint-Cyr, de 1673 à 1778.

[SHAT : Xy 27 / 050356 ; SGY]

 

GAILLARD Edme

Né vers 1647 à Cravant, dans le diocèse d’Auxerre, Edme Gaillard, sieur de Beaulieu, servit pendant trente-six ans au sein du régiment du dauphin, en qualité de soldat, sergent, sous-lieutenant, puis de lieutenant, ceci dans la compagnie des grenadiers du capitaine de Saint-Germain. Ayant perdu l’œil droit depuis trois ans à cause d’une fluxion, et incommodé par des blessures, il fut admis le 21 décembre 1703 à l’hôtel royal des Invalides, à Paris, porteur d’un ordre du ministre Michel Chamillart pour y être reçu comme officier. Il mourut le 17 juillet 1711 à Niort (79), dans le Poitou, où il était en garnison comme lieutenant. Il était catholique.

- Il n’y a qu’un seul mariage d’homme appelé Gaillard dans les registres paroissiaux de Cravant, en 1700.

[SHAT : Xy 14 / 014387 ; SGY]

 

GALLEY Urbain

Né vers l’an 1645 à Avallon, en Bourgogne, Urbain Galley, dit Beaulieu, devint sergent dans la compagnie du capitaine de Granal, au sein du régiment royal d’artillerie où il servit pendant trente ans. Incommodé par sa faiblesse de vue, ses blessures et infirmités, il fut admis le 12 mai 1713 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Il mourut le 9 janvier 1729. Il était cordonnier, et de confession catholique.

- Il n’y a aucun mariage d’homme nommé Galley dans les registres d’Avallon, de 1678 à 1792, mais on y trouve neuf mariages d’hommes nommés Gally, de 1731 à 1789.

[SHAT : Xy 17 / 022580 ; SGY]

 

GALLOIS Pierre

Né vers l’an 1657 à L’Isle-sur-Serein, ceci dans le diocèse de Langres, Pierre Gallois, dit La Pierre, demeura pendant quatorze ans dans le régiment de Condé. Il devint ensuite soldat canonnier dans la compagnie dirigée par le capitaine de Lartigues, dans le régiment royal d’artillerie où il resta sept ans. Ayant eu le bras gauche coupé à cause d’un coup de mousquet qu’il reçut en 1694 au camp de Wiesloch, en Allemagne, il fut admis le 19 avril 1696 à l’hôtel royal des Invalides. Il était tonnelier de formation, et catholique.

- Il n’y a qu’un seul mariage d’homme appelé Gallois dans les registres paroissiaux de L’Isle-sur-Serein, en 1690.

[SHAT : Xy 12 / 008560 ; SGY]

 

GERREY Simon

Natif de Montréal, en Bourgogne, dans le diocèse d’Autun, Simon Gerrey dit La Jeunesse servit durant vingt-deux ans dans le régiment de Souvré, ceci comme grenadier dans la compagnie du capitaine Buncey. Très incommodé du côté gauche à cause d’un coup de fusil qui le frappa en 1734 au cours du siège de Philippsburg, en Allemagne, il fut reçu à l’hôtel des Invalides à Paris le 14 juillet 1735. Il périt le 1er décembre 1755 à l’hôpital de Villeneuve-lès-Avignon (30), tandis qu’il était en détachement dans cette localité au fort Saint-André. Il était de confession catholique.

- Il n’y a aucun mariage d’homme nommé « Gerrey » dans les registres paroissiaux de Montréal, mais on y trouve un mariage d’homme dénommé « Geuvry » : celui de Simon Geuvry qui épousa Marguerite Prieur le 20 juillet 1677.

[SHAT : Xy 27 / 052066 ; SGY]

 

GIRARDOT François

Né vers 1635 à Charentenay, village du diocèse d’Auxerre, François Girardot, dit Du Chastel, devint sergent dans la compagnie du capitaine Le Guerchoix, au sein du régiment des gardes françaises où il servit pendant quarante-cinq ans dans la même compagnie. Estropié de la main gauche par son propre mousquet, qui explosa entre ses mains au siège de Stenay (55), et incommodé par d’autres blessures, il fut admis le 31 mars 1702 à l’hôtel royal des Invalides, à Paris. Il mourut le 9 septembre 1709. Il était catholique.

- Il n’y a qu’un seul mariage d’homme appelé Girardot dans les registres paroissiaux de Charentenay, en 1676.

[SHAT : Xy 14 / 012908 ; SGY]

 

GODARD Jacques

Baptisé le 19 juillet 1672 en la ville d’Auxerre, sur les fonts de l’église Saint-Eusèbe, Jacques Godard était le fils d’un maître boulanger, Joachim Godard, et de son épouse Anne Véron (mariés le 22 février 1656 en l’église auxerroise de Saint-Pèlerin). Il entra dans l’armée en 1691, sous l’identité de sieur de Saint-Etienne, et devint soldat, puis sergent et sous-lieutenant au sein de la compagnie du capitaine Delor, dans le régiment de Tourville (auparavant de Couësquen et Guiche) où il resta dix-huit ans. Ayant perdu entièrement la vue, à cause d’un coup de fusil qu’il reçut à travers la tête pendant la bataille de Malplaquet, le 11 septembre 1709, il fut admis dès le 15 novembre suivant à l’hôtel des Invalides à Paris, porteur d’un ordre de monseigneur Voysin pour y être reçu. Mort le 25 décembre 1729, il était catholique.

- Il y a trente-sept mariages d’hommes dénommés Godard dans les registres paroissiaux d’Auxerre, de 1603 à 1786.

[SHAT : Xy 16 / 019603 ; SGY ; AMA : GG 41]

 

GODARD Noël

Né vers l’an 1656 à Saint-Fargeau, Noël Godard s’engagea dans l’armée en 1691, sous le surnom de Montargis : il y servit comme soldat pendant douze ans dans le régiment de Mertenart et Thiange, puis pendant deux ans dans la compagnie colonelle du régiment de Charollais. En raison de ses blessures et incommodités, il fut admis le 23 janvier 1705 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, porteur d’un ordre écrit du ministre Michel Chamillart pour y être reçu en tant que soldat. Il finit toutefois par en être renvoyé et dut reprendre du service actif. Il ne fut admis définitivement à l’hôtel des Invalides à Paris que le 27 juillet 1714. Il était cuisinier de formation, et catholique. Il s’était marié en Artois.

- Il y a dix mariages d’hommes dénommés Godard dans les registres paroissiaux de Saint-Fargeau, de 1655 à 1697.

[SHAT : Xy 15 / 015585c ; SHAT : Xy 18 / 025497 ; SGY]

 

GOUGÉ Noël

Né vers l’an 1674 à Villeneuve-l’Archevêque, près de Sens en Bourgogne, Noël Gougé s’engagea dans l’armée à l’âge de 14 ans, en 1688, ceci sous le surnom de La Verdure : il servit pendant quarante-six années au sein du régiment de cavalerie de Clermont (auparavant de Chartres), où il reçut le grade de brigadier dans la compagnie commandée par le comte de Mailly, Très incommodé par ses blessures, il fut admis le 30 décembre 1734 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Il périt le 13 mai 1749. Il était catholique.

- Il n’y a qu’un seul mariage d’homme nommé Goget dans tous les registres paroissiaux de Villeneuve-l’Archevêque, en l’an 1738. On n’y trouve pas l’acte de baptême de Noël Gougé, à cause d’une lacune allant de 1674 à 1721.

[SHAT : Xy 27 / 050551 ; ADY : 5 Mi 1043 ; SGY]

 

GOY Pierre

Né vers l’an 1647 à L’Isle-sur-Serein, dans le diocèse de Langres, Pierre Goy, sieur de Sangey (ou des Anges), entra dans l’armée en 1670 : il y servit pendant trois ans dans le régiment de la Marine, durant deux ans et demi en tant que cadet dans le régiment de Picardie, et puis pendant dix-huit ans comme aide-major, lieutenant, et enfin capitaine d’une compagnie au sein du régiment de Navarre. Estropié de la jambe gauche à cause d’un violent coup de fusil qu’il reçut en 1693, lorsqu’il était près de Charleroi en Belgique, il fut admis le 10 juin 1694 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, porteur d’un ordre écrit du marquis Louis de Barbezieux, ministre de la Guerre, pour y être reçu en qualité d’officier. Envoyé en détachement comme capitaine d’une compagnie d’invalides, il rendit l’âme le 5 mai 1711 en la citadelle de Cambrai (59) ; il fut enseveli le même jour à l’intérieur de l’église Saint-Louis de ladite citadelle. Il était catholique.

- Il n’y a aucun mariage d’homme dénommé Goy dans les registres paroissiaux de L’Isle-sur-Serein, de 1630 à 1792.

[SHAT : Xy 12 / 007614 ; FHL : Mi 1038098 ; SGY]

 

GRIVEAU André

Baptisé le 30 novembre 1666 à Pontaubert, dans le diocèse d’Autun, André Griveau était le fils de Philippe Griveau et de Françoise Chodey. Il avait au moins deux frères et deux sœurs, tous tenus sur les fonts baptismaux de Pontaubert, à savoir : Marie, baptisée le 29 octobre 1662 ; puis Jeanne, baptisée le 9 janvier 1664 ; Michel, baptisé le 4 avril 1665 ; et enfin Pierre, baptisé le 6 novembre 1669. André Griveau s’engagea dans l’armée en 1702 environ, sous le surnom de Bourguignon : il devint alors soldat dans la compagnie du capitaine de Marquet, au sein du régiment de Foullay où il servit pendant quatre ans. Ayant eu le bras droit coupé, à la suite d’un coup de canon qu’il reçut au siège du château de Nice (06), il fut accueilli le 28 mai 1706 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, ceci sous le nom de « Gruviau ». Il finit toutefois par déserter le 24 juillet 1712, alors qu’il était en détachement à Saint-Malo (35), dans la compagnie dirigée par le capitaine Delbare (35). Il était catholique.

[SHAT : Xy 15 / 016865 ; ADY : 5 Mi 671]

 

GROSGUÉNIN Jean

Né vers l’an 1667 à Lichères-près-Aigremont, village situé dans le diocèse d’Auxerre, en Bourgogne, Jean Grosguénin s’enrôla dans l’armée en 1685, sous le surnom militaire de La Brie. Il servit d’abord pendant quatorze années dans le régiment d’Anjou ; puis il devint sergent dans la compagnie du capitaine de Laubanie, dans le régiment de Bourbonnais où il resta pendant trente et un ans. En raison de toutes ses blessures et incommodités, il obtint un certificat militaire le 23 juin 1730 puis fut admis le 20 juillet suivant à l’hôtel des Invalides à Paris. Il rendit son dernier soupir le 3 mai 1732, alors qu’il était en détachement à Chalon-sur-Saône (71). Il était de confession catholique.

- Il y a six mariages d’hommes appelés Grosguénin dans les registres de Lichères-près-Aigremont, de 1686 à 1743.

[SHAT : Xy 25 / 044861 ; SGY]

 

détail litho. Schmidt 1888
détail litho. Schmidt 1888

GUÉRIN Jean

Né vers l’an 1649 à Charbuy, dans le diocèse d’Auxerre, en Bourgogne, Jean Guérin s’engagea dans l’armée en 1673, sous le surnom militaire de Saint-Georges. Il servit d’abord pendant un an dans le régiment de cavalerie de Bartillat, et devint ensuite soldat au sein de la compagnie dirigée par le capitaine de Chaumont, dans le régiment de la reine où il resta pendant trente ans. En raison de ses incommodités, il fut admis le 31 octobre 1704 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Il mourut le 27 août 1733. Il était catholique.

- Il y a trente-quatre mariages d’hommes nommés Guérin dans les registres paroissiaux de Charbuy, de 1627 à 1779.

[SHAT : Xy 14 / 015392 ; SGY]

 

GUILLERAT Edme

Né vers l’an 1676 à Brion, dans le diocèse de Sens, Edme Guillerat s’enrôla dans l’armée en 1693, sous le surnom de Saint-Crespin. Il servit alors comme soldat pendant dix ans dans la compagnie dirigée par le capitaine de Nisair, au sein du régiment de la Marine. Blessé à la joue lors du siège de Barcelone, durant l’été de 1697, puis estropié du bras droit par un coup de mousquet reçu le 15 août 1702 au combat de Luzzara, en Italie, il fut accueilli le 2 mars 1703 à l’hôtel des Invalides. Mort le 23 février 1731, il était catholique.

- Il y a vingt-quatre mariages d’hommes nommés Guillerat dans les registres paroissiaux de Brion, de 1626 à 1766.

[SHAT : Xy 14 / 013587 ; SGY]

 

GUILLET Henri

Baptisé le 19 avril 1661 à Auxerre, en l’église Saint-Loup, Henri Guillet était le fils de Pierre Guillet et de son épouse Gilberte Séry (mariés le 24 janvier 1648 en l’église auxerroise de Saint-Pierre-en-Vallée). En 1681, il s’enrôla dans l’armée, sous le surnom militaire de Bourguignon : il servit comme soldat durant vingt ans dans le régiment de Poitou, puis durant treize ans dans le régiment du colonel Du Thil, et pour finir pendant quatre ans dans le régiment royal des vaisseaux, au sein de la compagnie dirigée par le capitaine Desprez. Très incommodé de la cuisse gauche à cause d’un coup de fusil qu’il reçut lors de la bataille de Sainte-Croix, près de Bruges en Belgique, et ne pouvant s’aider du bras droit qu’avec peine en raison d’un rhumatisme, il obtint un certificat militaire le 5 février 1718, au bout de trente-sept années de service. Il put ainsi être admis à l’hôtel royal des Invalides à Paris le 5 mai suivant, en tant que simple soldat. Envoyé en détachement à Aigues-Mortes (30), il y mourut le 28 septembre 1719. Il était de confession catholique.

- Il y a quarante mariages d’hommes nommés Guillet dans les registres paroissiaux d’Auxerre, de 1554 à 1786.

[SHAT : Xy 20 / 030194 ; SGY ; AMA : GG 62]

 

GUILLEY Pierre

Baptisé le 15 mai 1639 à Ravières, paroisse située dans le diocèse de Langres, Pierre Guilley était fils de l’hôtelier et tavernier Claude Guilley et de son épouse Reine Gentot. Il avait cinq frères et quatre sœurs, tous portés sur les fonts baptismaux de l’église paroissiale dudit Ravières, à savoir : Jean, baptisé le 20 août 1626 ; Louise, baptisée le 4 août 1627 ; Claude, baptisé le 13 février 1629 ; Nicolas, baptisé le 12 mai 1630 ; Edmonde, baptisée le 20 mars 1632 ; puis Marie, baptisée le 7 juillet 1633 ; Jean, baptisé le 19 janvier 1635 ; Jean, baptisé le 24 septembre 1636 ; et Marguerite, baptisée quant à elle le 16 novembre 1641. En 1658, Pierre Guilley s’engagea dans l’armée, sous le surnom militaire de La Brosse. Il servit en premier lieu, pendant six ans, dans le régiment de Givry, puis pendant dix ans dans le régiment d'Enghien ; pour finir, il devint brigadier dans la compagnie du lieutenant-colonel de Prumier, ceci au sein du régiment de Condé où il resta encore pendant vingt ans. Estropié du bras gauche, à cause d’un coup de mousquet qu’il reçut le 1er juillet 1690 à la bataille de Fleurus, et gêné par d’autres blessures et incommodités, il fut admis le 11 février 1694 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, comme cavalier, sous le nom de « Guillet ». Il fut envoyé en détachement, avec le grade de sergent, dans la compagnie d’invalides dirigée par le capitaine de Saint-Aubin, en garnison dans la citadelle de Calais (62). C’est dans cette ville qu’il mourut, le 28 avril 1704 ; il fut mis en terre le lendemain dans le cimetière de l’église Saint-Nicolas-de-la-Citadelle. Il s’était marié en la paroisse de Reinange (57), et était catholique.

- Les registres paroissiaux de Reinange ont disparu. Cette localité est actuellement un hameau de Volstroff (57).

[SHAT : Xy 11 / 007338 ; FHL : Mi 2006540]

[ADY : 5 Mi 700]

 

GUYOT Edme

Né vers l’an 1641 à Joigny, Edme Guyot, dit Desmarais, servit pendant cinq ans dans le régiment de Champagne, et durant deux ans dans la compagnie franche du capitaine de Gucry à Metz (57). Il devint ensuite sergent de grenadiers dans la compagnie du capitaine de Breuil, ceci au sein du régiment royal de la Marine où il resta encore dix-huit ans. Très incommodé à l’épaule droite, à la suite d’un coup de mousquet qu’il reçut au siège de Reinsfeld, en Allemagne, souffrant aussi d’autres blessures, il fut admis le 26 janvier 1696 à l’hôtel royal des Invalides, à Paris. Il s’était marié dans son pays, à Joigny, et était catholique.

- Il y a neuf mariages d’hommes nommés Guyot dans les registres paroissiaux de Joigny, de 1670 à 1778, dont ceux de trois hommes prénommés Edme, à savoir : celui d’Edme Guyot, né vers 1649, fils de Jean Guyot et de son épouse Marie Vignot, qui s’allia le 11 septembre 1670, en l’église jovinienne de Saint-Jean, avec Edmée La Personne, venue au monde vers l’an 1648 ; puis celui du marchand Edme Guyot, qui épousa Laurence Nau le 26 mai 1677 dans cette même église ; et enfin celui d’Edme Guyot, qui fut marié le 6 septembre 1706 en l’église Saint-Thibault à Joigny, ceci avec Edmée Fagotat, veuve d’Adrien Frécault.

[SHAT : Xy 12 / 008443 ; SGY]

[ADY : 5 Mi 474, 5 Mi 475, 5 Mi 478]

 

GUYOT François

Né vers 1659 à Avallon, en Bourgogne, François Guyot dit Des Rivières servit pendant trois ans dans le régiment de cavalerie de Présigny. Il devint ensuite soldat au sein de la compagnie du chevalier de Breteuil, dans le régiment des gardes françaises où il resta pendant deux ans. Ayant eu le bras gauche emporté par un coup de canon en mars 1691 lors du siège de Mons, en Belgique, il fut reçu dès le 9 juin suivant à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Il mourut le 21 mai 1723. Il était drapier de formation, et catholique.

- Il n’y a que trois mariages d’hommes appelés Guyot dans les registres paroissiaux d’Avallon, de 1685 à 1744.

[SHAT : Xy 11 / 005737 ; SGY]

 

 

 

 

HENRY DES SABLONS Charles

Né vers l’an 1649 à Collan, dans le diocèse de Langres, Charles Henry des Sablons était fils de l’écuyer Jean Henry des Sablons, seigneur du hameau de Rameau à Collan, en partie, et de Gabrielle Raveneau. Il était le frère aîné de : Claude, baptisée à Collan le 14 juillet 1652 ; Françoise, qui fut baptisée au même lieu le 4 janvier 1654 ; Pierre, baptisé au même endroit le 12 décembre 1655 ; et Luce, qui devint marraine le 30 juillet 1665. À l’âge de 5 ans, Charles Henry des Sablons fut le parrain d’un enfant nouveau-né, à savoir de Madeleine Vincent, fille de Pierre Vincent et de Jeanne Gourier, baptisée à Collan le 5 juillet 1654. Après le décès de son père, qui mourut avant le 30 juillet 1665, il devint à son tour seigneur en partie du hameau de Rameau, puis, le 26 décembre 1665, il épousa Marie de Douard de Lisle en l’église de Cheney (89). Dès 1666, Il s’enrôla ensuite dans l’armée : il servit pendant deux ans comme soldat dans le régiment de Champagne, durant six ans en tant que dragon dans le régiment du roi et de Laferté, pendant cinq années comme brigadier dans le régiment de Tilladet, pendant sept ans dans les gardes du corps du roi, puis pendant trois ans en tant que maréchal des logis dans le régiment de Tallard, pendant huit ans comme maréchal des logis puis cornette dans le régiment de Champlin, d’Aubeterre et de Pracontal, et enfin pendant quatre ans comme lieutenant réformé dans le régiment de Courlandon. Il termina sa carrière militaire comme lieutenant réformé à la suite du régiment de Caudefienne, où il resta pendant quinze mois. Fort incommodé de la jambe gauche à cause d’un coup de mousquet qu’il reçut à Seneffe, en Belgique, et meurtri par d’autres blessures, il fut inscrit le 8 septembre 1702 à l’hôtel royal des Invalides, à Paris, porteur d’un ordre du ministre Michel Chamillart pour y être reçu en tant qu’officier. Il périt le 15 décembre 1706. Il était de confession catholique. De son union avec Marie de Douard de Lisle, il avait eu deux enfants, baptisés par le curé de Cheney sur les fonts de l’église paroissiale d Saint-Germain à Tronchoy (89) : Pierre Henry des Sablons, né le 17 janvier 1671 et baptisé le lendemain ; puis Lucie Henry des Sablons, qui naquit quant à elle le 10 avril 1676 et fut baptisée le surlendemain.

- On ne trouve pas l’acte de baptême de Charles Henry des Sablons dans les registres paroissiaux de Collan, ceux-ci ne commençant qu’en 1651. On ne trouve pas non plus l’acte de mariage de Charles Henry des Sablons dans les registres paroissiaux de Cheney, à cause d’une lacune cette année-là, mais cette union est signalée dans les registres de Collan.

[SHAT : Xy 14 / 013177 ; ADY : 5 Mi 324, 5 Mi 283]

 

 

 

 

IMBERT Jean

Né vers l’an 1638 à Tonnerre, dans le diocèse de Langres, Jean Imbert, dit Beauregard, servit pendant un an dans les gendarmes du cardinal de Mazarin, et durant deux ans dans le régiment du prince Almorie. Il devint ensuite soldat dans la compagnie du capitaine Desangles, au sein du régiment des Flandres où il resta pendant dix-huit ans. Incommodé par une hernie des deux côtés, meurtri aussi par toutes ses blessures, il fut admis le 13 mai 1694 à l’hôtel des Invalides à Paris, comme simple soldat. Il en fut chassé le 16 janvier 1699 sur l’ordre du marquis Louis de Barbezieux, ministre de la Guerre, s’étant rendu tout à fait indigne d’y rester par sa bigamie. Il était boucher de formation, et catholique.

- Il y a seulement trois mariages d’hommes nommés Imbert ou Himbert dans tous les registres paroissiaux de l’église Saint-Pierre à Tonnerre, de 1670 à 1705.

[SHAT : Xy 12 / 007548 ; SGY]

 

litho. Schmidt 1888
litho. Schmidt 1888

 

 

 

JACOB François

Né vers 1662 à Noyers, dans le diocèse d’Auxerre (en fait, diocèse de Langres), François Jacob, dit Menuisier, devint soldat dans la compagnie colonelle, au sein du régiment des gardes françaises où il demeura pendant vingt-trois ans et quatre mois d’après son certificat militaire, établi le 10 mai 1717. Incommodé de la jambe droite par des varices, il fut admis le 13 mai 1717 à l’hôtel royal des Invalides. Marié à Paris, il était menuisier de formation, et catholique.

- On ne trouve qu’un seul mariage d’homme nommé Jacot dans les registres paroissiaux de Noyers, pendant toute la période couverte par ces registres, de 1723 à 1792.

[SHAT : Xy 19 / 029609 ; SGY]

 

JACOB Valentin

Né vers l’an 1660 à Sens, Valentin Jacob, dit Dupré, servit pendant dix-neuf ans dans les régiments de Sourches et de Plessis-Bellieure. Il devint ensuite soldat dans la compagnie commandée par le capitaine de Rimondel, dans le régiment de Mortemart (auparavant de Thiange) où il resta pendant neuf ans. Estropié de la cuisse droite et du genou, à la suite d’une chute qu’il fit en août 1709 tandis qu’il marchait en pleine nuit pour aller garder le passage du pont Toby, près de Tournai, en Belgique, il fut admis le 14 février 1710 à l’hôtel des Invalides à Paris, ceci sous le nom de « Jacot ». Le 18 mai 1719, ayant tout juste quitté l’hôtel parisien avec sept autres invalides pour aller rejoindre la compagnie du capitaine de Chambrisson, en garnison à Colmars (04), en Provence, il déserta en cours de route, ceci dès la sortie de Paris. Comme il n’avait point rejoint sa garnison à la fin du mois d’août, malgré le répit que le gouverneur avait décidé de lui accorder jusqu’à cette date, il fut déclaré déserteur le 2 septembre 1719. Il était chapelier et catholique.

- On trouve six mariages d’hommes nommés Jacob dans les registres paroissiaux de Sens, de 1663 à 1777.

[SHAT : Xy 16 / 019878 ; AMS : fichier Gyssels]

 

JEUBERT Etienne

Né vers 1633 à Collemiers, paroisse située dans le diocèse de Sens, Etienne Jeubert, dit Desruisseaux, servit pendant trois ans dans le régiment de Baradas, durant un an et demi dans le régiment Royal-Roussillon, puis pendant quatre ans dans le régiment de Vandeuvre. Il devint ensuite cavalier dans la compagnie dirigée par le vicomte de La Charce, au sein du régiment du colonel de Mérinville où il ne resta que deux ans. Il servait toujours comme cavalier dans ce même régiment et cette même compagnie quand le 17 avril 1692, en la paroisse de Carignan près de Mouzon (08), il convola en justes noces avec Marguerite Dulin, veuve de Jacques Louis (qu’elle avait épousé à Carignan le 4 mai 1670). Le marié signa l’acte de mariage sous le nom de « Jeuber », alors que sa femme se contenta d’apposer sa marque. Pour s’unir à Marguerite Dulin, Etienne Jeubert avait dû obtenir la permission du vicomte de La Charce, son capitaine, ceci le 14 avril précédent. En raison de ses blessures et incommodités, il fut reçu le 18 juin 1693 à l’hôtel des Invalides à Paris, ceci sous le nom de « Jubert ». Il en fut cependant renvoyé, avec un pécule de 6 livres et 8 sols à sa sortie. Il était maréchal-ferrant de formation, et catholique.

- On trouve quinze mariages d’hommes appelés Jeubert ou Jubert dans les registres de Collemiers, de 1685 à 1766.

[SHAT : Xy 11 / 006944a ; FHL : Mi 0326769 ; SGY]

 

JOUSSOT Jean

Né vers l’an 1671 à Méré, près de Ligny-le-Châtel dans le diocèse de Langres, Jean Joussot s’enrôla dans l’armée en 1711, sous le surnom de Saint-Martin : il ne servit comme soldat que pendant trois ans, dans la compagnie dirigée par le capitaine de Chaumontel, au sein du régiment d’Artois. Ayant eu le bras gauche coupé à cause d’un coup de fusil qu’il reçut durant l’été de 1714, lors du siège de Barcelone, il fut admis le 18 janvier 1715 à l’hôtel royal des Invalides, sous le nom de « Jossa ». Envoyé en détachement dans la compagnie d’invalides du capitaine de Ligne, au château de Dijon (21), il déserta le 26 juillet 1715, s’enfuyant avec une gueuse après avoir volé habit, veste, culotte, bas, chemises, cravates et quelque argent à ses camarades de chambrée.

- Il n’y a aucun mariage d’homme dénommé Jossa dans les registres de Méré, mais on y trouve, en revanche, dix-sept mariages d’hommes nommés Joussot, de 1680 à 1788.

[SHAT : Xy 18 / 026321 ; SGY]

 

JUILLOT Auguste

Né vers 1669 à Sainte-Pallaye, dans le diocèse d’Auxerre, Auguste Juillot était fils d’Auguste Juillot et d’Antoinette Lassage. Il s’enrôla dans l’armée en 1691, sous le surnom militaire de L’Épine : il devint soldat dans la compagnie du capitaine de Veillan, au sein du régiment de la Marine où il servit durant trois ans,. Ayant eu le bras gauche coupé, à la suite d’un coup de fusil qu’il reçut alors qu’il se trouvait en détachement tout près de Pignerol en Italie, il fut enregistré le 9 septembre 1694 à l’hôtel des Invalides à Paris, comme soldat, ceci sous le nom de « Joulliau ». Il finit cependant par démissionner le 4 février 1695, et reçut un pécule de 15 livres à son départ. Il rentra chez lui, à Sainte-Pallaye, où le 11 juillet 1695 il épousa Marguerite Septier, fille de Louis Septier et de Catherine Anyot. Il était catholique.

- Il n’y a qu’un seul mariage d’homme nommé Juillot dans les registres paroissiaux de Sainte-Pallaye, à savoir celui de l’ancien soldat Auguste Juillot en 1695.

[SHAT : Xy 12 / 007743 ; SGY]

 

JUST Adrien

Né vers 1659 à Lucy-sur-Yonne, dans le diocèse d’Autun, en Nivernais, Adrien Just, sieur de La Bussière, s’engagea dans l’armée au début de 1689. Il servit d’abord pendant vingt-six ans dans le régiment du Chastelet (auparavant de Catinat, de Sillery, de Montchamp et de Damas), où il fut soldat, puis grenadier, sergent, sous-lieutenant et lieutenant de grenadiers. Il devint ensuite lieutenant réformé à la suite du régiment de Condé, où il resta pendant deux ans et huit mois. Incommodé à cause d’un coup de sabre qu’il reçut le 4 octobre 1693 à la tête, lors de la bataille de La Marsaille en Italie, ce qui avait fini par lui affaiblir la vue, il fut admis le 9 septembre 1717 à l’hôtel des Invalides à Paris, comme officier. Mort le 4 janvier 1740, il était catholique.

- Il y a neuf mariages d’hommes dénommés Just dans les registres paroissiaux de Lucy-sur-Yonne, de 1678 à 1781.

[SHAT : Xy 20 / 029937 ; SGY]

 

 

 

 

LABBÉ Jacques

Né vers 1676 à Malay-le-Grand, dans le diocèse de Sens, Jacques Labbé, dit Belair, devint soldat dans la compagnie du capitaine de Boislapierre, au sein du régiment de la reine où il demeura pendant huit ans. Fort incommodé par une oppression de poitrine, ainsi que par une surdité provenant du bruit du canon qu’il servait au cours du siège du fort de « Kellemet », il fut admis le 10 juillet 1705 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, comme soldat. Il était catholique.

- Les registres paroissiaux de Malay-le-Grand, localité qui autrefois portait le nom de Malay-le-Vicomte, ne débutent qu’en l’an 1681. On n’y trouve aucun Labbé jusqu’en 1686 dans les actes de baptême, de mariage ou de sépulture. 

[SHAT : Xy 15 / 016058 ; ADY : 5 Mi 547]

 

LAPERSONNE Jean

Né vers l’an 1627 à Champvallon, paroisse située près de Joigny en Bourgogne, Jean Lapersonne entra dans l’armée en 1665 : il servit alors durant quinze ans dans le régiment royal, puis devint soldat dans la compagnie commandée par le capitaine de Chaumont, au sein du régiment de Turenne où il demeura pendant quatre ans. Il fut reçu le 4 novembre 1684 à l’hôtel royal des Invalides à Paris.

- Il y a trois mariages d’hommes nommés Lapersonne dans les registres paroissiaux de Champvallon, de 1664 à 1742.

[SHAT : Xy 10 / 003332 ; SGY]

 

LASSEURS Charles

Né vers 1664 à Villefranche-Saint-Phal, non loin de Charny dans le diocèse de Sens, Charles Lasseurs, qui était sieur de La Brûlerie, servit trois années durant dans les gendarmes écossais, et pendant quinze ans comme garde du corps du roi dans la compagnie du maréchal duc de Noailles. Le 15 janvier 1705, en l’église de Villiers-sur-Seine (77), il s’allia en justes noces avec Marie Anne Lemeur, fille des défunts Louis Lemeur et Marie Rocher. Étant très incommodé par une difficulté à respirer, il fut admis le 26 décembre 1705 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, muni d’un ordre écrit du ministre Michel Chamillart pour y être reçu comme officier. Il mourut le 16 août 1715, tandis qu’il était en détachement à Belle-Isle comme capitaine d’une compagnie.

- Il n’y a que deux mariages d’hommes dénommés Lasseur dans les registres paroissiaux de Villefranche-Saint-Phal, en l’an 1729 et en 1738.

[SHAT : Xy 15 / 015480 ; FHL : Mi 1227418 ; SGY]

 

LAUDONNEAU Etienne

Né vers 1686 à Avallon, dans le diocèse d’Autun, Etienne Laudonneau entra dans l’armée en 1704, sous le surnom de Bourguignon : il servit durant deux ans comme soldat dans la compagnie du capitaine Desessare, au sein du régiment d’Artagnan. Ayant perdu la vue à cause d’un coup de fusil qu’il reçut à la tête au siège d’Huez (38), il fut admis le 7 mai 1706 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, ceci comme simple soldat et sous le nom de « Lodonneau ». Il trépassa le 20 octobre 1708. Il était de confession catholique.

- On ne trouve dans les registres paroissiaux d’Avallon que deux mariages d’hommes nommés Laudonneau, à savoir : celui de Pierre Martin Laudonneau, fils de Jean, qui épousa Toussine Girard le 4 janvier 1679 en l’église Saint-Martin ; puis celui de Jean Laudonneau, fils de Lazare, qui se maria le 2 août 1682 en l’église Saint-Pierre-et-Saint-Julien avec Marguerite Pinard, fille de Jean et de Marie Abraham.

[SHAT : Xy 15 / 016755 ; SGY]

 

LE CERF Hans

Né vers 1652 à Lorre, près d’Offenburg en Brisgau, Hans Le Cerf s’appelait sans doute Hans Hirsch en allemand. Il s’engagea dans l’armée en 1673 : il servit d’abord comme cavalier pendant trois ans dans le commissariat général, et durant quatorze ans dans le régiment de Varenne ; il servit ensuite pendant trente ans dans le régiment royal des carabiniers, ceci dans la brigade de Sanguin où il devint brigadier, maréchal des logis, cornette, lieutenant réformé, puis lieutenant en second dans la compagnie du capitaine de Rozière. Incommodé du bras gauche, estropié d’un doigt de la main gauche à cause d’un coup de fusil qu’il reçut à l’affaire de Turin, en Italie, et gêné par d’autres séquelles, il bénéficia d’une pension de 400 livres pour sa retraite et fut admis le 28 juillet 1720 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, porteur d’un ordre écrit de monseigneur Le Blanc pour y être reçu comme officier. Envoyé en détachement à Strasbourg (67), comme lieutenant d’une compagnie d’invalides en garnison au fort Blanc, il y mourut le 12 mai 1722. Il s’était marié à Tonnerre (89), et était de confession catholique.

[SHAT : Xy 21 / 033461]

 

LECHIEN Bache

Né vers l’an 1661 à Pourrain, dans le diocèse d’Auxerre, Bache Lechien entra dans l’armée en 1686, sous le surnom de Villeneuve : il servit alors pendant vingt-neuf ans dans le régiment de La Marche (auparavant bataillon du Périgord), au sein de la compagnie du capitaine de Pontheault où il fut promu au grade de caporal. Souffrant de la poitrine à cause d’un coup de baïonnette qu’il reçut alors qu’il était dans un détachement près de La Pérouse (ou Perosa), en Piémont, et très incommodé du pied droit, qu’il s’est démis en 1714 lors d’une chute qu’il fit du haut d’une brèche durant l’été, en montant à l’assaut pendant le siège de Barcelone, il fut admis le 19 avril 1715 à l’hôtel royal des Invalides, à Paris. Il fut alors muté à la compagnie d’invalides du capitaine de Beaulieu, en garnison au fort Mortier à Neuf-Brisach (68). C’est là qu’il mourut, le 16 février 1732. Il fut enseveli le lendemain dans le cimetière situé en dehors du fort. Sur le registre des décès du fort Mortier, il fut inscrit sous le nom latinisé de « Bachus Le Chien ». Il était catholique.

- Il y a cinq mariages d’hommes nommés Lechien dans les registres paroissiaux de Pourrain, de 1645 à 1776. À noter que le prénom « Bache », dérivé du latin « Bacchus », est typique de la paroisse de Pourrain, où l’église est dédiée à saint Serge et saint Bache (ou Bacque).

[SHAT : Xy 19 / 027545 ; FHL : Mi 1676430 ; SGY]

 

LE MARCHAND Antoine

Né vers 1681 au Mans (72), Antoine Le Marchand s’enrôla dans l’armée en 1702, sous le surnom de Saint-Antoine : il servit pendant neuf ans comme grenadier dans le régiment de Senectère, dans la compagnie du capitaine Franclieu au sein de laquelle il devint caporal. Estropié du pied gauche à cause d’un coup de fusil qu’il reçut au cours de la défense de Saint-Venant (62), et gêné par d’autres incommodités, il fut admis le 5 juin 1711 à l’hôtel royal des Invalides à Paris comme simple soldat. Il reprit cependant du service actif le 24 janvier 1712, dans la compagnie du marquis d’Alambon, ceci au sein du régiment des dragons de la reine. Admis de nouveau à l’hôtel des Invalides le 5 janvier 1714, il finit par être envoyé en détachement dans la compagnie d’invalides du capitaine Chabaut, en garnison à Auxerre. C’est là qu’il quitta son poste, le 15 septembre 1723. Le gouverneur de l’hôtel des Invalides à Paris, qui en fut averti par une lettre du 1er octobre suivant, accorda au fugitif un répit jusqu’à la fin du mois, pour permettre au soldat en fuite de réintégrer sa compagnie à Auxerre. N’ayant pas rejoint son unité à la date fixée, Antoine Le Marchand fut porté déserteur et son nom, comme prévu, fut biffé des registres de l’hôtel royal des Invalides le 1er novembre 1723. Le fuyard était maçon de formation, et de confession catholique.

[SHAT : Xy 16 / 020623]

 

LEMUR Christophe

Né vers l’an 1654 à Sens, Christophe Lemur s’enrôla dans l’armée en 1667, à l’âge de 13 ans, ceci sous le surnom de Beausoleil. Il servit pendant douze ans dans le régiment de Clérambault et Champagne, et fut promu ensuite au grade de caporal de canonniers dans la compagnie du capitaine de Tastet, au sein du régiment royal d’artillerie où il demeura pendant vingt-quatre ans. En raison de toutes ses blessures et incommodités, il fut reçu le 9 février 1703 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, comme simple soldat. Il mourut le 31 décembre 1708 à Nancy (54), où il s’était marié entre l’an 1674 et 1699. Il était pâtissier de formation, et catholique.

- Il y a six mariages d’hommes nommés Lemur ou Lemeur dans les registres paroissiaux de Sens, de 1664 à 1718.

[SHAT : Xy 14 / 013503 ; AMS : fichier Gyssels]

 

LE SON Pierre

Né vers l’an 1639 à Auxerre, en Bourgogne, Pierre Le Son s’enrôla dans l’armée en 1669, sous le surnom militaire de Ferme à Table. Il servit d’abord pendant douze ans dans le régiment de Grancey, puis devint soldat dans la compagnie du capitaine de La Chevalerey, ceci au sein du régiment des fusiliers du roi où il resta huit ans. Fort incommodé de la jambe gauche à cause d’un coup de mousquet qu’il reçut dans le Vivarais lors de la guerre des Barbets, opposant les troupes de Louis XIV aux camisards protestants à la suite de la révocation de l’édit de Nantes le 17 octobre 1685, il fut admis le 26 juillet 1689 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Envoyé en détachement à Dieppe (76), il y mourut le 11 mai 1694. Il était taillandier et catholique.

- Il n’y a aucun mariage d’homme nommé Le Son dans les registres paroissiaux d’Auxerre. On y trouve cependant le baptême d’un enfant appelé Gervais Le Son, fils de Gervais Le Son, hôtelier, et de Michelle Morin, lequel fut baptisé le 30 janvier 1649 en l’église auxerroise de Saint-Eusèbe. S’il est vraiment né à Auxerre vers l’an 1639, Pierre Le Son n’a pu voir le jour qu’en la paroisse de Saint-Gervais, où l’on déplore une lacune allant de 1621 à 1662 dans les registres baptistaires, ou en celles de Saint-Pèlerin, avec une lacune d’août 1635 à juin 1638, de Saint-Martin-lès-Saint-Julien, avec une lacune antérieure à 1640, ou de Saint-Martin-lès-Saint-Marien, avec une lacune antérieure à 1653.

[SHAT : Xy 10 / 005010 ; SGY ; AMA : GG 39]

 

LÉTAUT Blaise

Né vers 1662 à Grandchamp, localité située dans le diocèse d’Auxerre (en fait, diocèse de Sens), Blaise Létaut s’enrôla dans l’armée en 1691 sous le surnom de La Liberté. Durant vingt-trois ans, en deux fois, il servit comme soldat dans la compagnie du capitaine de Varennes, au sein du régiment des gardes françaises. Étant incommodé de la hanche droite à cause d’un rhumatisme, et gêné par sa faiblesse de vue, il fut reçu le 16 novembre 1714 à l’hôtel royal des Invalides. Marié à Paris, il fut renvoyé de l’hôtel avec un pécule d’un écu neuf. Il était de confession catholique.

- Il y a deux mariages d’hommes nommés Leto ou Letheau dans les registres de Grandchamp, en 1664 et 1674.

[SHAT : Xy 18 / 025894a ; SGY]

 

LETTERON Balthazar

Né vers 1647 à Foissy-sur-Vanne, dans le diocèse de Sens, Balthazar Letteron dit La Fleur devint caporal au sein de la compagnie du capitaine Duplessis, ceci dans le régiment de la reine où il resta pendant trente et un an. En raison de ses infirmités, il fut reçu le 18 août 1702 à l’hôtel des Invalides comme soldat. Il mourut le 5 février 1704, tandis qu’il était en détachement au Havre (76). Il était catholique.

- Il n’y a aucun mariage d’homme nommé Letteron dans les registres paroissiaux de Foissy-sur-Vanne, de 1628 à 1792. Il pourrait donc s’agir d’une autre localité, nommée « Foussay » dans l’acte.

[SHAT : Xy 14 / 013147 ; SGY]

 

LÉVESQUE Louis

Né vers l’an 1678 à Joigny, en Bourgogne, Louis Lévesque s’enrôla dans l’armée en 1695, sous le surnom militaire de Du Buisson : il servit pendant vingt ans comme soldat dans la compagnie du capitaine de Mazel, ceci dans le régiment de Sanzay. Estropié par un coup de fusil qu’il reçut durant l’été de 1714 à la mâchoire supérieure, pendant le siège de Barcelone, et incommodé du pied droit par une pierre qu’il reçut au même siège, il fut admis le 19 avril 1715 à l’hôtel des Invalides. Mort le 4 janvier 1751, il était catholique.

- Il y a quinze mariages d’hommes nommés Lévesque dans les registres paroissiaux de Joigny, de 1664 à 1782.

[SHAT : Xy 19 / 027924 ; SGY]

  

LIÉBAULT Sébastien

Né vers 1659 en la ville d’Avallon, située dans le diocèse d’Autun, Sébastien Liébault s’enrôla dans l’armée en 1680, sous le surnom de Des Bassins. Il devint alors caporal dans la compagnie du capitaine de Romieu, au sein du régiment de Quesnoy (auparavant bataillon de Picardie) où il servit pendant trente-cinq années. Très incommodé de la vue, et souffrant d’autres infirmités, il fut admis le 15 mars 1715 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, comme simple soldat. Il mourut le 12 août 1721, alors qu’il était en détachement à l’arsenal de Grenoble (38). Il était chirurgien et catholique.

- Il n’y a qu’un seul mariage d’homme appelé Liébault dans tous les registres paroissiaux d’Avallon, à savoir celui de Nicolas Liébault, fils de Pierre Liébault et d’Anne Petit, qui s’allia en justes noces le 3 février 1698 avec Marie Sadon, fille d’Antoine Sadon et de Jeanne Boutin.

[SHAT : Xy 19 / 027361 ; SGY]

 

LUYSON Edme

Né vers l’an 1691 à Chablis, en Bourgogne, Edme Luyson s’enrôla dans l’armée en 1706, sous le surnom militaire de Vaudessy : il y devint dragon dans la compagnie colonelle du régiment de Ranes, où il ne resta que pendant trois ans. Très incommodé à cause d’un coup de pistolet qu’il reçut à travers le corps le 24 août 1710 (lorsque le duc de Broglio, qui commandait les carabiniers à la réserve de la gauche, attaqua les ennemis qui étaient au fourrage), il fut admis le 30 janvier 1711 à l’hôtel royal des Invalides, à Paris. Il ne mourut que le 25 avril 1748. Il était catholique.

- Il n’y a que deux mariages d’hommes dénommés Luyson dans les registres paroissiaux de Chablis, en 1672 et 1689.

[SHAT : Xy 16 / 020475 ; SGY]

 

 

 

 

MAGDELÉNAT Jean-Baptiste

Né vers l’an 1657 à Auxerre, Jean-Baptiste Magdelénat fut enrôlé avant 1677 au sein du régiment de cavalerie Mestre de Camp général. Il y servit d’abord comme cavalier, puis comme brigadier et maréchal des logis. Le 1eri juillet 1691, voire les 2 ou 12 juillet 1694, selon des sources, il reçut le grade de cornette. Il obtint ensuite des lettres de lieutenant réformé le 7 décembre 1697, puis, le 5 ou 12 avril 1705, un brevet de lieutenant en pied. Il put ainsi être intégré dans le corps des officiers de la compagnie dirigée par le capitaine Desloire. Le 10 novembre 1705, un état de service de tous les officiers du régiment fut établi : il y fut minutieusement rapporté que Jean-Baptiste Magdelénat avait combattu, le 12 avril 1677, à la bataille de Cassel (59), et qu’il avait été blessé dangereusement ce jour-là d’un coup de sabre qui lui fut porté à la tête ; il aurait ensuite participé à la bataille de Saint-Denis, au passage du Weser devant Minden, puis aux batailles de Steinkerque le 3 août 1692, Neerwinden le 29 juillet 1692, Spire le 15 novembre 1703 et Hochstätt le 13 août 1704. On précisa en plus qu’il était «  un bon officier, ancien et sans bien ». En 1709, il faisait toujours partie du même régiment, comme lieutenant en pied de la compagnie du capitaine d’Haruelle. Étant très incommodé de la cuisse droite par une tumeur squirreuse, et gêné par ses blessures et autres incommodités, il obtint un certificat militaire le 6 juillet 1717, ceci au bout de trente-huit ans de service dans le régiment Mestre de Camp général. Il put ainsi être admis le 8 juillet suivant à l’hôtel des Invalides à Paris, en qualité d’officier par ordre écrit de Monseigneur. Envoyé alors en détachement à Aigues-Mortes (30), comme capitaine d’une compagnie d’invalides, il y finit par y trépasser le 4 octobre 1730. Il était de confession catholique.

- Il y a sept mariages d’hommes nommés Magdelénat dans tous les registres paroissiaux de la ville d’Auxerre, de l’an 1630 à 1785. Mais on n’y trouve aucun baptême d’enfant, vers l’an 1657, dont le nom soit Jean-Baptiste Magdelénat. S’il est vraiment né à Auxerre cette année-là, le capitaine Magdelénat n’a pu voir le jour qu’en la paroisse auxerroise de Saint-Gervais, où l’on déplore une lacune allant de 1621 à 1662 dans les registres baptistaires. Selon les sources, sa date de naissance varie quelque peu, tout comme la date de son enrôlement dans l’armée royale : dans un article publié en 1992 dans le tome VIII des Cahiers généalogiques de l’Yonne, j’ai déjà signalé en effet qu’il était né vers 1659 et qu’il s’était engagé en 1675, d’après les quelques données que j’avais trouvées dans les archives de son régiment.

[SHAT : Xc 53 & Xy 20 / 029847 ; SGY]

 

MALGUICHE Augustin

Né vers l’an 1649 à Argenteuil-sur-Armançon, village situé près d’Ancy-le-Franc, en Bourgogne, Augustin Malguiche s’enrôla dans l’armée en 1669, sous le surnom militaire de La Fontaine : il finit ainsi par accéder au grade de sergent dans la compagnie du capitaine de Folmont, ceci au sein du régiment du roi où il fut en service pendant trente-quatre ans. En raison de ses blessures et incommodités, il fut reçu le 12 janvier 1703 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, en tant que sergent. Il mourut le 16 août 1729, alors qu’il se trouvait en détachement à Montélimar (26). Si l’on en croit les registres de réception aux Invalides, il se serait marié en justes noces à Maubeuge (59), et était catholique.

- Il n’y a aucun mariage d’homme nommé Malguiche dans les registres d’Argenteuil-sur-Armançon, de 1668 à 1792. On ne trouve pas l’acte de mariage d’Augustin Malguiche dans les registres de Maubeuge (59), de 1669 à 1729.

[SHAT : Xy 14 / 013412 ; SGY]

 

MALLET François

Né vers l’an 1681 à Chevillon, village situé près de Joigny en Champagne, François Mallet s’engagea dans l’armée en 1703, sou le surnom militaire de Desjardins : il servit alors pendant trente-deux ans dans le régiment du roi, au sein de la compagnie du capitaine de Lamotte où il devint caporal de grenadiers . Étant incommodé par plusieurs blessures, il fut finalement accueilli le 6 janvier 1735 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Il était de confession catholique.

- Il n’y a qu’un seul mariage d’homme nommé Mallet dans les registres paroissiaux de Chevillon, en 1751.

[SHAT : Xy 27 / 050667 ; SGY]

 

MANGEON Barthélemy

Né vers 1663 à Sognes, non loin de Nogent-sur-Seine (10), Barthélemy Mangeon s’enrôla dans l’armée en 1686, ceci sous le surnom militaire de Champagne. Il servit durant six ans dans le régiment de Bourgogne, puis devint soldat dans la compagnie dirigée par le capitaine de Campagne, au sein du régiment royal où il resta pendant trois ans. Estropié du bras gauche par un coup de sabre qu’il reçut au printemps de 1692, alors qu’il escortait des fourrageurs lors du siège de Namur, en Belgique, et fort incommodé par une hernie des deux côtés due aux efforts qu’il déploya en travaillant aux fortifications de Montroyal, il fut admis le 19 mai 1695 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, comme soldat. Mort le 14 mai 1739, il s’était marié à Paris et était catholique.

- Les registres paroissiaux de Sognes débutent uniquement en 1668, mais on peut y trouver le nom de deux hommes dont l’un pourrait être le père de Barthélemy Mangeon, à savoir : le laboureur Jacques Mangeon, époux de Michelle Gaucher, père d’Anne Mangeon (baptisée le 7 juillet 1668) et de Madeleine Mangeon (baptisée le 22 juillet 1670) ; et Nicolas Mangeon, mari de Marguerite Daussange, père de Laurence Mangeon (baptisée le 19 juin 1670) et de Marie Mangeon (baptisée le 30 août 1671).

[SHAT : Xy 12 / 008044 ; ADY : 5 Mi 895]

 

MARCOUX Pierre

Baptisé le 9 septembre 1670 en l’église d’Etivey, ceci dans le diocèse de Langres, Pierre Marcoux était fils d’Antoine Marcoux et de Jeanne Robillon, et le frère cadet d’Antoine, de Philippe, de Marie, d’André et de Jeanne Marcoux, tous issus du même couple. Son père, qui exerçait le métier de laboureur, fut enseveli dans le cimetière

d’Etivey dès le 20 février 1680, en présence d’Antoine Marcoux, fils aîné du défunt. Né vers l’an 1660, ce fils aîné s’allia en justes noces le 3 juillet 1684 en ladite paroisse d’Etivey, ceci avec Anne Guérin, âgée de 21 ans, fille de feu Jean Guérin, marchand, et de feue Françoise Guilland. Parmi les témoins présents à cette union se trouvaient la mère du marié et le frère puîné de celui-ci, Philippe Marcoux. Pierre Marcoux, quant à lui, finit par s’engager dans l’armée en 1690, sous le surnom de Bourguignon. Avant de quitter son village natal, il eut sans doute l’occasion d’y voir passer tout un convoi de forçats enchaînés : le 7 février 1690, en effet, fut enseveli dans le cimetière d’Etivey un certain David Courtial, dit La Vigne, né vers 1660 en un lieu appelé « Pennasar », ancien soldat du régiment d’Aunis qui s’était vu condamné aux galères. Pierre Marcoux servit pendant deux ans dans la compagnie franche du capitaine de Boullarderie, au Canada, et durant sept ans dans le régiment d’infanterie d’Orléans. Il devint ensuite dragon dans la compagnie colonelle du régiment de La Vaillière (auparavant d’Avaray), où il resta pendant six ans. Ayant eu le bras droit coupé, à la suite d’un coup de canon qu’il reçut devant Lauterbourg (67), il fut accueilli le 9 octobre 1705 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Il était de confession catholique.

[SHAT : Xy 15 / 016207 ; ADY : 5 Mi 399]

 

MARQUET Jacques

Baptisé le 17 mars 1673 à La Chapelle-sur-Oreuse, dans le diocèse de Sens, Jacques Marquet était le fils du marchand drapier François Marquet et de Catherine Henry (mariés le 21 février 1661 à Villeneuve-l’Archevêque). On lui connaît trois frères, à savoir : Claude, qui fut baptisé à Villeneuve-l’Archevêque le 27 août 1663 ; Jean, né au même lieu le 23 décembre 1666, baptisé le lendemain au même endroit ; et François, baptisé quant à lui le 30 mars 1671 en l’église de La Chapelle-sur-Oreuse. Jacques Marquet s’engagea dans l’armée en l’an 1697 : il servit d’abord pendant six ans dans le régiment de cavalerie de Chartres, puis il fut intégré dans les gendarmes de Bourgogne, commandés par monsieur de Castelmoron, sous les ordres duquel il resta pendant trois années. Fort incommodé des deux pieds depuis huit mois, à cause d’un relâchement des nerfs, il finit par être admis le 7 mai 1706 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, ceci comme cavalier, sous le nom de « Macquet ». Il en fut renvoyé dès le 5 novembre 1706, étant guéri, en percevant un pécule de 8 livres et en récupérant son certificat militaire. Affecté à compagnie commandée par le capitaine de La Pérouse, il y devint sergent. C’est avec ce grade qu’il mourut, le 9 mars 1725 à Pont-de-Beauvoisin (38). Il fut enterré le lendemain au même lieu. Marié à Paris, il était catholique.

[SHAT : Xy 15 / 016761 ; ADY : 5 Mi 233, 5 Mi 1043]

[FHL : Mi 2063256]

 

MARTIN Edme

Né le 20 janvier 1683 à Auxerre, et baptisé le lendemain en l’église Saint-Pèlerin, Edme Martin était le fils du vigneron André Martin et de Germaine Desprez (mariés en la même église le 21 janvier 1681). Il finit par s’enrôler dans l’armée vers l’an 1699, sous le surnom

 de Sans Chagrin, et devint grenadier au sein de la compagnie du capitaine de Launay, dans le régiment royal où il servit pendant seize ans. Étant non seulement blessé au côté gauche à cause d’un coup de fusil qu’il reçut le 13 août 1704 à la bataille de Hochstätt, mais aussi incommodé de la cuisse droite par deux autres coups de fusils qui le frappèrent le 11 septembre 1709 à la bataille de Malplaquet, étant estropié par ailleurs de la main droite à la suite d’un violent coup de sabre qui lui fut porté plus récemment, il fut admis le 19 avril 1715 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Affecté à la compagnie d’invalides du capitaine de La Peyrade, placée en garnison dans le haut de Sedan (08), il obtint de ce même capitaine un congé, le 28 septembre 1719. N’ayant point rejoint son poste à la date prévue, il fut porté manquant un mois plus tard auprès du gouverneur, qui, par une lettre datée du 31 décembre 1719, lui accorda un long répit de deux mois. Le 29 février 1720, n’ayant toujours pas réintégré sa compagnie, il fut déclaré déserteur. Il fut toutefois réhabilité le 12 janvier 1759, par ordre du gouverneur. Il mourut le 20 janvier 1762, à l’âge de 81 ans. Il était de confession catholique.

- On trouve soixante-dix-huit mariages d’hommes nommés Martin dans les registres d’Auxerre, de 1543 à 1792.

[SHAT : Xy 19 / 027726 ; SGY ; AMA : GG 85]

 

MICHEL Jean

Né vers l’an 1642 à Coutances (50), localité située dans la province de Normandie, Jean Michel devint soldat dans la compagnie dirigée par le capitaine de Provenchères, ceci au sein du régiment de Vendôme. Ayant été démobilisé à l’âge de 36 ans, il retournait à pied vers sa ville natale lorsqu’il s’arrêta en route chez François Marcoux, dit La Verdure, marchand à Etivey (89). Il y rendit l’âme aussitôt, en bon chrétien, et son corps fut inhumé le 6 novembre 1678 dans le cimetière paroissial dudit lieu. Il ne figurait pas parmi les pensionnaires de l’hôtel royal des Invalides à Paris.

[ADY : 5 Mi 399]

 

MILLEREAU Georges

Né vers 1634 à Mailly-la-Ville, dans le diocèse d’Auxerre, Georges Millereau, dit Bourguignon, devint sergent dans la compagnie du sieur de Roux, au régiment de Champagne. Le 29 janvier 1678, il fut reçu à l’hôtel des Invalides.

- Il y a seize mariages d’hommes appelés Millereau dans les registres paroissiaux de Mailly-la-Ville, de 1671 à 1774.

[SHAT : Xy 08 / 000094 ; SGY]

 

MINARD Jean

Né vers 1674 ou 1685 à Annay-la-Côte, près d’Avallon en Bourgogne, Jean Minard était le fils d’un laboureur appelé Isaac Minard (fils de Jean Minard) et d’Urbine Guettard. Il servit pendant trente ans, sous le surnom de La Roche, au régiment de cavalerie de Clermont (auparavant de Chartes) où il devint brigadier au sein de la compagnie du capitaine de Montboissier. Ayant la vue très faible, il fut admis le 30 décembre 1734 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, comme cavalier, ceci à l’âge de 60 ans. Affecté comme soldat à la compagnie d’invalides du capitaine de Fortin, il trépassa le 21 mars 1743 à l’hôpital Saint-Jean à Arras (62), à l’âge de 58 ans. Il était de confession catholique.

- Dans les registres paroissiaux d’Annay-la-Côte, on trouve uniquement trois enfants du couple Isaac Minard et Urbine Guettard, à savoir : Jeanne, baptisée le 25 avril 1674 ; un enfant anonyme, inhumé le 24 août 1676 ; puis Madeleine, baptisée le 20 mars 1678. On trouve ensuite mention d’une fille issue du couple Isaac Minard et Barbe Naudin, appelée Catherine, née le 17 juin 1691 et baptisée le lendemain.

[SHAT : Xy 27 / 050552 ; FHL : Mi 1761251]

 

MINOT Sébastien

Né vers l’an 1658 en la paroisse Saint-Savinien à Sens, en Bourgogne, Sébastien Minot, dit La Liberté, devint caporal des grenadiers dans la compagnie du capitaine de Minville, au sein du régiment du roi où il resta pendant quarante-huit ans. En raison de ses blessures et incommodités, il reçut un certificat militaire le 28 mai 1730, puis fut admis le 15 juin suivant à l’hôtel royal des Invalides à Paris, comme soldat. Mort le 26 avril 1737, il était de confession catholique.

- Il y a quatre mariages d’hommes nommés Minost dans les registres paroissiaux de Sens, de 1701 à 1782.

[SHAT : Xy 25 / 044807 ; AMS : fichier Gyssels]

 

MONTÉGU Jean

Né vers l’an 1674 à Sens, en Bourgogne, dans la paroisse Saint-Didier, Jean Montégu servit pendant trente-deux ans dans le régiment de cavalerie de Clermont (auparavant de Chartres), au sein de la compagnie du capitaine Maille où il devint brigadier. Étant très incommodé par des douleurs et rhumatismes au côté gauche, il fut accueilli le 30 décembre 1734 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, comme cavalier, sous le nom de « Montaigu ». Il périt à une date qui n’est point indiquée, à l’hôpital de Saint-Malo (35), tandis qu’il était en détachement dans cette ville. Il était catholique.

- Il n’y a qu’un seul mariage d’homme nommé Montaigu dans les registres paroissiaux de Sens (en 1778), mais on y trouve, en revanche, quatre mariages d’hommes s’appelant Montégu (de 1668 à 1696), dont trois dans les registres de l’église sénonaise de Saint-Didier (de 1677 à 1696).

[SHAT : Xy 27 / 050558 ; AMS : fichier Gyssels]

 

MORIÈRE Jean

Né vers l’an 1651 à Sens, Jean Morière entra dans l’armée en 1684, sous le surnom de Maurice : il y devint caporal au sein de la compagnie du capitaine de Vaugué, ceci dans le régiment du roi où il resta vingt-deux ans. En raison de sa faiblesse de vue et de ses blessures, il fut admis le 12 mars 1706 à l’hôtel des Invalides, comme soldat. Il mourut le 9 mars 1724. Marié en son pays (à Sens), il était catholique.

- Il y a trois mariages d’hommes portant le nom de Morière dans les registres paroissiaux de Sens, de l’an 1711 à 1748, et un mariage d’homme nommé Maurière, en 1678.

[SHAT : Xy 15 / 016587 ; AMS : fichier Gyssels]

 

MOTHERÉ Claude

Né vers 1677 à Chablis, en Bourgogne, Claude Motheré ne rejoignit l’armée qu’en 1704, sous le surnom de Chablis. Il resta dix ans au régiment de Dampierre, puis servit comme soldat pendant une année au régiment d’Houdetot, dans la compagnie du capitaine de Tocmoyes. Estropié de la cuisse gauche, à la suite d’un éclat de palissade qu’il reçut en juin 1712 au cours de la défense du Quesnoy (59), incommodé aussi par d’autres blessures, il fut admis le 19 avril 1715 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Il était catholique.

- Il n’y a que deux mariages d’hommes nommés Motheré dans les registres paroissiaux de Chablis, en 1679 et 1694.

[SHAT : Xy 19 / 027821 ; SGY]

 

MURATON Jacques

Baptisé le 27 avril 1651 à Auxerre, sur les fonts de l’église Saint-Amatre, Jacques Muraton était le second fils de Jean Muraton et d’Antoinette Devaux. Il s’enrôla dans l’armée vers 1670, sous le surnom de La Fleur : il y devint caporal dans la compagnie dirigée par le capitaine de Mollard, au sein du régiment de Champagne où il servit quarante-deux ans. Réformé en raison de sa faiblesse de vue, sa hernie et autres infirmités, il fut reçu le 6 janvier 1713 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, ceci sous le nom de « Murraton ». Il mourut le 11 décembre 1723. Il était catholique.

- Il n’y a aucun mariage d’homme appelé Muraton dans les registres paroissiaux d’Auxerre. On y trouve toutefois deux autres baptêmes d’enfants issus du couple Jean Muraton et Antoinette Devaux, à savoir : François Muraton, baptisé en l’église Saint-Amatre le 29 mai 1648, puis Marie Muraton, qui fut baptisée en l’église Saint-Martin-lès-Saint-Julien le 13 décembre 1654. François Muraton, qui devint charretier à Auxerre, puis laboureur et meunier, prit Marie Pannetrat pour épouse, d’où deux enfants : Germaine Muraton, née à Auxerre et baptisée en l’église Saint-Pierre-en-Vallée le 22 octobre 1677, puis Edme Muraton, né à Auxerre et baptisé en l’église Saint-Martin-lès-Saint-Julien le 5 mai 1681.

[SHAT : Xy 17 / 021733 ; SGY]

[AMA : GG 27, GG 78, GG 105]

 

MUTELÉ Léger

Né vers l’an 1652 à Appoigny, dans le diocèse d’Auxerre, Léger Mutelé s’engagea dans l’armée en 1672, ceci sous le surnom de Saint-Léger : il devint soldat dans la compagnie du capitaine de La Martine, au sein du régiment d’Orléans où il servit pendant trente ans. Ayant eu la mâchoire brisée par une grenade au printemps de 1702, pendant la défense de Kaiserswerth, en Allemagne, il fut accueilli le 28 juillet suivant à l’hôtel royal des Invalides à Paris, comme simple soldat. Il mourut le 18 janvier 1708, alors qu’il se trouvait en détachement au Havre (76). Il était catholique.

- Il y a vingt-quatre mariages d’hommes nommés Mutelé dans les registres paroissiaux d’Appoigny, de 1677 à 1775.

[SHAT : Xy 14 / 013135 ; SGY]

 

 

 

NAVARRE Claude

Baptisé le 20 janvier 1676 à Auxerre, ceci sur les fonts de l’église Saint-Pierre-en-Vallée, Claude Navarre était le fils du marchand Germain Navarre et de Jeanne Evrat (unis le 17 novembre 1659 en l’église auxerroise de Saint-Pèlerin). En l’an 1702, il fut engagé dans l’armée sous le surnom de Saint-Clayde : il y devint soldat dans la compagnie dirigée par le capitaine de Savaillé, dans le régiment de Brancourt où il ne servit que pendant deux ans et demi. Ayant eu le bras gauche coupé à cause d’un coup de fusil qu’il reçut en août 1704, alors qu’il était dans un détachement commandé par le sieur de Valbin, près de Lières (62), il fut admis cinq mois plus tard à l’hôtel royal des Invalides à Paris, dès le 9 janvier 1705. Il était chirurgien et catholique.

- On trouve quinze mariages d’hommes nommés Navarre dans les registres paroissiaux d’Auxerre, de 1632 à 1788.

[SHAT : Xy 15 / 015534 ; SGY ; AMA : GG 105]

 

NIARD Louis

Né vers l’an 1687 à Tonnerre, en Bourgogne, Louis Niard s’enrôla dans l’armée en 1709, sous le surnom militaire de La France : il devint soldat dans la compagnie du chevalier de La Motte, au sein du régiment de Conty (auparavant de Barrois) où il ne servit que pendant six ans. Estropié de la jambe gauche par un coup de fusil qu’il reçut au printemps de 1710 durant le siège de Douai (59), ce qui lui provoqua un ulcère, il fut accueilli le 9 août 1715 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, comme simple soldat. Il mourut le 1er juin 1724. Il était de confession catholique.

- Il n’y a aucun mariage d’homme nommé Niard dans les registres paroissiaux de l’église Saint-Pierre à Tonnerre, de 1668 à 1792. On peut toutefois espérer en trouver dans les registres de l’église tonnerroise de Notre-Dame.

[SHAT : Xy 19 / 028234 ; SGY]

 

NICOLLE Pierre

Baptisé le 11 juillet 1654 à Nuits-sur-Armançon, paroisse située dans le diocèse de Langres, Pierre Nicolle était le fils posthume de feu André Nicolle et de Madeleine Chevalier. On lui connaît au moins deux frères et une sœur, tous tenus sur les fonts baptismaux de Nuits-sur-Armançon, à savoir : Edmée, baptisée le 1er mai 1647 ; Edme, baptisé quant à lui le 4 octobre 1648 ; et Jean, baptisé le 23 mars 1650. Pierre Nicolle s’engagea dans l’armée en 1672, sous le surnom de Rougement : il servit d’abord, vingt années durant, dans les cuirassiers du roi, de Locmaria et de Joyeuse, puis pendant treize ans il fut carabinier dans la compagnie dirigée par le capitaine de Chièze, au sein de la brigade de Cloy et dans le régiment royal de carabiniers. En raison de ses blessures et incommodités, il fut accueilli le 25 décembre 1705 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Il rendit son dernier soupir le 12 mars 1713 à Belle-Île (56). Il était catholique.

[SHAT : Xy 15 / 016390 ; ADY : 5 Mi 632]

 

NOTTET Etienne

Né vers l’an 1636 à Saint-Martin-sur-Oreuse, village situé dans le diocèse de Sens, Etienne Nottet entra dans l’armée en 1666, sous le surnom militaire de Champagne : il devint soldat dans la compagnie du capitaine Le Blanc, au sein du régiment de Condé où il demeura trente-six ans. En raison de ses incommodités, il fut intégré le 12 mai 1702 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Envoyé en détachement comme simple soldat dans la compagnie d’invalides du capitaine de Voisnet, il mourut le 20 septembre 1709 à l’hôtel-Dieu de Dieppe (76). Il fut enterré le lendemain dans le cimetière de l’église Saint-Rémy, en ladite ville. Il était catholique.

- Il y a cinq mariages d’hommes nommés Nottet

dans les registres de Saint-Martin-sur-Oreuse, de 1691 à 1764.

[SHAT : Xy 14 / 012975 ; FHL : Mi 1038299 ; SGY].

 

 

 

OPINEAU Michel

Né vers l’an 1654 à Vallery, paroisse située dans le diocèse de Sens, Michel Opineau était probablement le fils de Denis Opineau et de Barbe Lucas, dont un enfant fut tenu sur les fonts baptismaux de Vallery, à savoir : Denis Opineau, qui fut baptisé le 6 juillet 1655. En 1677, Michel Opineau entra dans l’armée : il y servit pendant treize ans comme soldat dans le régiment de cavalerie Royal-Étranger (auparavant de Saint-Vallery), puis pendant trois ans dans la milice de Paris, et enfin pendant vingt-quatre ans dans le régiment de Bourbonnais, ceci au sein de la compagnie du capitaine de Romatet (appelée auparavant compagnie des Gailliottes du régiment de Piémont). Très incommodé des reins, souffrant également d’autres maux, il reçut un certificat militaire le 5 juillet 1717, au bout de quarante années de service. Il put ainsi être admis le 22 juillet suivant à l’hôtel des Invalides à Paris, où son nom de famille fut changé en « Opignot ». Il mourut le 14 février 1728. Il était catholique.

[SHAT : Xy 20 / 029877 ; ADY : 5 Mi 964]

 

 

 

 

PARIGOT Edme

Né vers l’an 1666 à Héry, dans le diocèse d’Auxerre, Edme Parigot s’engagea dans l’armée en 1694, sous le surnom de La Butte : il devint cavalier dans la compagnie du capitaine de Digone, au sein du régiment d’Estagniol (auparavant de Bussy, Fourquevaux et Rossant) où il resta pendant douze ans. Ayant été estropié du bras droit par un coup de sabre, étant aussi très incommodé à cause d’un coup d’épée dans les reins qu’il reçut en 1704 alors qu’il était dans une partie aux environs de « Meningue », en Souabe, il fut accueilli le 8 janvier 1706 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, comme cavalier. Le 20 février suivant, il reprit toutefois du service actif en allant rejoindre la compagnie du sieur chevalier de Vendreuil, dans le régiment de cavalerie de Cayeux. Rentré à l’hôtel des Invalides de Paris le 22 janvier 1705, il reprit une seconde fois du service actif le 7 mars 1709, en allant s’engager cette fois dans la compagnie mestre de camp du régiment de cavalerie de Simiane. Il ne revint à l’hôtel des Invalides que le 18 octobre 1712. Il finit par déserter le 26 avril 1719, alors qu’il était en détachement au fort Barraux, en la paroisse de Pontcharra (38). Tel un fripon, il emporta avec lui le prêt qu’il venait de recevoir, ainsi que la somme de 10 livres qu’il avait empruntée à ses camarades. Il passa peut-être en Savoie, pour entrer dans les troupes du roi de Sicile. Il était charpentier de formation, et catholique.

- Il y a six mariages d’hommes dénommés Parigot dans les registres paroissiaux d’Héry, de 1660 à 1722.

[SHAT : Xy 15 / 016410 ; SGY]

 

PARIS Pierre

Né vers l’an 1665 à Chablis, en Bourgogne, dans le diocèse de Langres, Pierre Paris servit en qualité de soldat dans la compagnie dirigée par le capitaine de Villiers. Il fut admis à l’hôtel des Invalides à Paris le 4 novembre 1723. Il s’était marié à Versailles (78), était cordonnier et catholique.

- Il y a douze mariages d’hommes nommés Paris dans les registres paroissiaux de Chablis, de 1668 à 1784.

[SHAT : Xy 23 / 038395 ; SGY]

 

PASQUIER Edme

Né vers l’an 1663 à Vincelles, dans le diocèse d’Auxerre, Edme Pasquier entra dans l’armée en 1693, sous le surnom de La Chapelle. Il devint alors soldat dans la compagnie du capitaine de Saint-Hilaire, au régiment royal des vaisseaux où il servit pendant vingt ans. Incommodé par une hernie et une sciatique du côté droit, il fut admis le 8 décembre 1713 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Il figura alors parmi les soldats réformés qui furent envoyés en détachement en la ville de Besançon (25). Il mourut le 20 octobre 1724, alors qu’il se trouvait dans une tout autre garnison d’invalides, à Aigues-Mortes (30). Il était de confession catholique.

- Il y a six mariages d’hommes nommés Pasquier dans les registres paroissiaux de Vincelles, de 1642 à 1695.

[SHAT : Xy 17 / 023451 ; SGY]

 

PELÉ Nicolas

Né le 2 mars 1669 à Auxerre, puis baptisé le même jour en l’église Saint-Loup, Nicolas Pelé était le fils d’Henri Pelé et de Charlette Mirault. Il entra dans l’armée en 1688, sous le surnom de La Marine. Il servit alors pendant vingt-quatre ans comme cavalier dans la compagnie mestre de camp du régiment Royal-Roussillon (auparavant de Marinaux). Le 5 juin 1699, en l’église auxerroise de Saint-Loup, il se maria avec Anne Cherreau, native de La Perrière (21), qui était la fille de François Cherreau et de Jeanne Arnault. Étant très incommodé par une hernie des deux côtés, mais également par des douleurs de reins et autres infirmités, il fut admis le 29 juillet 1712 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Il rendit son dernier soupir le 30 mars 1737, en un lieu non indiqué. Il était marinier de formation, et de confession catholique.

[SHAT : Xy 17 / 021407 ; SGY ; AMA : GG 63]

 

PELLARD Edme

Né vers l’an 1645 à Neuilly, dans le diocèse de Sens, Edme Pellard s’engagea dans l’armée en 1667, sous le surnom de Du Maine. Il resta alors pendant cinq ans dans le régiment de cavalerie de Bellegarde, puis pendant six années dans la compagnie franche d’infanterie du capitaine Dufay qui était en garnison à Neuf-Brisach (68). Il devint enfin sergent au sein de la compagnie du capitaine Du Vernay, ceci dans le régiment d’Auvergne où il servit pendant trente et un ans. En raison de sa faiblesse de vue, de ses blessures et autres incommodités, il fut admis le 13 septembre 1709 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Il mourut le 12 juin 1715, en un lieu non précisé. Il était de confession catholique.

- Il n’y a que deux mariages d’hommes dénommés Pellard dans les registres paroissiaux de Neuilly, en 1642 et 1720.

[SHAT : Xy 16 / 019512 ; SGY]

 

PELLETIER Jean

Né vers l’an 1636 à Noyers, en Bourgogne, Jean Pelletier s’enrôla dans l’armée en 1667, sous le surnom militaire de La Pointe. Il servit alors durant quinze ans dans le régiment d’infanterie du roi, puis pendant quatorze ans en qualité de dragon dans la compagnie dirigée par le lieutenant-colonel Des Hontes, au sein du régiment de Gévaudan (auparavant de Grandmont et Listenay). Finalement réformé à cause de sa faiblesse de vue, de ses blessures et incommodités, il fut admis le 20 décembre 1696 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Il était de confession catholique.

- Il y a dix mariages d’hommes nommés Pelletier dans les registres de Noyers, de 1737 à 1788, ceci pendant la courte période couverte par ces registres (de 1723 à 1792).

[SHAT : Xy 12 / 008962 ; SGY]

 

PÉRICAUDET Bache

Né vers l’an 1698 à Pourrain, localité située près d’Auxerre en Bourgogne, Bache Péricaudet s’enrôla dans l’armée en 1723, sous le surnom de Dubourg : il servit alors pendant trente ans dans la compagnie du capitaine de Moncayou, au sein du régiment d’Enghien où il devint caporal. Usé par le service, incommodé en outre par sa faiblesse de vue, il fut accueilli le 8 novembre 1753 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, sous le nom de « Perigodel » et en qualité de simple soldat. Il passa de vie à trépas dans cet hôtel parisien le 13 juillet 1786. Il était de confession catholique.

- Il y a quatorze mariages d’hommes appelés Péricaudet ou Caudet dans tous les registres paroissiaux de Pourrain, de 1656 à 1790. À noter que le prénom « Bache », dérivé du latin « Bacchus », est typique de la paroisse de Pourrain où l’église est dédiée à saint Serge et saint Bache (ou Bacque).

[SHAT : Xy 35 / 077922 ; SGY]

 

PERNOT Lazare

Né vers l’an 1660 à Guillon, en Bourgogne, dans le diocèse de Langres, Lazare Pernot s’enrôla dans l’armée en 1683, sous le surnom militaire de Bourguignon : il devint caporal de canonniers dans la compagnie du capitaine de Wornilles, au sein du régiment royal d’artillerie où il demeura pendant trente-deux ans. Estropié du bras droit à cause d’un éclat d’un affût de canon qu’il reçut lors du siège de Nice (06), incommodé également de la poitrine par un coup de pierre qui le frappa lors du siège de Montmélian (73), et souffrant en outre de la jambe droite à cause d’un coup de fusil qu’il reçut le 18 août 1690 à la bataille de Staffarde, en Italie, il fut accueilli le 19 avril 1715 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, comme simple soldat. Il passa de vie à trépas le 17 novembre 1724, tandis qu’il se trouvait en détachement à Belle-Isle (56). Il était de confession catholique.

- Dans les registres paroissiaux de Guillon, les baptêmes, mariages et sépultures ne commencent qu’en l’an 1674.

[SHAT : Xy 19 / 027867 ; ADY : 5 Mi 453]

 

PETIT Charles

Né vers l’an 1681 à Séry, en Bourgogne, village situé dans le diocèse d’Auxerre, Charles Petit s’engagea dans l’armée en 1700, sous le surnom de Dumont. Il servit tout d’abord pendant dix ans dans les dragons de Lestenay, puis durant vingt-deux ans au sein du régiment de Picardie où il devint caporal dans la compagnie du chevalier de Blayet. À cause de ses blessures, il fut reçu en octobre 1732 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Envoyé en détachement à Boulogne, comme soldat dans la compagnie du capitaine Delemuzeau, il finit par déserter le 10 mars 1735, emmenant avec lui une femme qu’il avait osé débaucher, épouse d’un sergent de sa compagnie. Il fut rayé des registres de l’hôtel des Invalides le 31 mars suivant. Il s’était marié à Besançon (25). Il était cordonnier de formation, et de confession catholique.

- Il n’y a qu’un seul mariage d’homme appelé Petit dans les registres paroissiaux de Séry, en 1707.

[SHAT : Xy 26 / 047906 ; SGY]

 

PETITJEAN François

Né vers l’an 1683 à Ancy-le-Franc, non loin de Tonnerre, François Petitjean s’engagea dans l’armée en 1701, sous le surnom de La Périère : il devint soldat dans la compagnie commandée par le capitaine de Chasteaufort, ceci dans le régiment de Sanzay où il demeura pendant neuf ans. Étant très incommodé par plusieurs fistules à la poitrine, qui lui sont venues à cause d’un coup de fusil qu’il reçut en 1709, tiré par les « barbets » (ou contrebandiers vaudois) tandis qu’il était en garde avancée à Montgenèvre (05), souffrant aussi d’une blessure à la jambe gauche à la suite d’un autre coup de fusil qu’il reçut pendant qu’il était en sentinelle sur les remparts de Briançon (05), il fut admis le 30 mai 1710 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Il passa de vie à trépas le 13 novembre 1718. Il était de confession catholique.

- Il n’y a que trois mariages d’hommes nommés Petitjean dans les registres d’Ancy-le-Franc, de 1732 à 1792.

[SHAT : Xy 16 / 020099 ; SGY]

 

PHELAND Edmond

Né vers l’an 1654 en la ville de Kerry, capitale du comté du même nom, en Irlande, Edmond Pheland ne s’engagea dans l’armée qu’en 1694. Il servit d’abord pendant six ans dans son pays, comme cadet puis capitaine, puis pendant quatre ans comme capitaine réformé au sein du régiment irlandais d’O’Brien. En 1704, il devint ensuite sous-lieutenant, puis lieutenant, dans la compagnie commandée par le capitaine Vaché, ceci dans le régiment d’infanterie de Beauce où il demeura pendant huit ans. Très incommodé par un coup de fusil qu’il reçut au travers des deux épaules lors du combat de « Winandal », et fort gêné par une fistule au-dessus des bourses provenant d’un abcès, par où il perdait son urine, il fut admis le 12 février 1712 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, porteur d’un ordre écrit de monseigneur Voysin pour y être reçu. Marié à Auxerre, il était catholique.

- On ne trouve point l’acte de mariage d’Edmond Pheland dans les registres paroissiaux d’Auxerre qui subsistent.

[SHAT : Xy 16 / 021160 ; SGY]

 

PICARD Pierre

Baptisé le 27 février 1633 à Santigny, village situé au sein du diocèse de Langres, Pierre Picard était le premier fils de Maurice Picard et de Marie Georgeot. Bien que le prénom du nouveau-né n’apparaisse pas dans son acte de baptême, un espace vide ayant été laissé délibérément par le curé, on peut se fonder raisonnablement sur les statistiques pour le deviner car le parrain du nourrisson n’était autre que son aïeul maternel, Pierre Georgeot : au XVIIe siècle, en effet, on honorait souvent les personnes âgées en attribuant leur prénom à leurs premiers petits-enfants. Le nouveau-né eut au moins cinq sœurs et un frère, tous portés sur les fonts baptismaux de Santigny, à savoir : Jeanne, baptisée le 25 septembre 1630 ; Gabrielle, baptisée le 10 février 1636 ; Anne, baptisée le 10 février 1639 ; ensuite Madeleine, qui fut baptisée le 17 novembre 1641 ; puis Marie, baptisée le 27 février 1645 ; et enfin Jean, baptisé le 13 octobre 1647. Devenu adulte, Pierre Picard finit par se faire enrôler dans l’armée en 1670. Il servit alors pendant vingt-sept ans dans le régiment de Flandres (auparavant de Picardie), en qualité de soldat affecté à la compagnie du capitaine de Landoux. En raison de ses blessures et incommodités, il fut admis le 14 novembre 1697 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, en tant que simple soldat. Il décéda finalement le 15 novembre 1709, alors qu’il était en détachement dans une compagnie d’invalides à Boulogne-sur-Mer (62). Il était catholique.

- De l’an 1625 à 1650, on trouve en fait dans les registres paroissiaux de Santigny deux enfants dans la famille Picard qui reçurent le prénom de Pierre au baptême. Le premier, baptisé le 27 février 1633, est véritablement celui que l’on doit retenir comme étant le futur soldat, puisque ce dernier avait 62 ans, environ, lorsqu’il fut enregistré à l’hôtel royal des Invalides en 1697. Le second nourrisson, fils de Pierre Picard et de Blaisotte Moureau, doit quant à lui être écarté car il ne fut tenu sur les fonts de l’église de Santigny que le 15 août 1644, soit une dizaine d’années après la date présumée de naissance, vers 1635, du militaire en question.

[SHAT : Xy 12 / 009598 ; ADY : 5 Mi 842]

 

PICASSE Maximilien

Né vers l’an 1693 à Villeneuve-sur-Yonne, dans le diocèse de Sens, Maximilien Picasse s’engagea dans l’armée à l’âge de 16 ans, en 1709, sous le surnom de Villeneuve. Il devint soldat dans la compagnie dirigée par le capitaine de Pittard, au sein du régiment de Saintonge où il resta six ans. Étant estropié de la jambe gauche à cause d’un coup de fusil qu’il reçut en octobre 1713 au siège de Fribourg, en Allemagne, et puisque sa plaie s’était rouverte, il fut admis le 19 avril 1715 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, ceci en tant que simple soldat. Il était drapier de formation, et catholique.

- Il n’y a qu’un seul mariage d’homme appelé Picasse dans les registres paroissiaux de Villeneuve-sur-Yonne, à savoir celui d’Edme Picasse, qui a épousé Madeleine Bourgoin le 21 mai 1683 en l’église Notre-Dame. Très probablement, il s’agit là des parents dudit Maximilien Picasse.

[SHAT : Xy 19 / 027691 ; SGY]

 

PICOT Pierre

Né vers l’an 1640 à Villeneuve-sur-Yonne, Pierre Picot fut enrôlé dans l’armée en 1683, sous le surnom de Villeneuve. Pendant vingt ans, il servit dans le régiment royal. Il devint ensuite caporal au régiment du Thil, dans la compagnie du capitaine de Coudray où il resta pendant huit ans. À cause de son grand âge, de ses blessures, de sa faiblesse de vue et d’autres infirmités, il reçut un certificat militaire dans lequel était indiqué qu’il aurait servi pendant trente ans dans les armées du roi, d’où une lacune de deux ans dans sa carrière militaire. Grâce à ce certificat, il fut admis le 6 janvier 1713 à l’hôtel des Invalides à Paris, comme soldat. Il périt le 25 juin 1721. Il était cordonnier de formation, et catholique.

- Il n’y a aucun mariage d’homme nommé Picot dans tous les registres paroissiaux de Villeneuve-sur-Yonne.

[SHAT : Xy 17 / 021740 ; SGY]

 

PIEDMONT Charles

Né vers l’an 1653 à Courgenay, dans le diocèse de Sens, Charles Piedmont servit d’abord pendant vingt-six ans dans les régiments de Villequier et Du Gasse, avant de s’engager comme cavalier dans la compagnie dirigée par le capitaine de Lambertye, ceci au sein du régiment général de cavalerie où il demeura un nombre indéterminé d’années. Étant très incommodé du bras gauche par un coup de sabre qui lui fut porté à la bataille de Sainte-Croix, gêné aussi par d’autres infirmités, il fut accueilli le 9 août 1715 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Il passa de vie à trépas le 24 avril 1720. Marié en son pays (à Courgenay), il était catholique.

- On ne trouve aucun mariage d’homme nommé Piedmont dans les registres de Courgenay, de 1541 à 1792.

[SHAT : Xy 19 / 028200 ; SGY]

 

PIERRAT Jacques

Né vers l’an 1670 à Sens, Jacques Pierrat fut engagé dans l’armée en 1687, sous le surnom de La Fontaine. Il servit dix années durant dans le régiment de Tallendu (auparavant bataillon de Picardie), puis devint soldat dans la compagnie du capitaine de Chappuis, au sein du régiment d’Auvergne où il resta dix-huit ans. Ayant perdu l’œil gauche et étant très incommodé de l’œil droit, à la suite d’un coup de fusil qui le frappa durant l’été de 1714 au siège de Barcelone, il fut accueilli le 19 avril 1715 à l’hôtel des Invalides à Paris, comme soldat. Mort le 25 avril 1719. Il était catholique.

- Il n’y a aucun mariage d’homme nommé Pierrat dans les registres paroissiaux de Sens.

[SHAT : Xy 19 / 027789 ; AMS : fichier Gyssels]

 

PINION Gabriel

Né vers l’an 1643 à Villeneuve-les-Genêts, dans le diocèse de Sens, Gabriel Pinion entra dans l’armée en 1674. Il resta pendant neuf ans dans les dragons du roi, puis devint soldat dans la compagnie du capitaine de La Chaise, au régiment du roi où il servit pendant dix-huit ans. En raison de toutes ses incommodités, il reçut un certificat militaire dans lequel était indiqué qu’il avait vécu vingt-huit ans à l’armée. Il fut donc accueilli le 1er décembre 1702 à l’hôtel des Invalides, comme soldat. Mort le 12 mars 1709, il était catholique.

- Il n’y a aucun mariage d’homme nommé Pinion dans les registres de Villeneuve-les-Genêts, de 1668 à 1792.

[SHAT : Xy 14 / 013339 ; SGY]

 

POULET Nicolas

Né vers l’an 1667 à Annay-la-Côte, paroisse située dans le diocèse d’Autun, Nicolas Poulet, dit Bourguignon, devint caporal dans la compagnie du capitaine de Marcoux, ceci dans le régiment d’Orléans où il servit pendant vingt ans. Fort incommodé par des douleurs aux jambes et par toutes ses blessures, il fut admis le 23 juillet 1706 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, provisoirement, pour seulement trois mois, jusqu’à sa guérison. Il ne fut reçu définitivement que le 22 octobre 1726 comme soldat. Décédé le 22 mars 1729 au fort Mortier, à Neuf-Brisach (68), il était catholique.

- Dans les registres paroissiaux d’Annay-la-Côte, il y a un acte de baptême d’un enfant nommé Nicolas Poulat, fils du vigneron Hugues Poulat et de Brigide Alexandre, lequel fut baptisé le 2 août 1671 en l’église dudit lieu. On ne trouve pas, en revanche, l’acte de décès de Nicolas Poulet dans les registres de sépulture du fort Mortier à Neuf-Brisach.

[SHAT : Xy 15 / 016963 ; ADY : 5 Mi 60]

[FHL : Mi 1676430]

 

PRÉAUDEAU Jacques

Né vers 1674 à Auxerre, Jacques Préaudeau s’enrôla dans l’armée en 1690, à l’âge de 16 ans, sous le nom de sieur de Mazureaux. Il servit d’abord pendant dix-sept mois dans la compagnie des cadets du capitaine Durepaire, à Sarrelouis en Allemagne. Il entra ensuite, avec le grade de lieutenant, dans la compagnie dirigée par le capitaine Descluseaux, au régiment de Picardie où il resta pendant trois ans et demi. Estropié de la cuisse droite par un coup de mousquet qu’il reçut près de Trèves, en Allemagne, alors qu’il escortait le comte de Bissy et l’intendant de Sève, il fut admis le 5 mai 1695 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, avec un ordre du marquis Louis de Barbezieux, ministre de la Guerre, pour y être reçu en qualité d’officier. Il rendit son dernier soupir à Paris le 14 octobre 1714, et fut inhumé dès le lendemain en l’église Saint-Paul. Il était de confession catholique.

- Il y a huit mariages d’hommes appelés Préaudeau dans les registres paroissiaux d’Auxerre, de l’an 1635 à 1713. On y trouve également le baptême d’un certain Jacques Eusèbe Préaudeau, fils du procureur au présidial d’Auxerre Claude Préaudeau et de Marie Boirot, lequel fut baptisé le 27 mars 1674 en l’église auxerroise de Notre-Dame-la-d’Hors, plus le baptême de son frère aîné Jacques Claude Préaudeau, né le 9 février 1670 et baptisé le lendemain en la même église.

[SHAT : Xy 12 / 008013 ; SGY ; AMA : GG 13]

 

PRÉVOST François

Né vers l’an 1667 à Champignelles, paroisse située dans le diocèse de Sens, François Prévost s’engagea dans l’armée en 1688 : il devint alors cavalier au sein de la compagnie du lieutenant-colonel de Saint-Pierre, ceci dans le régiment de Barenton (auparavant de Courtebonne) où il resta pendant quinze ans. Fort incommodé par une hernie provoquée par la chute de son cheval, qui s’abattit sous lui alors qu’il se trouvait aux environs de Düsseldorf en Allemagne, dans un détachement commandé par La Binoüar, gêné en outre par d’autres infirmités, il fut intégré le 5 janvier 1703 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, en tant que cavalier. Envoyé en détachement à la citadelle de Lille (59), il déserta dès le 4 août 1703, quittant la compagnie du capitaine Oespinel où on l’avait affecté en dérobant tout le linge qui appartenait à l’hôtel, avec l’épée et le ceinturon qu’on lui avait confiés. Il était charron de formation, et catholique.

- Il y a sept mariages d’hommes nommés Prévost ou bien Provost dans les registres paroissiaux de Champignelles, de 1662 à 1775, dont peut-être celui des parents de l’invalide.

[SHAT : Xy 14 / 013406 ; SGY]

 

PUDIGON Edme

Né vers l’an 1682 à Fleury-la-Vallée, non loin d’Auxerre, Edme Pudigon entra dans l’armée en 1700, sous le surnom de La Giroflée. Il demeura pendant trois ans comme soldat dans la compagnie du capitaine de Saint-Phal, au régiment des Boulonniers. Étant estropié de la jambe droite par un coup de mousquet qu’il reçut en 1703 au siège de Breisach en Allemagne (Brisach en Brisgau), il fut admis le 8 février 1704 à l’hôtel des Invalides à Paris, comme soldat. Il reprit toutefois du service actif le 17 septembre 1705, ceci dans le régiment de Roussille, au sein de la compagnie du capitaine de Kerpont, mais fut réintégré le 1er octobre 1706 à l’hôtel des Invalides, par ordre du ministre Michel Chamillart. Il y mourut dès le 19 décembre suivant. Il était catholique.

- Il n’y a qu’un seul mariage d’homme appelé Pudigon dans les registres paroissiaux de Fleury-la-Vallée : celui d’Edme Pudigon, fils de Jean Pudigon et de Marguerite Rossignol, qui épousa le 20 février 1677 Huberte Garnier, fille de Jean Garnier et de Marie Esclavy. Les mariés sont probablement les parents du soldat devenu invalide.

[SHAT : Xy 14 / 014543 ; SGY]

 

 

 

 

QUINQUERY Etienne

Né vers l’an 1655 à Escamps, dans le diocèse d’Auxerre, Etienne Quinquery s’enrôla dans l’armée en 1674, sous le nom de sieur de Chevalier. Il servit pendant trente-cinq ans comme soldat, sergent, sous-lieutenant, et enfin lieutenant réformé au sein de la compagnie de grenadiers du capitaine de Saumaize, au régiment de Beaujolais (appelé auparavant de Picardie). Très incommodé par une hernie, il fut reçu le 21 juin 1709 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, porteur d’un ordre écrit du ministre Michel Chamillart pour qu’il y fût reçu. Mort le 14 septembre 1734. Il était catholique.

- Il n’y a aucun mariage d’homme nommé Quinquery dans les registres paroissiaux d’Escamps, de 1679 à 1792.

[SHAT : Xy 16 / 019342 ; SGY]

 

 

 

 

RAGON Martin

Né vers 1674 à Diges, dans le diocèse d’Auxerre, Martin Ragon s’engagea dans l’armée en 1701, sous le surnom de Saint-Martin. Il servit pendant huit ans comme soldat dans la compagnie du capitaine de La Motte, dans le régiment d’Haudancourt (auparavant de Beuzeville). Étant paralysé de tout de côté droit et très meurtri à cause d’un coup de sabre qui lui fut porté sur la tête en 1705, quand il était en patrouille pour aller reconnaître l’ennemi près de Bruges en Belgique, étant en outre très incommodé de la cuisse droite à la suite d’un coup de fusil qu’il reçut en 1708 à la défense de Lille (59), il fut admis le 5 juillet 1709 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, muni d’un ordre de monseigneur Voysin pour y être reçu. Il en fut toutefois renvoyé, n’étant point vraiment estropié. Il reprit donc le service actif, et ne put retourner à l’hôtel des Invalides que le 25 janvier 1715. Il fut assassiné à la fin de 1730 à Chevannes, à deux lieues de la ville d’Auxerre, ce dont l’hôtel des Invalides fut informé le 10 février 1731. Il était de confession catholique.

- Il y a vingt-neuf mariages d’hommes nommés Ragon dans les registres paroissiaux de Diges, de 1665 à 1774.

[SHAT : Xy 16 / 019361 ; SGY]

 

RAMEAU Gabriel

Baptisé le 12 septembre 1660 à Santigny, situé au diocèse de Langres, Gabriel Rameau était fils de François Rameau, maréchal-ferrant, et d'Anne Bussière. Il avait deux sœurs, toutes deux reçues au baptême à Santigny, à savoir : Anne, baptisée le 8 avril 1657 ; et Madeleine, baptisée le 23 mai 1664. Gabriel Rameau entra dans l’armée en 1675, sous le surnom de La Forge. Il servit alors pendant vingt-sept ans au régiment de Normandie, où il fut promu sergent dans les grenadiers du capitaine de Curduchesne. Ayant eu le bras gauche coupé à cause d’un coup de canon qu’il reçut le 1er septembre 1701 à l’affaire de Chiari, en Italie, il fut admis à l’hôtel des Invalides le 13 octobre 1702, comme sergent. Mort le 24 avril 1733, il était sellier et catholique.

[SHAT : Xy 14 / 013226 ; ADY : 5 Mi 842]

 

REGNAULT Etienne

Né vers 1643 à Toucy, dans le diocèse d’Auxerre, Etienne Regnault s’engagea dans l’armée en 1672, sous le surnom de Du Plessis. Il servit pendant vingt-neuf ans au régiment de cavalerie Royal-Roussillon, au sein de la compagnie du lieutenant-colonel de Puyrobert où il finit brigadier. Blessé plusieurs fois, estropié de l’épaule gauche qui s’est démise lors d’une chute qu’il fit du haut d’une échelle en donnant à manger à son cheval, en mars 1701, pendant les quartiers d’hiver à Sedan (08), il fut reçu à l’hôtel des Invalides le 19 août 1701. Mort le 14 décembre 1712, il était catholique.

- Il y a quatre mariages d’hommes nommés Regnault dans les registres paroissiaux de Toucy, de l’an 1664 à 1685.

[SHAT : Xy 14 / 012722 ; SGY]

 

REGNAULT Guillaume

Né vers l’an 1635 à Vézelay, localité située dans le diocèse d’Autun, Guillaume Regnault entra dans l’armée en 1666, sous le surnom de La Fortune. Il resta quatorze ans dans le régiment de Gèvre et sept ans dans celui de Tallard, puis il servit pendant huit ans comme cavalier dans la compagnie du chevalier de Courserac, aux régiments de Soûternon, de Pugerol et de Savine. Fort incommodé par une hernie des deux côtés, due à un coup de pied de cheval qu’il reçut en 1688 à Strasbourg (67), gêné de surcroît par sa faiblesse de vue, il fut accueilli le 10 novembre 1695 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, comme cavalier. Il passa de vie à trépas le 20 février 1702, pendant son détachement à Cambrai (59). Marié en son pays (à Vézelay), il était catholique.

- Il y a une lacune dans les registres paroissiaux de l’église Saint-Etienne de Vézelay, de l’an 1629 à 1641. Dans ceux de l’église Saint-Pierre, les actes de baptême commencent certes en 1610 mais on n’y trouve point celui de Guillaume Regnault. On ne trouve pas non plus l’acte de sépulture de Guillaume Regnault dans les registres de Cambrai (59).

[SHAT : Xy 12 / 008296 ; ADY : 5 Mi 1015, 5 Mi 1016]

 

ROSSIGNOL Antoine

Né vers 1674 à Tonnerre, Antoine Rossignol s’enrôla dans l’armée en 1690, sous le surnom de Saint-Pierre. Il servit comme soldat, restant trois ans dans les dragons du Héron puis dix ans au régiment d’Auxerrois dans la compagnie du lieutenant-colonel de La Chaise. Son bras gauche ayant été coupé à cause d’un éclat de bombe qui le frappa lors de la défense et du bombardement de Gueldre, aux Pays-Bas, il fut admis le 15 février 1704 à l’hôtel des Invalides à Paris. Cordonnier de formation, et il était aussi catholique.

- Il n’y a aucun mariage d’homme nommé Rossignol dans les registres paroissiaux de l’église Saint-Pierre à Tonnerre, ceci de l’an 1668 à 1792.

[SHAT : Xy 14 / 014558 ; SGY]

 

ROUSSELET Claude

Né vers 1677 à Villeneuve-l’Archevêque, village situé dans le diocèse de Sens, Claude Rousselet entra dans l’armée en 1705, sous le surnom de La Fontaine. Il servit alors durant seize ans comme cavalier au régiment de Laroche-Guyon, dans la compagnie du lieutenant-colonel de La Valette. En raison de ses blessures et incommodités, il reçut son congé le 24 mai 1721 et fut admis le 24 août suivant à l’hôtel des Invalides à Paris. Il fut alors envoyé, avec d’autres soldats réformés, dans une compagnie d’invalides mise en garnison au Havre (76). Mort le 12 janvier 1724. Il était catholique.

- Il n’y a qu’un seul mariage d’homme nommé Rousselet dans les registres de Villeneuve-l’Archevêque : celui d’un homme de Turny, en 1761. Il y a en revanche trente-trois mariages d’hommes nommés Rousselot, de 1569 à 1781.

[SHAT : Xy 22 / 035513 ; SGY]

 

ROY Jean

Né vers 1635 à Saint-Fargeau, dans le diocèse d’Auxerre, Jean Roy s’engagea dans l’armée en 1653, sous le surnom de Duplant. Il resta huit ans dans le régiment de La Roque-Saint-Chamarant, douze ans dans le régiment royal, puis il servit durant vingt-deux ans sous les ordres du marquis de Lamarie, comme cavalier, porte-étendard, et enfin premier gendarme de la reine. En raison de toutes ses blessures et incommodités, il fut reçu le 2 juin 1695 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Il rendit son dernier soupir le 6 décembre suivant. Marié à Paris, il était de confession catholique.

- Il y a quinze mariages d’hommes appelés Roy ou Le Roy dans les registres de Saint-Fargeau, de 1653 à 1788.

[SHAT : Xy 12 / 008070 ; SGY]

 

ROYER Jean

Né vers 1653 à Sens, Jean Royer s’enrôla dans l’armée en 1674, sous le nom de sieur d’Espinel. Il resta quinze ans au régiment de Bourgogne, comme lieutenant puis capitaine, servant ensuite durant quatorze ans comme capitaine d’une compagnie dans le régiment royal d’infanterie. Incommodé par la goutte et de grandes douleurs par tout le corps, il fut admis le 2 mars 1703 à l’hôtel royal des Invalides, à Paris, porteur d’un ordre écrit du ministre Michel Chamillart pour y être reçu. Envoyé en détachement comme capitaine d’une compagnie d’invalides, il trépassa le 11 mars 1714 dans la citadelle d’Arras (62), où il était en garnison. Il fut inhumé dès le lendemain dans cette même citadelle, ceci en l’église Saint-Louis. Il était de confession catholique.

- Il y a douze mariages d’hommes nommés Royer dans les registres paroissiaux de Sens, de 1625 à 1742.

[SHAT : Xy 14 / 013581 ; FHL : Mi 1761251]

[AMS : fichier Gyssels]

 

 

 

 

SAINTON Claude

Né vers 1650 à Tanlay, dans le diocèse de Langres, Claude Sainton s’enrôla dans l’armée en 1675, sous le surnom de Bourguignon. Il servit comme soldat pendant trente et un ans dans le régiment du roi, au sein de la compagnie dirigée par le capitaine de Boutonvilliers. À cause de ses blessures et d’une oppression de poitrine, il fut admis à l’hôtel royal des Invalides à Paris le 12 mars 1706, ceci comme simple soldat. Il mourut le 26 janvier 1711, alors qu’il se trouvait en détachement à Arras (62). Il était catholique.

- Il n’y a aucun mariage d’homme nommé Sainton dans les registres paroissiaux de Tanlay, de 1638 à 1792. Claude Sainton n’est pas mort à l’hôpital Saint-Jean à Arras : il est donc décédé, probablement, dans la citadelle de cette ville, pendant la courte lacune de quelques mois que l’on déplore dans les registres de décès de la garnison.

[SHAT : Xy 15 / 016580 ; SGY]

 

SELLIER Nicolas

Baptisé le 21 octobre 1667 à Auxerre, ceci sur les fonts de l’église Saint-Pierre-en-Vallée, Nicolas Sellier, qui était fils d’Antoine Sellier, apothicaire, et de Jeanne Crethé (mariés en la même église le 17 mai 1657), s’engagea dans l’armée en 1689, sous le surnom de La Jeunesse. Il servit pendant dix-sept ans dans le régiment des gardes françaises, au sein de la compagnie du capitaine de Montgeorges où il accéda au grade de caporal de grenadiers. Devenu pulmonique et étant très incommodé par une oppression de poitrine, il fut admis le 30 avril 1706 à l’hôtel des Invalides. Il trépassa le 22 mai suivant. Il s’était marié à Paris et était catholique.

- Il y a quatre mariages d’hommes nommés Sellier dans les registres d’Auxerre, de 1657 à 1690. On y trouve aussi le baptême d’un autre Nicolas Sellier, baptisé en ladite église Saint-Pierre-en-Vallée le 9 janvier 1663, lequel était fils du chirurgien Edme Sellier et de Perrette Crethé (mariés en la même église le 23 novembre 1660).

[SHAT : Xy 15 / 016725 ; SGY ; AMA : GG 103]

 

SÉRIVE Jean

Né vers l’an 1650 à Sens, Jean Sérive s’enrôla dans l’armée en 1670, sous le surnom de La Souche. Durant trente-trois ans il servit au régiment de Bourgogne, dans la compagnie du capitaine de La Barre où il termina sa carrière militaire comme caporal. Estropié du bras droit par deux coups de fusil qu’il reçut le 1er septembre 1701 au cours de l’affaire de Chiari, en Italie, il fut accueilli le 1er juin 1703 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, comme soldat. Il périt le 2 mai 1709, alors qu’il se trouvait en détachement à Tournai, en Belgique (la ville sera assiégée dès le 27 juin suivant par les coalisés combattant la France, et conquise par ceux-ci le 2 septembre de la même année). Jean Sérive était catholique.

- Il n’y a aucun mariage d’homme nommé Sérive dans tous les registres paroissiaux de Sens.

[SHAT : Xy 14 / 013911 ; AMS : fichier Gyssels]

 

SIMONEAU Etienne

Né vers l’an 1654 à Saint-Sauveur-en-Puisaye, ceci dans le diocèse d’Auxerre, Etienne Simoneau fut engagé en 1679 dans l’armée, sous le surnom de Saint-Sauveur. Il servit en qualité de soldat pendant dix-huit ans dans le régiment de Bourgogne, pendant quinze ans au régiment de Beaujolais, au sein de la compagnie du capitaine de Filliancourt, et puis pendant trois ans au régiment de Salians. Étant estropié du bras gauche à cause d’un coup de fusil qu’il reçut dans un détachement près de Pignerol en Italie, il fut admis le 4 mai 1714 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, après trente-cinq années de service. Il fut alors envoyé comme simple soldat dans une compagnie d’invalides à Besançon (25). Il périt le 23 janvier 1735. Il était tisserand et catholique.

- Il y a neuf mariages d’hommes appelés Simoneau dans les registres de Saint-Sauveur-en-Puisaye, de 1595 à 1687.

[SHAT : Xy 18 / 024795 ; S.G.Y : tables de mariages]

 

SOUFFLOT Jacques

Né vers l’an 1677 à Coulanges-la-Vineuse, dans le diocèse d’Auxerre, Jacques Soufflot s’engagea dans l’armée à l’âge de 16 ans, en 1693, sous le surnom de Saint-Paul. Il servit alors pendant vingt-huit ans dans le régiment de la reine, au sein de la compagnie du capitaine de Villesey où il devint caporal. À cause de ses blessures et incommodités, il reçut un certificat militaire le 26 juillet 1721 et fut accueilli le 24 août suivant à l’hôtel royal des Invalides, à Paris, comme simple soldat. Il figura parmi les soldats réformés qui furent envoyés dans une compagnie d’invalides placée en garnison à « la tour de passage ». Envoyé ensuite en détachement à Dax (40), il y mourut le 8 janvier 1730. Il était catholique.

- Il y a dix mariages d’hommes nommés Soufflot dans tous les registres de Coulanges-la-Vineuse, de 1675 à 1776.

[SHAT : Xy 22 / 035474 ; SGY]

 

SOUPÉ Michel

Né vers 1687 à Yrouerre, près de Tonnerre en Bourgogne, Michel Soupé s’engagea dans l’armée à l’âge de 15 ans, en 1687, sous le surnom de La Fontaine. Il servit durant sept ans comme soldat dans la compagnie du lieutenant-colonel de La Perrière, au régiment d’Houdancourt (auparavant de Beuzeuille). Ayant entièrement perdu la vue à cause d’une fluxion qui lui est venue trois mois plus tôt environ, il fut reçu le 3 août 1709 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Il finit cependant par reprendre du service actif le 21 janvier 1711, dans la compagnie mestre de camp du régiment de cavalerie de Villeroy. De retour à l’hôtel des Invalides au mois de septembre 1712, il déserta au bout d’un an, le 25 septembre 1713, en dérobant deux garnitures de linge de la maison. Il était tonnelier de formation, et catholique.

- Il n’y a que deux mariages d’hommes appelés Soupé dans les registres paroissiaux d’Yrouerre, en 1679 et 1750. Il se pourrait que le père de Michel Soupé fût un autre Michel Soupé, fils de Pierre Soupé et d’Anne Cerveau, d’Epineuil, qui se maria le 21 novembre 1679 à Yrouerre avec Marie Dromont, fille de Nicolas Dromont et de Suzanne Martin.

[SHAT : Xy 16 / 019500 ; SGY]

 

 

 

 

THÉVENON Jean

Né vers l’an 1662 à Venizy, dans le diocèse de Sens, Jean Thévenon s’engagea dans l’armée en 1682, sous le surnom de Saint-Amour. Il resta quatorze ans dans le régiment de Permangle et le bataillon de Champagne, douze ans dans le régiment de Navarre, puis pendant six ans au régiment de Montviel, ceci comme sergent au sein de la compagnie du capitaine de Miramont. Très incommodé de la jambe droite par un coup de fusil qu’il reçut au cours de l’été de 1713, lors du siège de Landau en Allemagne, il fut admis le 4 mai 1714 à l’hôtel des Invalides à Paris. Il fut alors envoyé en détachement à Bouillon en Belgique, où il périt le 11 juillet 1745. Il s’était marié à Montreuil-sur-Mer (62). Il était en outre tailleur d’habits de formation, et catholique.

- Il y a vingt-deux mariages d’hommes nommés Thévenon dans les registres paroissiaux de Venizy, de 1670 à 1790.

[SHAT : Xy 18 / 024803 ; SGY]

 

THIERRIAT Claude

Né vers 1641 à Saint-Florentin, ville située dans le diocèse de Sens, Claude Thierriat entra dans l’armée en 1660, sous le nom de sieur du Bourg. Il resta alors un an et demi dans les gardes françaises, deux ans et demi dans le régiment de L’Espanses et douze ans comme cavalier puis maréchal des logis au régiment de cavalerie du roi. Il finit comme garde du corps du roi dans la compagnie du duc de Noailles où il servit durant quatorze ans. À cause de ses infirmités, il fut reçu le 30 janvier 1691 à l’hôtel des Invalides à Paris, sous le nom de « Ferriat », porteur d’un ordre du marquis Louis de Barbezieux, ministre de la guerre, pour y être admis en qualité d’officier. Mort le 23 août 1716, il était catholique.

- Il y a quarante-huit mariages d’hommes appelés Thierriat dans les registres de Saint-Florentin, de 1612 à 1781.

[SHAT : Xy 10 / 005516 ; SGY]

 

THOLLARD Nicolas

Né vers l’an 1654 à Saint-Florentin, Nicolas Thollard était fils de Pierre Thollard et Anne Hugot. Le 16 février 1681, en l’église Notre-Dame-la-d’Hors, à Auxerre, il convola en justes noces avec Marie Decoine, qui était veuve de Pierre Rezard, et la fille d’Edme Decoine et de Marie Delyé. Au cours de cette même année 1681, il s’enrôla dans l’armée, sous le surnom de Du Cloezel. Il servit alors pendant deux ans comme soldat dans la compagnie franche du capitaine Bénigne Dauvergne de Saint-Mars, lequel était gouverneur de la prison d’État de Pignerol, en Italie, où le surintendant Nicolas Fouquet était décédé (le 23 mars 1680), et d’où le duc de Lauzun venait d’être libéré (au tout début de 1681). Parmi les rares prisonniers qui restaient encore, il y avait le mystérieux homme au masque de fer, lequel, toutefois, fut bientôt transféré secrètement au fort italien d’Exilles, le 10 octobre 1681. Nicolas Thollard, après avoir gardé la prison de Pignerol pendant deux années, fut muté au régiment de Pracontal où il servit pendant neuf ans, d’abord en tant que cavalier, puis en qualité de brigadier et maréchal des logis. Passé ensuite dans les gendarmes de Bourgogne, il y resta cinq ans, avant d’aller rejoindre les gardes du corps du roi où il demeura cinq autres années. Il devint alors lieutenant. Avec ce grade, il servit pendant onze mois dans le régiment d’Orléanais, dix mois dans le régiment d’Oysonville, puis pendant un an et demi dans la compagnie du capitaine de Boucher, ceci dans le régiment d’infanterie de Tavannes. Réformé finalement à cause de sa faiblesse de vue et d’une sciatique qui lui incommodait la cuisse gauche, il fut reçu le 24 avril 1705 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Il en fut chassé pourtant le 3 juillet 1711, par ordre de monseigneur Voysin, pour avoir volé le capitaine de Bernicourt, qui était à la tête de la compagnie d’invalides placée en garnison à Marly-le-Roi (78), et pour avoir emporté avec lui les deux garnitures de linge de l’hôtel. Il était catholique.

- On ne trouve qu’un seul mariage d’homme qui se nomme Thollard dans les registres paroissiaux de Saint-Florentin, à savoir celui dudit Pierre Thollard, fils de Pierre Thollard et de Catherine Chacheré, qui épouse ladite Anne Hugot, fille de Nicolas Hugot et d’Anne Lorey.

[SHAT : Xy 15 / 015777 ; SGY]

 

 

 

 

VACHERY Jean

Né vers 1653 à Branches, localité située dans le diocèse de Sens, Jean Vachery s’enrôla dans l’armée en 1677, sous le surnom de La Branche. Il servit pendant trente-sept ans en tant que cavalier dans la compagnie du lieutenant-colonel Dubos, ceci au sein du régiment de cavalerie du colonel de La Trémoille (auparavant de Talmond et de Florensac). En raison de sa faiblesse de vue et de ses blessures, il fut admis le 18 mai 1714 à l’hôtel royal des Invalides à Paris. Envoyé en détachement au château de Ham (80), il y passa de vie à trépas le 4 mai 1724. Il était de confession catholique.

- Il y a douze mariages d’hommes appelés Vachery dans les registres paroissiaux de Branches, de 1676 à 1791.

[SHAT : Xy 18 / 024861 ; SGY]

 

VADDÉ Claude

Né vers l’an 1655 à Joigny, Claude Vaddé s’engagea dans l’armée en 1688, sous le surnom de Du Clos. Il resta alors douze ans au régiment de dragons Colonel Général, puis il servit durant cinq années comme soldat dans le régiment de La Guise, au sein de la compagnie du capitaine de Berny. Ayant perdu l’œil gauche à cause d’une cataracte, et très incommodé de l’autre œil, il fut finalement admis à l’hôtel royal des Invalides à Paris le 13 novembre 1705. Il mourut le 4 mai 1717 à Hesdin (62), où il se trouvait en garnison dans une compagnie d’invalides. Il aurait convolé en justes noces à Cambrai (59), était boulanger de formation, et de confession catholique.

- Il y a cinq mariages d’hommes nommés Vaddé dans les registres paroissiaux de Joigny, de l’an 1679 à 1711. On ne trouve point l’acte de mariage dudit Claude Vaddé dans les registres paroissiaux de Cambrai (59), de 1675 à 1717. On peut relever cependant, dans les registres de l’église Saint-Louis-de-la-Citadelle, à Cambrai, cinq baptêmes d’enfants issus du cantinier Louis Vaddé (qui signait « Louis Vaddez, dit Saint-Louis ») et de Jeanne Léonore Canard, à savoir : Charles Vaddé, baptisé le 6 avril 1687 ; Benoît Vaddé, qui fut baptisé le 23 juillet 1690 ; Marie Anne Thérèse Vaddé, baptisée le 7 avril 1695 ; Jeanne Thomas Vaddé, baptisée le 22 juin 1698 ; et Augustin Vaddé, baptisé le 28 août 1701. On ne trouve pas l’acte de décès dudit Claude Vaddé dans les registres paroissiaux d’Hesdin (62).

[SHAT : Xy 15 / 016277 ; FHL : Mi 1038098 ; SGY]

 

VILLETARD François

Né vers l’an 1684 à Ligny-le-Châtel, localité située dans le diocèse de Langres, François Villetard s’engagea en 1702 dans l’armée, sous le surnom de Duchesne. Il servit durant douze ans comme grenadier dans le régiment de Bassigny, au sein de la compagnie du capitaine d’Arnault. Estropié de la cuisse gauche, se l’étant brisée en l’an 1711 environ lors d’une chute qu’il fit tandis qu’il sortait de la place fortifiée du Quesnoy (59), ceci pour escorter avec d’autres soldats de son détachement le trésorier de Valenciennes (59), il fut admis le 1er juin 1714 à l’hôtel royal des Invalides à Paris, sous le nom de « Viltard » et en qualité de simple soldat. Envoyé dans une compagnie d’invalides placée en garnison dans la citadelle du Havre (76), il s’y éteignit, finalement, le 8 décembre 1723. Il était de confession catholique.

- Il y a quatre-vingt-quatre mariages d’hommes dénommés Villetard dans les registres paroissiaux de Ligny-le-Châtel, ceci de l’an 1643 à 1790.

[SHAT : Xy 18 / 024996 ; SGY]

 

VINOT Jean

Né vers l’an 1718 à Perrigny, dans le diocèse d’Auxerre en Bourgogne, Jean Vinot s’engagea dans l’armée vers 1742, sous le surnom militaire de Perrigny. Il servit alors durant onze ans comme « ansepessade », ceci au régiment royal d’artillerie, dans la compagnie et le bataillon placés sous le commandement du lieutenant-colonel de La Motte. Ayant été enterré pendant du siège de Tournai, en Belgique, par l’effet d’une bombe qui lui fracassa tout le corps et qui lui affaiblit la vue, il fut reçu à l’hôpital de Landskroon, puis admis le 13 décembre 1753 à l’hôtel des Invalides à Paris, comme simple soldat. Le 29 mai 1776, on lui accorda une pension d’invalidité dans le département de Paris. Il repartit vivre dans l’Yonne, où il rendit l’âme le 7 novembre 1785 à Villefargeau, près d’Auxerre. Il était catholique.

[SHAT : Xy 35 / 078121]